Aujourd'hui est venue l'heure de la critique sur Valorant, le FPS free-to-play de Riot Games sorti le 2 juin 2020, en quasi-catimini.
Il s'agit donc ici d'un FPS free-to-play comme indiqué ci-dessus, avec une "inspiration" ouvertement prise sur Overwatch et CS : GO, n'ayant joué qu'au second de ces jeux je ne saurais donc dire si l'inspiration d'Overwatch est bonne ou non. Mais avant toute chose, il convient quand même de présenter l'objet de ces lignes, il s'agit donc d'un jeu de tir multijoueur dont l'éditeur espère clairement faire un nouveau représentant de l'e-sport, mais en a-t-il seulement le potentiel?
Si vous êtes familiers de l'une ou l'autre des inspirations de ce titre, alors vous saurez intuitivement de quoi il retourne, mais pour les néophytes, une petite explication s'impose. Tout d'abord chaque joueur se choisit un champion dans la liste de ceux disponibles (mais surtout parmi ceux qu'il a déverrouillé), profitant ainsi de compétences exclusives au sein de son équipe (comme dans Overwatch en fait). Une fois ce choix fait, les deux équipes s'affrontent sur une carte comprenant entre deux et trois points d'intérêt à l'heure où j'écris ces lignes. L'une desdites équipes doit défendre ces points contre les méchants attaquants terroristes qui veulent y poser une bombe, le but des attaquants est de se frayer un chemin au milieu des pas gentils défenseurs pour poser leur engin de mort. L'équipe remportant la manche marque un point et on recommence jusqu'à ce qu'un vainqueur soit désigné par le score. Pour remporter une partie sur les modes de base (classé et non classé) il faut remporter treize manches, sur le mode spike rush c'est seulement quatre. Évidemment au début de chaque manche chaque joueur peut choisir de s'équiper d'armes, d'armure et de capacités en fonction de ses ressources, qui dépendent de la manche précédente, si l'issue de celle-ci était une victoire ou une défaite, du nombre d'ennemis éliminés au cours de celle-ci ainsi que du petit pécule que l'on a pu économiser au préalable (comme sur CS : GO quoi).
Sur le papier l'idée de base de Valorant, bien que relevant quasiment du plagiat à ce niveau, est vertueuse, ouvrir un nouveau FPS compétitif et peut-être permettre d'échapper un peu aux communautés parfois toxiques de ses modèles (on connaît tous les parties sur CS où le reste de l'équipe vous vire de la partie si vous avez le malheur de ne pas jouer comme ils le voudraient).
Mais au final on se retrouve avec quoi ? Un jeu visiblement bâclé, avec seulement quatre cartes disponibles pour le moment, onze agents dont seulement quatre disponibles de base (plus deux qui se débloquent assez rapidement), un système de jeu autrement plus permissif que celui de ces prédécesseurs, le tout sans parler de Vanguard, le système anti triche qui est, pour parler crûment, complètement aux fraises et une ambiance sonore qui est partie s'intéresser à la vie monastique visiblement. En bref un puissant sentiment d'inachevé.
Cependant, il convient de lui décerner les quelques lauriers qu'il peut mériter, il propose une alternative moins dure à ses modèles, donc il pourrait parfaitement permettre à de nouveaux joueurs de s'intéresser aux FPS compétitifs et les mener, à terme, vers Overwatch ou CS. Et aussi, ne nous mentons pas, c'est toujours plaisant d'aller exploser l'équipe adverse avec ses potes.
En somme, il y a un bon potentiel dans ce jeu, mais pour l'exploiter, il faudrait le rééquilibrer entièrement, que ce soit au niveau des personnages ou des armes, avoir plus de contenu (parce que quand même merde quatre cartes) et il faudrait aussi que son proprio ne soit pas une boîte connue pour son pillage systématique des bonnes idées (mais je crains malheureusement que ce point-là soit inchangeable).