Perspective unique!

S'inscrivant dans la lignée du premier Wario Land sorti sur Game Boy, le second volet de la franchise à la lourde tache d'essayer d'être un argument de poids pour l'achat de la Virtual Boy. Gumpei Yokoi, père de la dite console, lance les paris.

• Graphismes:

Les graphismes du jeu sont excellents, malgré les limitations techniques de la console qui obligent le jeu à être en monochrome (noir et rouge). Les sprites sont extrêmement détaillés et représentatifs de se qu'ils sont censés être (quand on a que du rouge et noir c'est pas forcément évident de représenter des environnements végétaux), et ceux, aussi bien sur le premier que l'arrière-plan. Les environnements sont variés et nombreux, presque chaque niveau à son propre univers. Les effets de profondeurs sont extraordinaires, quand on affronte les boss on se rend compte de la qualité du relief, et enrichissent vraiment la partie (secrets et bonus cachés, entre autres, trouvables uniquement via l'effet de profondeur), il en devient même difficile de traverser certains passages sans l'effet de relief (pour ceux qui veulent y jouer sur émulateur faites attention!).

• Jouabilité:

Pour un jeu de plate-forme le maniement est le cœur de sa réussite ou de son échec, dans le cas de Wario Land c'est simplement irréprochable! Le personnage se manie du bout du doigt, on maîtrise chaque saut sans problème, l'inertie est parfaite, l'utilisation des pouvoirs (il y en a quatre: l'aigle pour planer, le dragon marin pour cracher des bul.....ah non c'est du feu désolé, du feu?!, le casque pour avoir sa force décuplée, et le dragon terrestre qui cumule le pourvoir de l'aigle et du dragon marin) est simple et intuitif. Vous n'allez jamais glisser ou ce genre de chose, donc inutile d'insulter le jeu si vous mourrez, vous serez le seul fautif!

• Musiques:

Bon là c'est clairement pas du Final Fantasy, mais le jeu a tout de même de quoi se défendre. Certaines mélodies, notamment celles des niveaux aquatiques, sont vraiment bonnes mais d'une façon générale la bande-son est sympa.

• Durée de vie:

C'est là où le bât blesse, le jeu se finira en 3 heures grand maximum si vous faites une visite guidée à toute la famille. De façon plus raisonnable, ce sera environ 2 heures de jeu pour arriver à la fin lors de vos premières parties mais lorsque vous maîtriserez bien le jeu cela sera en une petite heure que vous verrez les crédits de fin. Malgré la présence d'une quête secondaire on peut clairement dire que le jeu est trop court, de plus ce Wario Land est assez facile donc cela va renforcer encore plus la petitesse de la durée de vie du jeu.

• Conclusion:

Virtual Boy Wario Land se révèle être un très bon jeu considéré par beaucoup comme étant même le meilleur jeu de la console (en même temps quand on voit que la 32-Bits de Nintendo n'a eu que 22 jeux c'était peut-être pas tant un exploit que ça...). Objectivement, le jeu est riche, pour plusieurs raisons. D'abord grâce à un système d'alternance entre le premier et l'arrière-plan qui est très bien fait et qui nous incite à raisonner avec deux plans jouables pour un seul et même tableau. Rajoutons à cela la quête secondaire (qui sert à voir la véritable fin du jeu), qui nous oblige à fouiller les niveaux et à nous rendre compte du nombre incroyable de secrets, mais il y a également les transformations qui changent véritablement notre façon de jouer. Cela dit pour moi le point fort qui m'a marqué c'est la perspective, comme dit plus haut, c'est incroyable, il y a véritablement un plus à jouer avec cet effet de relief (qui est très bien maîtrisé car ne donnant pas mal à la tête contrairement à beaucoup de jeu Virtual Boy). On a vraiment l'impression qu'il y a un vrai décor en mouvement dans la console. Cet effet transforme littéralement la sensation de jeu car on brise complètement l'immersion classique d'un écran plat avec une profondeur bien exploitée et par conséquent très immersif, c'est une perspective unique! Finalement Virtual Boy Wario Land devient, au-delà d'un simple jeu de plate-forme, une expérience unique car étant le seul jeu au monde à proposer une telle vision de la plate-forme qu'un écran ordinaire ne pourrait reproduire, donc si vous voulez y jouer sur émulateur sachez que votre version sera tronquée d'une certaine manière.

• Dernier petit mot...

Malgré tous les défauts de la Virtual Boy, Wario Land nous prouve qu'il existait un réel intérêt à proposer des jeux sous la forme d'un "casque de réalité virtuelle" plutôt que sous un simple écran cathodique de l'époque. Et encore, on voit que Wario Land est loin d'être l'essai parfait à l'exploitation d'un tel potentiel mais restons sur Terre tout de même. Qu'aurait couté le développement de ce filon? Des mal de crânes constants? Des douleurs aux yeux permanents? Cette technologie a vite été oublié concernant le jeu vidéo (l'Oculus Rift n'est qu'un prototype à l'heure actuelle), mais qui sait. A votre avis on est passé à côté du meilleur ou du pire?

PS: Soyez indulgent c'est ma première critique ^^'