## Halleluja, in Ewigkeit ! ##
Opéra Vidéo
Wagnérien, est l'adjectif qui définit le mieux ce jeu, où se croise Walkyrie emplumée et Dieux Nordiques hautains. Comme pour l'opéra les détracteurs diront que ce jeu est laid, long, lourd et kitsch.
Pourtant ceux qui voudront bien s'y pencher trouverons l'un des plus beaux joyaux de l'histoire du jeu vidéo. Dans cette ambiance sombre et lourde, d'un monde terrien parcouru par les guerres et les maladies, le joueur dirige une Valkyrie, chargée de ramener des guerriers valeureux morts au combat auprès d'Odin en vue de préparer le Ragnarok.
Art total
Artistiquement le jeu crée une ambiance Nordique et pesante (hormis quelques contrés Asiatique) au travers de ville médiévale toutes de pierres grises saillante et de sombres forêts lugubre, le tout sous un ciel pesant gris. Les décors sont fait d'une 2D finement ciselé présentant des villes sombres souvent écrasante à la perspective souvent tordu reproduisant l'effet d'un objectif. Expressioniste ? Peut-être...
Le design des personnages réussit à créer une fusion entre l'esthétique proche de l'animation japonaise, mais aussi bien renseigne sur le médiévale européen. Le style graphique est alors plaisant très frais et éloignés des habituels barbares hérités de Frazetta qui ne collerait pas avec l'ambiance du jeu.
Lors des dialogues les sprites des personnages en 2D sont accompagnés de superbes illustrations des deux characters-designers Kou et You Yoshinari. Le moyen de constater combien ils ont réussi ce syncrétisme entre manga et mythologie viking. Il suffit de regarder la forme des armures, les motifs des robes, rien ne semble déplacé ou jurer et pourtant, ne nous leurrons pas, nous sommes bien dans une ré-interprétation tout en finesse de l'thétique médiévale du nord de l'Europe.
Crépuscule des dieux
L'histoire empile les scénarios de personnages, qu'il est laissé libre au joueur de découvrir ou non selon le temps qu'il accepte de donner à sa Valkyrie dans ce monde terrestre. Chacun de ses personnages à son histoire propre aucun d'eux n'est purement bon ou mauvais tous ont un champ d'action qui leur est permit par leurs vies, le monde auquel ils appartiennent et c'est souvent envolant dépassé leur condition qu'il croiseront le chemin de la Valkyrie. Le jeu est d'ailleurs parsemé d'embranchements scénaristiques, il faudra faire des choix : utiliser un peu de votre temps pour parcourir un donjon (immense) ou aller découvrir l'histoire d'un personnage ? garder tel ou tel personnage/artefact, l'envoyer à Odin ? Quitte à se voir tomber en disgrâce. Oui les Dieux sont exigeant... le gameplay aussi.
Défier les Dieux et ils seront vicieux !
Les combats sont un mélange de tactique, d'action, assez perturbant au départ, qui exige d'appuyer au bon moment sur chaque bouton attribuer pour aller casser la protection de l'adversaire et peut -être atteindre le saint des saints, le combo ultime, où chaque personnage envoie une attaque spéciale écrabouillant d'une manière impitoyable l'adversaire. Mais si cela est vrai dans ce sens, ça l'est tout au temps dans l'autre : Combien de donjons passer à ramer pendant 1h30 sans point de sauvegardes ou pour tomber sur un dragon zombie immense qui... bloque l'accès au point de sauvegarde !!! Combien de Boss à la garde imparable jusqu'au moment ou l'on trouve cette petite lueur d'espoir dans le bon rythme de l'attaque, la bonne magie, le bon objet (celui que nous n'avions pas donné à Odin). Rampe plus bas que terre misérable humain...
Le cas Sakuraba
J'avais commencé en évoquant Wagner alors finissont sur la musique de Motoi Sakuraba. Ces composition font la part belle à la musique orchestral, choeurs et toutes sortes de cloches qui continuent d'écraser le joueur. Puis lors des phases de donjons/combats ce n'est plus qu'une série de synthétiseurs très marqué Prog-Rock, avec des batteries électroniques au rythme qui s'emballe, s'envole, pour aller toucher le Valhalla... Divin !
*Beglückt darf nun dich, o Heimat, ich schauen,
Und grüßen froh deine lieblichen Auen;
Nun lass' ich ruhn den Wanderstab,
Weil Gott getreu ich gepilgert hab'. *