24 heures de jeu à mon actif


A force, vous avez l'habitude, mais c'est d'autant plus incroyable que la série Trine est une de mes séries vidéoludiques préférées, mais c'est au tour d'une recherche ayant perdu son objectif premier que je me suis retrouvé - totalement hystérique - devant la page du jeu Trine 5 : A Clockwork Conspiracy, hystérique pour la simple et bonne raison que je ne m'attendais clairement pas à un cinquième opus (avec l'impression en y reparlant que la communication auprès de ce titre fut peut-être quelque peu discrète ; à vérifier...). Donc, plusieurs jours d'attente interminable et une transaction express plus tard, je plongeais dans ce jeu dont les prédécesseurs m'avaient si aisément séduit, ne demandant à ce cinquième opus que la même chose.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout est absolument au rendez-vous !


Les Héros de Trine, que sont Amadeus, Zhoya et Pontius, sont de nouveau plongés au cœur d'une conspiration lorsqu'une reine à la tête d'une armée de soldats mécaniques prend le contrôle du royaume, mettant à mal leur réputation.

Pas plus de spoil ; ou presque !


Et l'on va commencer par l’élément qui m'a le plus agacé dans cet opus. D'aucun pourrait signifier l'insignifiance de cet élément perturbateur mais il faut bien que je chipote quelque part ! J'ai bien écrit, dans le petit résumé ci-dessus, les Héros de Trine, et non les Héros du Trine.

Et pour moi, ça ne colle pas. Changé l'article "du" par l'article "de" ôte la particularité qu'avait nos héros pour reléguer le lien avec le Trine à quelque chose de banal ; la spécificité du français quant on a face à nous un complément du nom !

D'autant plus que, malheureusement - et je reviendrai à un schéma de critique plus habituel par la suite - mais le Trine... Bon dieu, mais que faites-vous ? Une fois de plus, à l'instar du quatrième opus, l'artéfact est de nouveau mis sur le banc de touche ! Les trois premiers avaient fait en sorte de vraiment mettre en avant le mystique artéfact et l'on se retrouve de plus en plus à vouloir le mettre sous le tapis comme pour offrir plus de lumière à notre trio d'aventuriers... mais le Trine est un peu la quatrième roue du carrosse : vouloir l'éloigner revient à faire perdre de la substance à nos héros... C'est subjectif, bien entendu, mais cela me tue d'avoir un traitement aussi peu sérieux vis-à-vis de l'objet qui, mine de rien, donne son nom à la série !


Pour revenir sur des rails plus convenables !

Concernant l'histoire. Dans les grandes lignes, il n'y a rien de vraiment nouveau : le scénario est appréciable, fort en rebondissements et divertissant au possible. On sent que l'équipe de Frozenbyte n'a clairement pas eu envie de se mouiller et a décider, à l'instar des autres opus, de rester sur quelque chose qui fonctionnait, et qu'ils savent faire. De ce fait, on se retrouve avec un schéma narratif presque identique à celui du jeu précédent, adapté aux événements dudit jeu, il va sans dire ! Mais c'est véritablement de le détail que la magie et le "renouveau" va s'opérer avec des éléments narratifs, certes discrets mais qui font mouches à chaque fois, de quoi ravir les passionnés de la série (ainsi que des jeux annexes tel le splendide Nine Parchments - qui mérite sa critique également, je suis tellement en RETARD !). C'est un conglomérat de petits détails qui offre une véritable expérience de jeu et des références en veux-tu en voilà pour quiconque s'intéresse au lore de la série. Et il demeure important de préciser qu'au fur et à mesure que le jeu avance, que le dénouement se dessine, une forme de dynamisme, de pression fait surface, de quoi nous tenir en haleine - bien que cette sensation soit cependant assez courte.

Néanmoins, on déambule dans une histoire passionnante, dans la lignée des opus précédent, séparés - comme d'habitude - en de nombreux niveaux qui illustrent merveilleusement la superbe de cette série : les décors et les lieux visitées sont d'une beauté extraordinaire, avec une volonté de surpasser le travail précédemment réalisé dans les premiers jeux. De l'onirisme et de la beauté à profusion avec des tableaux plus mémorables les uns que les autres, le tout - bien évidemment - souligné par la bande son magnifique de Ari Pulkkinen que l'on ne présente plus et qui, non content de nous offrir des thèmes nouveaux, se permet de prendre des musiques issues des opus précédents pour proposer des nouveautés émouvantes ; d'aucun pourrait voir une forme de fainéantise, j'y vois une manière appréciable d'user de toutes les cordes à sa disposition pour offrir l'expérience vidéoludique la plus satisfaisante possible.

(soundtrack présent ici)


Concernant les personnages, nos trois compères sont bien évidemment de retour et c'est un plaisir non feint que de les contrôler à nouveau !

Alors, on reste sur le design choisi par le titre précédent, ce qui vaut également pour les pouvoirs et aptitudes en ajoutant quelques nouveautés qui seront apporter un élan de fraicheur au sein du gameplay.

Mais c'est dans leur évolution que l'on peut pointer quelques détails "perturbants", dans le sens où nous étions habitués à des personnes qui n'en dévoilaient pas trop sur leur vie personnelle, l'exception faite pour Amadeus puisque l'on avait pu, dans le deuxième opus, faire connaissance de sa tendre épouse Margaret et que, dans cet opus, ses triplets font leur apparition. Néanmoins, on était resté discret, mettant l'accent sur les aventures vécues présentement à chaque opus. Nous avons une volonté, du moins un ressenti, d'offrir plus d'évolution à ces personnages, quitte à se mouiller peut-être un peu trop, notamment du point de vue de Zhoya ; mais là encore, il s'agit d'un point de vue strictement personnel et je laisserais le joueur faire sa propre opinion - la protagoniste restant un personnage que j'apprécie.


Pour ce qui est de la technique, en parlant des subtilités des différents niveaux, nous sommes toujours sur le même schéma : des objets sont disséminés partout à travers les niveaux, nous offrant une fois découvert quelques petits clin d’œil ou histoires bienvenues en terme de lore. A noter la nouveauté de cet opus avec les lettres des élèves de l'Académie Astrale qui font un lien délicieux avec le jeu Nine Parchments. Couplées à la scène (beaucoup trop courte) présentée en fin de jeu, il y a de quoi susciter un engouement sans pareil chez les fans, et peut-être même permettre les plus farfelues hypothèses concernant un opus prochain, si tant est qu'il devait y en avoir un, un jour.


Trine 5 : A Clockwork Conspiracy est un jeu qui fonctionne à merveille parce que la recette ne semble pas encore trop fade pour les joueurs qui ne s'en lassent pas de la déguster. C'est une véritable prouesse poétique et le studio Frozenbyte assoit son savoir-faire quant à cette forme de divertissement en haussant de plus en plus la barre du merveilleux et du splendide. Un jeu dans la lignée de ces prédécesseurs qu'il faut absolument essayer, et sans tarder !

On soulignera des énigmes pas forcément simples, qui demandent à se creuser les méninges, quelques problèmes avec les sauts notamment (mais bien loin des véritables calvaires des deux premiers jeux)... mais dans l'ensemble, c'est une pure réussite avec ces panoramas magiques, ses musiques splendides et ses personnages que l'on est content de revoir une nouvelle fois, pour une nouvelle aventure !

Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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