Après avoir rencontré un franc succès avec leur premier jeu intitulé Bastion, le studio Supergiant Games sort en 2014 un tout nouveau titre nommé Transistor. Et on remarque une certaine similitude entre les deux opus, à savoir la dimension Action-RPG dans un univers en 2D isométrique, mais ils sont cependant totalement différent l'un de l'autre autant au niveau du scénario que du gameplay.
Hey Red. We're not going to get away with this are we?
Dès l'introduction le joueur est immergé directement dans la peau de Red, une jeune chanteuse aux cheveux rouges, qui se trouve dans une situation pour le moins particulière. En effet, cette dernière se situe face à un homme visiblement mort, transpercé par une épée mystérieuse douée de parole : le Transitor. On en déduit que l'âme du défunt réside dans l'arme, on apprend ensuite qu'il n'est autre que son petit ami et que Red a perdu la voix lors d'une attaque par une étrange organisation nommée Camerata. De nouveau réuni, le couple se met en route pour renverser ce mouvement en espérant récupérer ce qui leur a été pris.
Tout au long de leur aventure, le Transistor s'adressera à Red pour commenter ses faits et gestes, cela permet une certaine immersion tout en apprenant davantage sur l'univers et les personnages.
Look, whatever you're thinking, do me a favor; don't let go.
Qu'en est-il du gameplay? Comme dit précédemment, nous avons affaire à un Action-RPG que je qualifierais plutôt d'un Tactical-Action-RPG car une composante tactique est prédominante lors des combats. Au lieu d'un déroulement classique des rencontres avec le Process (= les ennemis), vous pourrez arrêter le temps et programmer vos prochaines actions à l'aide de la compétence "Turn()". Outre cet aspect, Red pourra s'équiper d'un maximum de 4 compétences actives, ainsi que de compétences passives dont les emplacements pourront être débloquer au fil de l'évolution de l'héroïne. Ces compétences sont acquises sous forme de fonctions, par exemple "Bounce()" qui matérialisera un sort rebondissant sur vos adversaires.
Mais la particuliraté de ces fonctions est qu'elle peuvent être utiliser dans n'importe quel emplacement! Que ce soit actif, passif, et le dernier dont je n'ai pas encore parlé: l'emplacement d'amélioration d'une compétence active. Je m'explique: une fonction active peut avoir 2 fonctions d'amélioration. Par exemple la fonction active "Load()" créera un paquet explosif, si on lui ajoute en amélioration la fonction "Get()" (une compétence permettant de rapprocher votre victime) le paquet généré sera doté d'un champ d'attraction aspirant vos ennemis. Ce système de personnalisation est absolument grandiose, il offre un nombre de combinaisons impressionnant et offre au joueur une réflexion sur les bonnes optimisations à adopter.
I love you so much, Red. You know that right?
Comment faire une critique du jeu sans évoquer la direction artistique somptueuse et cette superbe bande son. Les artistes du jeune studio n'ont rien à envier à leur concurrents, ils ont fait un travail remarquable sur l'aspect graphique de Transistor autant dans l'environnement que dans le design des personnages et des animations. Le tout s'accorde avec une cohérence rare, la voix narratrice du Transistor étant en parfaite coordination avec son univers et sa bande son mélancolique, oscillant entre différent style tels que le jazz, la pop ou encore le trip-hop.
Bref, vous l'aurez compris, le deuxième titre de Supergiant games est une très belle réussite, nous livrant un jeu mature et profond accompagné d'un excellent gameplay. Malgré cela, le titre pèche par son bestiaire assez réduit et sa courte durée de vie (comptez une petite dizaine d'heures pour finir la trame principale) même si un mode "New Game +" vous permettra de prolonger l'expérience afin de profiter des dernières évolutions de Red et de débloquer tous les objectifs secondaires. Il n'en reste que Transistor est sûrement l'un des meilleurs RPG indépendant et on a hâte de mettre la main sur le prochain titre du studio!