Parce que j'avais vraiment beaucoup aimé ce premier jeu, d'un classicisme exquis et qui réussissait un peu tout ce que doit réussir un hack 'n' slash niveau gameplay(sauf le multi, mais ça m'intéresse pas du tout le multi de toute façon). Bon l'univers et les graphismes étaient un peu quelconques, certes, mais l'unité de lieu donnait une certaine cohérence à l'ensemble.
Et Torchlight II fait voler en éclat cette unité et tente de nous servir un hack 'n' slash en plusieurs actes qui se déroulent dans des zones différentes d'un seul et unique monde. Mais je sais pas si c'est le manque de budget ou quoi, mais ça rend pas terrible. Il y a un manque de liaison globale, on n'a pas vraiment l'impression de progresser dans une quelconque partie d'un monde réel, on a juste l'impression de passer d'une map de jeu vidéo à une autre map de jeu vidéo. On se situe jamais vraiment sur la carte "mondiale" (qui n'est d'ailleurs montrée que rapidement pendant les écrans de chargement), et le manque de fonctionnement global des portails de téléportation renforce encore ce côté patchwork mal assemblé.
Ce manque de personnalité se ressent aussi du côté du scénario, avec son histoire inintéressante qui nous passe complètement au-dessus de la tête et ses cinématiques hideuses. Et ce ne sont pas les quêtes secondaires encore plus génériques que le scénario principal (pas un mince challenge, vous noterez !) qui vous donneront moins l'impression de jouer pour rien
Bon pas tout à fait pour rien, parce que le jeu est fun. Malgré son manque de challenge flagrant (en tout cas avec l'ingénieur), le gameplay est toujours aussi bien rodé, on a droit à nouveau à un diablo-like bien fini, très classique mais très efficace. Il y a juste la surabondance de loot et l'impossibilité d'assembler les gemmes qui m'ont un peu gêné, mais sinon c'est vraiment de très bonne facture.
Un bon gameplay donc, dans un jeu terriblement banal.
14/20