I'm the finger down your spine when all the lights are out...
Oui, il est buggé jusqu'à la moelle. Oui, il a mal vieilli et les graphismes sont parfois baveux. Oui, le milieu du jeu a été rushé et le gameplay est loin d'être exemplaire.
Mais c'est un pur chef-d'oeuvre d'ambiance, immersif et mature, un vrai jeu de Rôle avec un grand R (qui doit certes beaucoup à l'univers créé par White Wolf, mais qui le retranscrit et se l'approprie à merveille). Les différentes façons de jouer et de résoudre presque chaque mission de manière alternative (bourrin/infiltration/charme), les clans qui ont chacun leur identité et leurs aptitudes propres, le design de cette Los Angeles nocturne gothique et mal famée, les 5 fins alternatives, l'atmosphère unique, sombre, un peu glauque et malsaine mais tellement jouissive, les dialogues et les doublages d'une qualité exceptionnelle, sans parler de la BO qui est tout simplement superbe et parfaitement adaptée... Et puis les PNJ. Chacun d'entre eux m'a marquée. Même les seconds rôles sont travaillés et ont un visage, une manière de parler, des tics de langage et une personnalité qui transparaît ainsi en quelques lignes de dialogue. Vous rencontrerez ainsi des humains et des monstres, sexy et répugnants, dépravés et snobinards, dangereux ou faussement amicaux, fous et désespérés ; à l'image du monde de votre unlife.
Tous ces éléments font largement oublier les défauts -certes importants- du jeu et contribuent à une expérience unique, vous plongeant profondément dans le World of Darkness et vous donnant envie d'y retourner encore, et encore, et encore (j'ai d'ailleurs acheté le livre de base du jeu quelques semaines plus tard, alors que je n'avais encore jamais fait de jdr tabletop).
Vous voulez être un Vampire, un vrai, un monstre maudit, un stalker of the night ? Bloodlines est là, et il vous sourit avec ses crocs pleins de sang.