Alors alors alors, par où commencer...
Peut-être par le postulat de base : deux clampins vivant à Mâcon juste avant la guerre (dit comme ça on dirait le début d'une blague nulle, tu sais celle que t'invente un samedi soir en ayant trois grammes dans le sang). Donc, disais-je, deux clampins, comme cul et chemise, deux amis pas forcément très futés, qui se voient notifier par la mobilisation générale l'ordre de partir au front.
Le film se veut une comédie mais qui, de par beaucoup de choix douteux voire nuls, se transforme en une espèce d'amas informe de gags...ben nuls en fait. Enfin, quand je dis "gags" je ne suis même pas sûr que c'en soit.
Bon, tentons de parler des personnages dans ce cas, les deux héros ne sont que des caricatures de ceux qui les incarnent, ils n'ont vraiment aucune profondeur, aucun paradoxe. Le reste des personnages sont soit des seconds rôles, qui ne sont pas plus développés au-delà de leur nom et de maximum deux caractéristiques.
Il me faut quand même signaler les deux personnages qui auraient pu se révéler intéressants :
- Michel, le barman, que l'on retrouve plus tard en chef de la Résistance.
- La vieille du magasin, qui n'a même pas de nom mais qui aurait pu incarner "ceux qui ont connu l'autre guerre", mais elle ne fait qu'une apparition.
A ce stade il ne reste pas grand chose pour sauver le Titanic de ce film, et encore tellement de poids dans la cale...
Maintenant, pêle-mêle tout ce qui m'irrite dans cette...chose : les incohérence vis-à-vis de la réalité, vous avez déjà entendu parler des troupes françaises stationnées dans le Nord et de l'attaque allemande à l'hiver 1939 vous? Pas moi en tout cas et j'ai pas souvenir d'avoir tant roupillé que ça pendant mes cours d'histoire. Les faux raccords atroces (et pour que je les remarque il faut que ce soit énorme parce que j'ai vraiment pas le coup d’œil à ce niveau). Des gags qui, pendant tout le film tombent soit à plat, soit on en devine la chute, donc en somme on ne rit pas.
Là vous n'avez que les plus gros trucs, parce que si tout devait être listé franchement vous vous suicideriez d'ennui.
Et maintenant on attaque la grosse part du gâteau, les représentations / messages dangereux :
- Apologie de la consommation de stupéfiants, la fameuse scène présentée dans les bandes-annonces.
- Représentation ignoble de l'homosexualité, ce passage dans l'espèce de boîte gay, heureusement que tout ça se compense avec un personnage efféminé, qui relève un peu le niveau.
- Insulte aux français, vous n'avez peut-être pas fait attention, mais dans la scène de chanson dans le camp de prisonniers, il est très clairement dit, à propos des français "On est des racistes".
Avant de conclure une petite mention honorable, faut bien trouver une petite pépite d'or dans ce gros tas de merde : l'image n'est pas trop mal cadrée, c'est déjà pas mal.
Pour conclure : si vous avez le choix entre regarder ce film ou passer 24h en compagnie de Manuel Valls, choisissez Manu, au moins après vous pourrez faire des mêmes