Le speedrun, c'est chick

Temps de jeu : 10 heures

Mon premier Toree

Test rédigé pour Nintendo-Difference [#110]

Le marathon Siactro continue. Après Super Kiwi 64 et Beeny, on vous propose aujourd’hui un test express de Toree 3D, un platformer en trois dimensions qui s’adresse surtout aux férus de speedrun. Toujours édité par Diplodocus Games, le titre est actuellement disponible sur le Nintendo eShop de la Switch pour un peu moins d’un euro. S’il ne coûte presque rien de l’essayer, on se permet tout de même de vous donner notre avis sur un titre aussi fugace qu’il est chouette.

Si j’en pousse un, c’est bien celui-ci !

Alors qu’il gazouillait pépouze et se délectait de la vie, Toree s’est vu dérobé de son bien le plus précieux… sa glace ! Pas fou, l’odieux personnage derrière ce terrible méfait a préféré prendre la fuite dans l’espoir de la déguster avant qu’on ne le retrouve. Manque de bol pour lui, Toree est un poussin courageux et téméraire : à travers neuf niveaux se partageant près de quatre environnements différents, le volatile juvénile tout aussi stylé que véloce devra user d’une palette de mouvements limités pour atteindre divers objectifs. Armé de deux sauts et d’une vitesse de course qui en ferait rougir plus d’un, Toree devra récolter toutes les étoiles éparpillées au sein des différents stages, mais atteindre leur fin le plus rapidement possible. S’adressant à la fois aux amateurs de collectathon, mais aussi et surtout aux speedrunners en herbe, on s’avoue agréablement surpris par la maniabilité du titre et la sensation de progression à chaque nouvelle tentative de contre-la-montre.

Il faut dire que chacun des neuf niveaux visités propose de nombreux raccourcis une fois le gameplay et la caméra maîtrisés. Bien conçus, lesdits stages n’opposent que peu de résistance en ligne droite, poussant les joueurs à tenter la complétion du titre avant d’en finir complètement avec lui. De cette manière, il sera possible de remporter de nouveaux personnages à incarner, chacun possédant des différences qui leur sont propres. Attention cependant, une règle commune les lie tous : impossible pour eux d’infliger le moindre dégât aux ennemis rencontrés. En effet, ces derniers agissent davantage comme des obstacles que des cibles à éliminer. Plutôt joli pour celles et ceux qui apprécieraient les titres issus de l’époque PlayStation et Sega Saturn, Toree se révèle surtout brillant sur sa bande-son composée par Kamikaze Bitch, à la fois énergique et tirant parfois son inspiration de jeux estampillés Sonic ; des ressemblances qui vont même jusqu’à certains environnements, à l’image d’une traversée folle sur de multiples porte-avions, laquelle nous a instantanément fait penser à Metal Harbor de Sonic Adventure 2.

Conclusion

Avec sa jolie bouille et ses bonnes sensations manette en main, le tout enrobé d'une direction artistique à l'ancienne et de compositions musicales entrainantes, difficile de bouder notre plaisir. Difficile aussi de ne pas reconnaître notre légère frustration quand, au bout de trois quarts d'heure, le générique de fin s'est mis à défiler. On aurait aimé avoir davantage de contenu car, même à 100 %, Toree 3D ne vous prendra pas plus de deux heures pour être essoré de tout son contenu. M'enfin, pour moins d'un euro, vous comprendrez qu'on ne lui en tienne pas rigueur. Sympathique, le titre de Siactro est un entracte parfait entre deux softs bien plus consistants, mais aussi pour les affamés de platformer lorgnant du côté du speedrun.