Gears of Creed : Discount Edition
Uncharted 2, c'est une des killer-App de la PS3, vitrine technique, assez long, très beau, des notes très hautes dans toute la presse...bref, pas moyen de passer à côté pour une personne comme moi qui vient juste d'acquérir la PS3.
Techniquement, rien à redire, le titre est fluide, fourmille de détails, les chargements sont intelligemment masqués derrière des cinématiques, le moteur physique en envoie plein la tronche...bref, c'est beau...mais je m'attendais à encore plus. Certaines textures et éléments d'arrière plan font un peu pitié, et ce n'est pas le motion "cache misère" blur permanent qui permet d'atténuer tout ça. Artistiquement très travaillé mais techniquement, je n'ai pas reçu la claque attendue, on est loin de la finesse de certains titres pc.
Mais au delà de la démo technologique, que reste-il ?
Une mise en scène explosive digne des plus gros films d'action mais dont le rythme n'est pas maitrisé à fond, on aimerait profiter un peu plus des grands panoramas et des diverses architectures des temples/villes mais le rythme nous pousse toujours vers l'avant, et il manque ces petits moments contemplatifs qu'on peut retrouver dans Call of Duty (ceux d'Infinity Ward, pas les bouses de Treyarch) et qui permettent se poser un peu avant de sauter dans le gouffre.
Deux phases de gameplay dominantes (Naughty Dog en définit trois, mais le combat au corps reste pour moi anecdotique) : de l'exploration/escalade et des gunfights.
L'exploration, chose quand même très importante dans un titre offrant une part d'aventure, ne va pas au bout des choses, la faute à un level design peu inspiré et qui apparaît quelques fois comme brouillon. On enchaine les couloirs et les espaces semi-ouverts sans trop de difficulté mais dès qu'on essaye de sortir des sentiers battus, on meurt, tout simplement. Certains endroits paraissent accessibles alors qu'en fait non, et ça devient rapidement frustrant de mourir à cause d'un graphiste qui a fait du zèle en habillant le niveau et qui a rajouté une multitude de petits reliefs (ressemblant fortement à des points d'accroches) ne servant à rien à part rajouter du détails... quand la partie artistique l'emporte sur l'accessibilité et le game design, en règle générale c'est mauvais signe.
De plus, les phases d'escalades sont ridiculement simplistes, on se retrouve sur un chemin tout tracé, pas d'orientation à avoir, on pousse le stick à fond en attendant qu'un script se lance faisant tomber une pierre ou arrachant une des planches de notre échelle.
Le challenge n'est pas là, contrairement à un titre comme Assassin's Creed (surtout le 2 et Brotherhood) où le challenge réside dans l'orientation du joueur portée par une simplification des imputs pour l'escalade, ici il n'y a rien.
Les gunfights quant à eux ne sont qu'une succession de vague d'ennemis que l'on élimine la plupart du temps dans des salles semi-ouvertes. Le joueur est amené à bouger sans cesse, le design circulaire de celles-ci nous y encourage tout comme l'IA des ennemis, très -trop peut être- agressive, poussant toujours le joueur par une petite grenade ou des tirs de suppression à changer de planque.
Manque de chance, ces phases sont aussi agréables que de s'essuyer le postérieur avec du barbelé : les armes sont molles, la visée est imprécise (on a l'impression de tirer avec un airsoft par grand vent) et comme tout bon TPS moderne, il faut un demi chargeur pour venir à bout d'un adversaire...mais le pire vient surtout du lancé de grenade, une courbe représente la trajectoire de la greugreu (comme dans Gears) sauf qu'ici, la grenade ne suit pas la courbe et tombe souvent 3 mètres avant ou après le point de chute probable, annulant du coup l'effet de celle-ci et avec 4 grenades maximum dans l'inventaire, on rage très rapidement.
Que retenir du titre ?
Au delà de ses qualités techniques et artistique, Uncharted 2 n'est qu'un Gears of War et un Assassin's Creed du pauvre.
Un level design peu inspiré, des phases de combats mollassonnes contre des ennemis qui eux, ont des armes "qui touchent", de l'escalade et de l'exploration réduites à leur plus simple expression...
C'est dommage, car on s'attache quand même aux personnages et l'histoire nous emmène au 4 coins du monde ce titre reste plombé par des aberrations de game design rédhibitoires.