Je suis toujours un peu sceptique quand on me parle de jeu éducatif. Je ne sais pas si j’ai vraiment besoin que l’éducation soit ludique. Je ne sais pas non plus si on a envie que les jeux soient éducatif. Et puis, c’est déjà suffisamment difficile d’être seulement ludique ou seulement éducatif. Alors, vous comprenez, faire les deux à la fois… Peut-être que ce n’est tout simplement pas une priorité.
Pourtant, Type:rider est un joli petit jeu de plateforme. Evidemment, ce n’est pas le jeu d’une vie. Mais c’est un jeu qu’on lance sans grandes attentes, et qui remplit très bien son objectif.
Il nous prend par la main et nous entraîne dans l’histoire de l’art et de la typographie. Chaque niveau représente visuellement et musicalement de la période qu’il traite. Soit dit en passant, le jeu est à la fois sobre et beau. Il nous surprend par des effets de lumière, des choix de couleur, un level design assez sympa. J’ai aimé zigzaguer entre des presses assassines et sauter de lettre en lettre.
L’aspect plateforme est plutôt bien géré pour un jeu éducatif. La physique n’est pas trop désagréable, on a parfois une impression grisante de vitesse et d’apesanteur en se balançant de courbe en courbe. Le jeu est facile, malgré quelques passages plutôt retors. Le fait d’incarner deux points est parfois frustrant, on a tendance à rouler sans pouvoir s’arrêter ou à pousser des objets involontairement. Mais bon, sur un jeu aussi court, on gagne en piment, en gourmand, en croquant… (et en longévité !)
C’est bête, mais Type:Rider m’a aussi servi à initier des amis au jeu vidéo. Non, le jeu vidéo ce n’est pas que des jeux de guerre photoréalistes, des jeux AAA déjà très onéreux qui nous font changer de pc tous les deux ans et des RPG médiévaux-fantasy sur lesquels on passe 50h par jour. C’est aussi de petites pépites qui ont une vraie patte, de jolies surprises, des jeux qu’on peut faire tourner sur un vieux pc bureautique, quelques centimes investis dans une belle aventure.