Space Marines, qu'on nommera "Boringest shooter evah" dans le but d'être concis, est tiré du monde formidable de Warhammer 40,000 de Games Workshop. Décrire dans le détail l'univers de W40k est totalement inutile, il suffit de dire que comme la version héroïc-fantasy, c'est un melting-pot de tout ce qui existe de cool dans la SF, mais en mode "Regardez, j'ai un gros zizi". Impressionnant si c'est le premier truc qu'on lit dans sa vie, un peu ridicule à toutes époques ultérieures. La raison tient au côté "Rholala les humains prennent toujours plus cher, le mal est partout et les petites filles se font violer par des horreurs tentaculaires" (pléonasme, je sais). Games Workshop par contre mérite la mention : pour les gens équilibrés qui ne se sont jamais adonnés à ce loisir déliquescent qu'est [a: la collection de figurines ou b: le jeu de stratégie avec figurines], Games Workshop est vraiment un incontournable. Oui, vraiment, dans le cœur du joueur GW tient une place toute particulière. Un peu comme l'Allemagne nazie tient une place toute particulière dans l'histoire de la diplomatie et des relations internationales.

Attendez, attendez, ce n'est pas sans rapport avec le jeu, laissez-moi y venir.

GW, donc, est cette compagnie dont l'approche marketing est à peu près : "Paie le gros prix pour le moins possible et ne réclame rien ou on t'envoie une équipe de violeurs atteints du sida". On peut, et bien des gens l'ont fait, se lever la nuit pour détester GW et son approche "Allez vous faire sodomiser" mais force est de constater qu'ils ont finit par ramasser presque tous les biffetons du marché sans avoir ni les figurines les plus jolies ni les système de jeu les plus intéressants (*). Et là ou des types plus balaises et mieux équipés ont fait faillite, GW tient le fort depuis les années 80. La stratégie est simple : piller tout ce qui marche ailleurs (à pardon, rendre hommage à, en déformant les noms), défendre ses propres licences, vendre le moindre truc séparément et le plus cher possible.




W40kSPM est tout pareil. Alors que dans le fond Gears of War est un mini-pillage de l'ambiance et du feeling, Space Marine s'offre le luxe d'en filer le moins possible à prix de fou. Si vous me faisiez confiance, vous vous contenteriez de ça, iriez acheter n'importe quoi d'autre et cracheriez sur le nom Games Workshop à chaque fois que vous le croiseriez quelque part. Hélas, il va falloir s'expliquer.



Space Marines commence donc de façon acceptable (pour un jeu dans cet univers qui vogue entre le sympa, l'invraisemblable et le simplement débile) en vous mettant dans la peau des protagonistes les plus profondément ennuyants de l'univers : les Ultramarines. Dieu merci, les concepteurs se sont épargné la souffrance de faire un jeu aussi pontifiant que le sont les textes de GW habituellement consacrés aux Space Marines, croisement de catéchisme et de livret d'armée tel que se le représentent des gens qui n'en ont jamais fait partie. Rendu là, si tu connais Warhammer, tu te dis que tu vas avoir un jeu bien heavy à la Battlefield 1942 ou ça tirera de tous les côtés avec plein de gros véhicules débiles. Ben non, pas de chance. On fait le minimum à base de Gear of Wars, système de planque en moins. En gros, un shoot bien bourrin et pas très varié. Côté antagonistes, situation tactiques et approche générale, c'est tout pareil, le moins on en fait, le mieux on se porte :

Les combats concernent un faible nombre de troupes en tous temps, les alliés sont décoratifs, le décor est un couloir de taille variable (de la très grande salle avec décor extérieur qui fait semblant d'être un champ de bataille au couloir minuscule). Les ennemis ne sont pas très variés, d'autant qu'il n'y a globalement que trois camps en présence (la garde impériale est anecdotique). Le système de combat est acceptable.



Ça, c'était pour le gameplay. En résumé : pas très original et réduit au service minimum.



Côté scénario et ambiance, idem. Les situations présentées sont minimales, aller du point A au point B, les dialogues sont écrit par des gens qui n'avaient pas envie de se forcer à y croire ou alors tout simplement incompétents. On essayera de se passionner pour le baratin avec l'inquisition, tendance "La petite église catholique fantasmée dans la prairie", mais si vous y arrivez c'est que votre imagination dépasse de très loin la moyenne de l'humanité. Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu mais on a un doute sur la méthode.



Voilà pour tout l'aspect scénario, aucune tentative d'y mettre un peu de profondeur, d'implication émotionnelle ou de surprises.



Côté technique, ça sent le multiplateforme. Dois-je en dire en plus ?
MON PC EST UNE MACHINE DE GUERRE APTE A SIMULER UN UNIVERS ! POURQUOI NE PUIS-JE CONTOURNER UN COULOIR PUISQUE J'AI UN LANCE-ROQUETTE ! Pardon, la frustration.
Accessoirement, je sais bien que ce n'est pas la faute de Relic code de couleur oblige, mais .. sérieux, un uniforme BLEU CLAIR pour un champ de bataille ?



Le multi.


Il sauve le jeu du 3. On débloque DOUCEMENT le stock et ça donne un intérêt artificiel au truc. Le faible nombre de mode de jeu le sauve paradoxalement, puisqu'il est beaucoup plus rapide de trouver une partie. Le corps-à-corps y prend sa place (débile). J'y trouve même un certain plaisir à jouer le Space Marine d'assaut, c'est dire. Encore une fois, on est cheap puisqu'on se contente de s'affronter entre Marines au lieu de profiter des tonnes de races présentes dans W40k. N'en doutons pas, des add-ons vont sortir et ajouter plein de trucs qui auraient du être présents dès le départ.


Bref, Space Marines aurait pu et du être un grand jeu, le retour du roi en quelque sorte. Mais par un désir bien compréhensible de faire le maximum de thunes avec le minimum syndical de contenu et de qualité on se dépêchera d'oublier ce jeu finalement sur la limite extrême du minable.




(*) Non mais sérieux, des types qui se balladent avec des réacteurs dorsaux pour foncer sur leurs ennemis avec des tronçonneuses géantes ..
zeugme
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes C'était une bonne idée, avant de la massacrer. et Trop, c'est comme pas assez

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le 18 sept. 2011

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zeugme

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7
1

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