Et ainsi se conclut cette trilogie vraiment superbe : avec un opus de grande qualité, digne des meilleures sagas. Il est celui qui relie toutes les données, celui où toutes les réponses sont apportées. Après avoir surfé sur le mythe arthurien puis celui de l’Atlantide, on s’attaque à la mythologie nordique, et une nouvelle fois c’est un vrai régal de suivre cette quête à travers des décors tous plus variés les uns que les autres et de découvrir un peu plus le passé de Lara.
Le scénario est globalement très bien construit, gardant un suspense jusqu’au bout et proposant de nombreuses idées très intéressantes (
le sosie de Lara
pour n’en citer qu’un). Le seul défait réside dans sa conclusion : bon en soit, c’est épique à souhait et le niveau en lui-même est vraiment grandiose (démentiel même), mais les résolutions des principales intrigues sont vraiment trop brutale. Du genre « et hop, fin ». C’est dommage quand on pense à tout le développement qui avait été fait en amont. Mais bon, globalement, ça reste une histoire vraiment très chouette !
Sur le jeu lui-même, il gomme les quelques défauts qu’il y avait eu dans Legend et Anniversary tout en améliorant le gameplay. Toujours pas fan de ce système de tir, mais j’ai apprécié la possibilité de pouvoir tiré sur deux cibles simultanément. L’interface a d’ailleurs été revue et est beaucoup plus lisible, moins lourde. On reste dans l’idée d’un jeu d’aventure et d’exploration, et ce principe est ici exploiter à 100% ce qui rend l’expérience vraiment prenante (certains puzzles demanderont plusieurs tentatives avant même d’apercevoir l’ombre d’une solution). Et souvent, ça demande une bonne précision (surtout dans les phases de saut et d’escalade). En soit, il n’y a pas vraiment d’ennemi insurmontable (à part quelques séquences, tout peut se faire tranquillement en utilisant simplement les pistolets).
On note également quelques nouveautés comme celle de pouvoir évoluer sous l’eau de façon crédible et en longue durée, celle d’évoluer dans des environnements extrêmement vastes en moto (on pourrait pratiquement se perdre dans le niveau au Mexique). L’interaction avec l’environnement propose de différentes approches que celle du simple déplacement de caisse et il faudra souvent bien réfléchir. De plus, selon les passages, plusieurs solutions peuvent être adoptées. La durée de vie globale est vraiment correcte (une douzaine d’heures pour ma part, mais je n’ai pas tout exploré).
Les décors sont d’ailleurs extraordinaires dans tous les niveaux, que ce soit sous l’eau, dans la jungle, dans des temples sacrés ou en pleine montagne. Les graphismes ne sont peut-être pas du niveau des grands jeux sur PS3 de ces dernières années, mais ils se défendent plutôt bien, surtout au niveau de l’animation des personnages et dans leur expression (sans forcément être hyper réaliste dans le design des visages, c’est extrêmement crédible). Les jeux d’ombre et de lumière sont également superbes. Et la musique est toujours au rendez-vous avec des thèmes vraiment très chouette. Un petit défaut cependant, il arrive qu’à certain niveau le jeu lag beaucoup, voire bug complètement. Surtout dans les petits recoins, où la caméra s’affole. Mais c’est tout.
Bref, ce troisième opus conclut à merveille cette trilogie avec une histoire captivante jonglant sur plusieurs mythes avec facilité. Plus encore que les deux premiers, ils nous donnent vraiment envie de devenir archéologue/explorateur. Je conseille vivement cette trilogie (à jouer en tant que telle donc) qui est vraiment prenante du début à la fin. On ne voit pas le temps passé et on se régale. La base d’un bon jeu vidéo !