Toujours dans l'optique de finir la plupart des jeux Game Boy qui ont été mis sur l'émulateur de la Switch, je me suis lancé dans Wario Land 3. Pas Super Mario land 3 : Wario Land non, mais le 3eme opus de la franchise Wario Land née après Super Mario Land 3 (c'est compliqué.) Pour certains c'est le meilleur jeu de la franchise, pour d'autres c'est l'un des pires.
Et me voilà relancé dans l'univers de Wario où les power-up sont effectués en fonction des ennemis : certains vous font grossir, d'autres vous aplatissent, vous coupent en deux, vous brûlent, ce qui peut parfois être pénalisant... et parfois vous débloquer le passage. J'y ai passé plus d'une trentaine d'heures alors que je suis sur émulateur. On est dans ce genre de jeux où la fonction "retour en arrière" de l'émulateur de la Switch est non seulement encouragée mais limite obligatoire, tant le jeu est parfois punitif dans ses sauts au poil de cul, ses ennemis qui déboulent au dernier moment ou sa maniabilité tordue (j'ai proprement haï toutes les phases où il fallait sauter sur des ennemis tout en maintenant la croix directionnelle vers le haut.)
Mais néanmoins, ça en restait pas moins un jeu agréable à jouer sous la couette en écoutant des podcasts, surtout qu'il s'apparente à un Puzzle-game : il s'agit de savoir à chaque niveau ce qu'il faut faire pour avoir tel ou tel trésor, et surtout s'il est "possible" de l'atteindre. Comme dans un métroidvania, les pouvoirs de Wario et les passages de niveaux antérieurs se débloquent au fur et à mesure des trésors que l'on trouve : on va au niveau W4 débloquer un objet qui nous permettra d'ouvrir un mur dans le niveau S3 qui nous permet d'acquérir un pouvoir qui va nous aider pour les niveaux E4, N8 et W1. Et mine de rien, il y a un côté "récompense" lorsqu'on a enfin tel ou tel pouvoir qui m'a toujours donné envie de continuer.
Toutefois, en plus de son côté très punitif, il est grévé par certains points qui rendent le jeu relou : il y a un mini jeu de golf relou que l'on est obligé de se taper si l'on veut finir les niveaux, il est impossible de vraiment planifier son parcours entre les niveaux (on va juste se laisser guider par la figure dans le noir qui nous dit "rend toi à tel ou tel niveau") il y a des animations qui rendent un peu relou le changement d'état de Wario, des endroits qui sont mal foutus, les chouettes sont un calvaire a manipuler, et il y a une variation jour/nuit qui ne sert que pour trois niveaux, etc...
La frustration à son maximum :
Le boss de fin de jeu se fait à mi-jeu, ce qui m'a amené à continuer après lui. J'avais l'impression d'avoir à moitié fini le jeu et je me suis mis en tête de débloquer les 4 trésors de tous les niveaux, et puis, tant qu'à faire, avoir les Huit Pièces optionnelles de celles-ci. Et je me suis décarcassé le cul à coup de lecture de Gamefaqs et de persévérance hélas... la récompense à la fin fut un peu une douche froide.
D'une part, les 8 Pièces ne servent qu'à débloquer un jeu de mini-golf. (Et j'ai grave galérée à toutes les compléter, pensant même avoir un bug à une époque.) D'autre part, lorsqu'on a tous les trésors, le jeu nous lance juste une image de Wario avec "Congratulation" et nous ramène à l'écran titre. Ha ? Ok.
Bon, c'est de loin le jeu gameboy de la Switch sur lequel j'ai passé le plus de temps. Est-ce que ça valait le coup ? Je ne sais pas. Ca m'aura pas mal occupé, mais j'ai bien ragé et j'en ressors un petit peu chafouin. D'un autre personne ne m'a poussé à ça, donc, au font je dois avoué y avoir éprouvé un certain plaisir. Et puis, sur un jeu gameboy qui tient en haleine une trentaine d'heure, ça serait quand même dur de faire la fine bouche.
Temps de jeu : 1919 minutes (soit 31,9 heures.)
Jeu fini à 100 % (raaaaaaah)