Et si on bougeait ensemble?

Sorti la même année que Suikoden 2 (décidément chez Konami, on aime sortir ses séries la même année), Vandal Hearts 2 doit cette fois faire face aux nouveaux standards du T-RPG que sont Final Fantasy Tactics et Shining Force 3.

Force est de constater que la concurrence a été trop rude. Pourtant, le jeu dispose d'un scénario très intéressant et très fouillé, beaucoup plus sombre que le premier, et avec plusieurs fins selon les choix faits durant l'aventure. Mais le jeu n'a plus rien à voir avec le premier, puisque nous ne sommes pas dans le même monde, ce qui reste un peu dommage.

Le système de classe disparaît lui aussi au profit d'une personnalisation des personnages: donnez lui une épée, il apprendra les techniques adéquates, une canne de sorcier, et il apprendra des sorts, de même que plus les armures sont lourdes, plus on possédera de HP etc. Si on peut adhérer à ce système, je trouve que c'est une grosse déception car on a pas vraiment des personnages propres, alors qu'ils sont bien travaillés dans le scénario.

Mais ce qui intéresse vraiment, c'est le système de combat annoncé révolutionnaire à l'époque par Konami. Le tout reste classique: on attaque, on lance une magie ou on utilise un objet. En fait, la nouveauté, c'est que lorsque qu'on déplace un personnage, un ennemi se déplace aussi. Il faut donc anticiper la plupart des déplacements. Si l'idée est louable (oui parce que bon, le tu te déplaces puis je me déplace ne reflète pas vraiment un champ de bataille), l'IA reste catastrophique puisque trop prévisible, notamment en un contre un où l'ennemi cherchera toujours à frapper par derrière, et donc facile à anticiper.

En somme, une belle histoire (bien que l'épée Coeur de Vandale ait disparu de l'histoire alors qu'elle donne le nom au titre de la série) ternie par quelques défauts et choix, certes audacieux, mais peu payants.