Quelques temps après la sortie sur consoles, Tony Hawk's Pro Skater 1+2 se voit gratifié d'une version Switch fort attendue pour compléter le parc. Réussite de remastérisation, le titre a dû faire quelques concessions pour entrer dans les contraintes imposées par la console de Nintendo. Mais rassurez-vous, l'essence qui caractérise le titre est toujours là : un condensé explosif de fun, vous appelant à une nervosité dans les enchaînements des tricks et la recherche du score toujours plus haut, au détriment des lois de la physique. Concrètement : ne reproduisez pas chez vous ce que vous lirez dans ce test !
Quel plaisir de retrouver Tony, l'officier Dick, et tous les autres. En quelques tricks, les mouvements reviennent naturellement pour tout joueur ayant usé sa manette de PlayStation première du nom dans les années 2000. Et c'est d'ailleurs la première faiblesse de la Switch : au bout de quelques heures de jeu, votre recherche de combos plus déments les uns que les autres ira titiller la résistance des Joy-Con de la petite console de Nintendo. Car oui, jouer à Tony Hawk's Pro Skater 1+2, c'est chercher des diagonales sur le stick, brutalement l'inverser tandis que vous enfoncez une gâchette et un bouton... Les Joy-Con crissent, supplient de les laisser tranquilles, au profit d'une manette pro, plus confortable et résistante.
Au-delà de cette considération très pratique, cette version Switch illustre parfaitement les limites de la console. La comparaison avec la version One, par exemple, fait saigner des yeux. Alors il ne faut pas trop regarder ailleurs, et accepter que les éléments soient globalement plus flous sur Switch, moins détaillés et moins lisses. Naviguer dans la boutique de vêtements pour customiser votre poupée (euh, skater), devient un enfer tant chaque élément met un temps fou à s'afficher nettement. Cela apporte presque une petite pointe de rétro dans l'esprit du jeu original, notamment en version portable. Sur le dock, le jeu passe globalement mieux et les textes sont d'ailleurs bien plus lisibles. Enfin, notons un usage totalement improbable de l'écran tactile : les menus sont navigables au doigt (autrement dit l'intérêt est nul) mais l'éditeur de skatepark non. Alors qu'il aurait tellement gagné à être géré au stylet, comme dans Game Builder Garage par exemple. Dommage.
Test réalisé pour Gamatomic