Si sur PC, les RPG dit "occidentaux" se bousculent aux abords des lecteurs DVD, ils ne sont pas légion sur console, où seul le dernier Elder Scrolls, le bien nommé Oblivion, a foulé le sol de nos salons. Peu de concurrence donc... mais pas n'importe laquelle. En effet, faire mieux que le Best-Seller de Bethesda va être dur. Après de nombreux reports, une sortie sur PC et un nouveau décalage de la sortie console, Two Worlds est enfin dispo. Celui qui devait reprendre le flambeau d'Oblivion en a t'il l'envergure ?

Le monde d'Antaloor est en période de crise. Les orcs, autrefois en discorde depuis la défaite d'Aziraal, dieu de la guerre et de la destruction et principal dieu des orcs, recommencent à s'unir et à attaquer les provinces. Aziraal avait été banni du panthéon par ses congénères pour avoir ignorer le Pacte Eternel établi entre eux et parce qu'il avait voulu ainsi augmenter sa puissance, seul, en rassemblant tous les orcs sous sa bannière. La guerre fait rage, et c'est au sud que la bataille est la plus acharnée. Vous êtes un chasseur de prime. Pas vraiment la carrure, ni même le charisme d'un héros au premier abord. Et avoir pour seule motivation la recherche d'une sœur disparue mystérieusement ne donne pas non plus le meilleur profil pour sauver le monde. Cependant, c'est bien cette quête de retrouvaille avec votre jumelle avec comme filigrane la découverte du patrimoine de votre famille qui va faire basculer l'histoire. Commencons par le commencement, la création de notre avatar. Le choix n'est pas très varié : cheveux, oeil, peau, juste le basique en fait et rien de bien original. Tout bon RPG qui se respecte possède une interface clair qui permet de tout savoir sur son perso et cela au premier coup d'oeil (ses quêtes , son inventaire, etc.). Ici c'est sobre, mais encore une fois, très classique, dans le style de Diablo. Seulement Diablo, c'était il y a longtemps. Rien de bien grave me direz vous, et peut être avez-vous raison...

Les premières foulées dans le monde d'Antaloor se déroulent en pleine nature, l'occasion d'admirer un peu le paysage. C'est vaste, la végétation est luxuriante, mais graphiquement ça ne casse pas des briques. C'est sobre, pas moche mais très loin d'être beau, surtout après la claque des dernières production next gen. Passé le côté graphisme, ce qui choque vraiment est l'aspect technique du titre. Malgré qu'il soit moins buggé que son pendant PC, ça rame sévère, et que ce soit les combats ou simplement les déplacements sur la carte. Car à l'instar d'Oblivion, tout l'environnement se charge en temps réel. Il n'est pas rare que le jeu se bloque un instant afin de charger, et ces ralentissement sont on ne peut plus ennuyeux lorsqu'ils interviennent au beau millieu d'un combat. Heureusement le systême de combat est plutôt bon. Un systeme de lock automatique de l'adversaire permet de ne pas donner des coups d'épée dans le vide et il en est de même pour la magie, ou lorsque vous souhaitez savoir à qui vous vous adressez au beau millieu de la foule.

Concernant le systême d'évolution du personnage, rien d'original là encore. On vous propose un choix entre les quatres magies de base que sont le feu, l'eau, la terre et l'air plus la nécromancie. Afin de choisir la voie de votre avatar, vous avez l'opportunité de répartir vos points de compétence dans des domaines tels que la capacité de montée de votre cheval (qui vous permettra, par exemple, de le diriger plus facilement ou encore d'attaquer correctement à dos d'animal), les domaines habituels comme les coups critiques de vos armes, la rapidité de bandage de l'arc, etc. Vous avez aussi le moyen de faire de votre héros un assassin avec la possibilitée de passer en mode furtif, où un oeil plus ou moins ouvert et d'une couleur différente à chaque étape indiquera si vous êtes discret ou si au contraire vous êtes sur le point de vous faire surprendre.

L'intrigue du jeu nous conduira dans divers coins du monde d'Antaloor, des montagnes glacées du nord en passant par les déserts du sud. L'aventure reste variée, mais encore une fois classique. Ce terme est en effet l'adjectif qui représente le mieux Two Worlds. Son vrai problème est de débarquer en 2007. S'il avait été disponible quelques années plus tôt, nul doute qu'il aurait été considéré comme un bon jeu de rôle. Mais à l'heure actuelle, il laisse un goût fade aux amateurs de ce genre de RPG, car techniquement dépassé, avec un gameplay vu et revu. Il n'est cependant pas mauvais pour celui qui est en manque et assouvira l'appétit de ceux qui, comme moi, aiment ce genre si obsolète sur console. Un amuse-gueule avant Under Kingdom Fire et autres Fallout en fait.

Ecrit pour console syndrome il y a quelques années
http://www.consolesyndrome.com/
kamoon
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le 2 nov. 2010

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