Uncharted 2 : Among Thieves (PS3)
Non, je n'ai pas attribué la première place de ma sélection 2009 au concert de Mylène Farmer au Stade de France, mais elle a comme point commun avec notre grand gagnant de l'année le goût du spectaculaire. Parlons peu, parlons bien : qui n'a jamais rêvé d'un jeu avec TRUNKS en personnage principal ? On peut toujours s'amuser à le créer dans Les Sims, mais on peut aussi jouer avec lui dans Uncharted 2, titre dans lequel il officie sous le nom de Nathan Drake. La ressemblance n'est peut-être pas frappante pour tout le monde, mais on m'a fait la remarque tellement souvent que j'ai fini par accepter cet état de fait.
Plus sérieusement, Uncharted 2, c'est un peu l'équivalent vidéoludique du bon film hollywoodien, parce qu'il existe des bons films hollywoodiens (c'est rare, mais ça existe quand même) : un héros attachant avec une belle gueule d'amour, de l'action à n'en plus finir, des scènes incroyables qui défient toutes les lois de la logique et du hasard, et une bonne dose d'humour. Nathan Drake, c'est un peu le fils dopé aux vitamines de Lara Croft et de Sam Beckett (Code Quantum). Il ne sait pas pourquoi il doit escalader ce temple vieux de cinquante milliards d'années, mais il le fait. Il ne sait pas pourquoi il se sent obligé de sauter par-dessus ce ravin de dix kilomètres, mais il le fait. Il ne sait pas pourquoi ça tombe toujours sur lui, mais il y va et il en redemande.
Et le pire, c'est que ça fonctionne plutôt bien, même sur moi, en dépit de mon sens des réalités dont j'ai dû hériter d'un troisième parent. Un jeu qui m'a scotché et tenu en haleine, même si plus d'une fois je me suis dit "Oh non, quand même, là, c'est trop gros !" En fait, cette exagération fait même partie du jeu, puisqu'on finit par se demander jusqu'où les gens de Naughty Dog ont-ils osé aller. Et ils sont allés loin.