Sorti voilà déjà 4 ans, Bastion était un jeu éminemment sympathique, déjà porté par une DA splendide, dont le concept de voix off ne m'avait pas totalement convaincu, mais qui possédait au moins des mécaniques de jeu d'action 2D relativement efficaces même si pas très originales.
Transistor, ce sont tous les défauts de Bastion sans aucune de ses qualités, un gameplay pas foufou qui ne donne pas vraiment envie d'être creusé, une durée de vie timbre poste qu'on essaye de compenser avec un NG+ démotivant. Transistor, c'est surtout l'explosion spectaculaire du quota "prétention", le jeu étant une souffrance permanente de postures grandiloquentes, de mots bouffis de suffisance, une espèce de poème romantique adolescent griffonné dans un cahier de textes, pataud et complètement imbu de lui-même.
Sans doute grisé par les excellentes critiques de Bastion, SuperGiant Games s'est donc livré à une caricature de jeu "avec du meaning, tu vois" qui doit faire mouiller les ménestrels anti-blasitude, mais qui m'a donné envie de poser la manette au moins 50 fois. Et ca n'est pas l'ersatz de combats tactiques au tour par tour (très anodin) qui me fera revenir, même enrobé dans une DA incontestablement sublime.
Bref, une douche froide.
Pour la peine je retire 50 points à Gryffondor.