Tycoon City: New York a un bel enrobage, c'est vrai.

Le jeu nous propose de bâtir à notre manière les quartiers emblèmatiques de Manhattan, et ce à partir d'une grille prédisposée. On aura l'occasion au passage d'en apprendre un peu sur chaque quartier grâce à une courte présentation des lieux à chaque nouvelle zone jouable débloquée.

Dans Tycoon City : New York, vous n'incarnez pas le Maire de la ville, contrairement à la plupart des autres jeux de gestion-city-builders, mais un entrepreneur, dont la mission est de toujours faire grandir son empire et devenir numéro un.
Ceci suppose donc qu'il y a concurrence, et c'est le cas : une IA gère et construit également des bâtiments un peu partout, et est censée vous mettre des bâtons dans les roues.

Le thème même de la ville de New York séduira la plupart des urbanistes virtuels en herbe, et les visuels du jeu sont impeccables au moment de sa sortie. En outre, le moteur graphique n'est pas trop gourmand et le jeu reste souvent fluide.
On appréciera la caméra libre qui nous permet de nous balader à même le sol et de constater la modélisation réussie des boutiques et passants, des effets nocturnes comme les néons ou les phares des voitures.
Le sound-design n'est pas en reste, et c'est un des plus gros points forts du jeu, avec ses graphismes.
La ville est toujours animée et ça s'entend, des bruits de coup de fourchettes d'un restaurant de Little Italy aux timbres d'une musique underground de Chelsea, tout est là et rend encore plus immersives les ballades en vue piéton. L’incrustation 3D des sons et bruitages et remarquable; et le jeu est même doublé en français!

Seulement... le jeu est creux.
Et c'est dommage, car ce ne sont pas les idées qui manquent! Par exemple, dans chaque quartier en construction, le jeu vous proposera divers challenges et opportunités, comme préparer le défilé d'Halloween, ou organiser un concert à Washington Square Park, ce qui brise un peu la routine de construction. La présentation des événements est d'ailleurs bien réalisée et s'accompagne souvent d'un mini-reportage TV assez humoristique.
Une autre idée intéressante est celle de pouvoir améliorer et personnaliser chacun des bâtiments que l'on pose, en les décorant ou en en augmentant les capacités.

Mais, la "concurrence" avec l'IA est quasi-inexistante tant cette dernière est lente à la détente et ne s'opposera jamais à nous, acceptant tous nos offres de rachat par exemple.
Ensuite, l'aspect "gestion" est quasi-inexistant!
Aucune statistique, aucune vraie problématique à gérer, aucun conflit... Vous avez bien une population à satisfaire, mais pour celà il suffit simplement d'améliorer à fond vos commerces, qui sont d'ailleurs pratiquement toujours rentables. L'argent coule à flot et le jeu ne vous oppose aucune résistance.
Au bout d'une heure, croyez-moi, vous avez fait le tour du jeu, qui se déroule ainsi :
-Construisez
-Améliorez
-Rachetez ce que la concurrence a bâti
-Recommencez.

Aussi,je pourrais parler de la finition du jeu qui se détériore au fil des quartiers débloqués. J'ai bien dit que les visuels étaient réussis, et c'est globalement vrai, mais le long du jeu de nombreux bugs graphiques viennent ternir le tableau: textures qui clignotent, bâtiments qui poppent, etc..

Tycoon City : New York est l'archétype du jeu creux : une belle réalisation, mais un gameplay pauvre.
Dommage.
Kharel
4
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le 4 août 2014

Critique lue 280 fois

Kharel

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