...on finit par s'auto-parodier.
Naughty Dogs essaie avec cet Uncharted 3 de surenchérir sur un Uncharted 2 déjà pas piqué des hannetons, et si ce dernier opus était un très grand jeu, grandiose mais équilibré, Uncharted 3 finit parfois par en devenir ridicule d'exagération !
Le jeu enchaîne en effet les passages dantesques comme des perles, et il suffit que Nathan Drake pose sa main sur quelques chose pour que la chose en question se transforme en une boule de feu explosive que ne renierait pas Michael Bay. Alors des fois ça rend bien (le château), des fois on a franchement du mal à accepter les événements (l'avion, WTF ?).
Bon ce qui est bien c'est que Naughty Dog maîtrise la PS3 comme personne, et que ces passages foufous sont l'occasion de faire cracher des graphismes incroyable à une consolé pourtant réputée pour ses ports de mauvaise qualité ! Certaines textures sont bien laides par moments, mais c'est secondaire face à la claque visuelle que vous mettent des passages comme celui du désert !
D'ailleurs, puisqu'on parle de désert, il devrait être mort combien de fois ce Nathan Drake dans le désert ? Dix fois ? Vingt fois ? Ce passage est clairement ridicule...
Les passages nerveux seront comme d'habitude proposés en alternance avec des phases plus posées, proposant de l'infiltration ou de la grimpette, et globalement c'est plutôt bien rythmé. La narrations est peut-être un poil plus envahissante que dans le 2 (surtout au début ?), mais je suis pas sûr. On a une légère ambiance crépusculaire qui flotte dans tout le jeu, comme un parfum tenace de catastrophe à venir, qui vient remettre en question la volonté permanente de Drake de courir après des trucs dangereux, et c'est assez intéressant même si un peu inexploité.
Bon par contre les méchants sont bien ratés (des sortes de vampires de prisunic), et les personnages féminins ont subi un lifting assez déstabilisant. Elles ne se ressemblent plus trop, c'est bizarre.
Un bon jeu qui tente malheureusement d'en faire trop au risque de se ridiculiser un peu par moments.
16/20