Tomb Raider: Underworld par Rakanishu
Avant de commencer ce Tomb Raider Underworld, il est préférable d'avoir joué à Anniversary et Legend car les histoires développées dans ces opus se rejoignent ici. Mais pas d'inquiétude, une vidéo style « dans les épisodes précédents » est visible dans les options du jeu.
Toujours à la recherche de sa mère perdue dans la mythique Avalon, Lara va devoir retrouver le marteau de Thor pour y arriver, la menant aux 4 coins du Globe. L'aspect mythologique dans cet opus est très poussé, et le joueur risquera de décrocher tant on se croirait devant un épisode de « C'est pas Sorcier ».
Le scénario semble néanmoins plus recherché que d'accoutumée et l'idée de rendre Lara plus attachante que ses anciennes apparitions est louable.
Cependant, après une excellente intro dans le manoir Croft en feu, le déroulement de l'histoire se laisse suivre sans passion ; même la suite de la scène du prologue se révèlera sans saveur quand on y arrivera.
Les graphismes sont next-gen et ça se voit : Tomb Raider Underworld est incroyablement beau. Je me suis arrêté souvent rien que pour profiter des décors luxuriants et de la distance d'affichage de ouf.Il n'y a pas à dire, d'un point de vue technique c'est du tout bon : textures impeccablement détaillées, bump-mapping et autres effets parfaitement maitrisés, animations de Lara criantes de vérité (elle trébuche, a du mal à se rattraper quand elle saute trop haut, pousse les feuilles sur son passage ...), modélisation au poil, etc. Rien à dire, vraiment.
Le seul mauvais point vient de la gestion de la caméra. Alors que depuis la reprise de la série par Crystal Dynamics nous ne connaissions plus de caméra hasardeuse, cette maline revient se coller dans des murs ou des endroits improbables, la rendant totalement invisible aux yeux du joueur. Quelques bugs (une Lara coincée dans le décor sans possibilité de la déplacer par exemple) finissent de ternir ce bilan technique presque parfait.
La jouabilité ne change pas vraiment avec cet opus, mais c'est toujours un énorme plaisir de retrouver Lara et la faire bondir dans des endroits où l'homme n'avait jamais mis le pied auparavant. Car cette impression de découvrir des lieux inexplorés est encore plus forte dans cet opus grâce aux graphismes de grande qualité, où les endroits "interactifs" sont tellement bien fondus dans le décor qu'il vous sera difficile des fois de savoir où sauter.
On retrouve donc un mélange d'exploration et d'action, même si celle-ci est moins présente, à l'instar des premiers épisodes. Les quelques nouveautés sont assez rares et tiennent surtout à une nouvelle interface, quelques nouveaux mouvements, et des options pour casualiser le jeu. On ne change pas une formule qui gagne.
Next-gen oblige, les développeurs se sont fait très plaisir en faisant un jeu « bigger and louder ». Les maps sont tout simplement énormes, et la moto de Lara vous sera utile pour certains niveaux tant ceux-ci sont vastes. Le problème c'est que c'est un peu soulant à la longue, après chaque couloir on sait que l'on va devoir traverser une pièce qui fera 3 kilomètres de long et 2 de hauteur tout en devant emprunter toutes les salles alentour. On a donc un léger sentiment de répétitivité à la fin du jeu, mais ça n'empêche pas de prendre son pied.
Pour conclure, je dirais qu'on a droit à un Tomb Raider presque impeccable, seulement gâché par quelques soucis de caméra, bugs, et un gameplay pouvant s'avérer répétitif sur la fin. Sinon, Tomb Raider Underworld, c'est un émerveillement pour les yeux de tous les instants, c'est le stress causé par certains combats et séquences en QTE, le plaisir de parcourir une map de gauche à droite pour trouver le petit chemin par lequel s'engouffrer pour pouvoir avancer, ... bref que du bonheur pour les fans, et une excellente entrée en matière pour les mécréants qui n'auront jamais joué au jeu avant. A faire voire à refaire en attendant un prochain :)
(Version ultra raccourcie du post présent sur mon blog pour SensCritique)