Jouer avec un méchant cupide, ça vous dit ?
En 1992 sortait Super Mario Land 2 sur Game Boy, la suite du premier jeu. Plus long, plus beau, mais trop facile, il n'y avait pourtant pas que Mario qui crevait l'écran. En effet, le méchant du jeu n'était autre que son jumeau maléfique Wario, qui s'était emparé de son château et de son monde durant son absence pour aller délivrer la princesse Daisy des griffes de Tatanga. Vaincu, Wario dut renoncer à ses rêves de posséder un château. Jusqu'au jour où il apprend que les pirates Cassonade de Kitchen Island ont volé une statue en or de la princesse Peach. Se disant qu'il pourrait récupérer un paquet d'argent en la retrouvant, et ainsi qu'il pourrait enfin avoir le chateau de ses rêves, il part sans réfléchir pour l'île. Voilà pour le scénario, ça ne va pas chercher loin, mais le jeu met en vedette le méchant de l'épisode précédent, et rien que ça devrait vous inciter à jouer.
Wario évoluera sur une île composé de 7 zones principales, dont il devra en traverser 6 pour arriver à la fin du jeu. Ici, le jeu change et vous n'êtes plus libre d'aller où vous le souhaitez, comme c'était le cas dans SML 2, la traversée des zones se fait dans un ordre précis. Elles sont composées de plusieurs niveaux, et la tête de mort visible dès le départ indique le niveau des boss de chaque zone. Wario commence chaque niveau en ayant sa taille normale. Son attaque de base est la charge, un bon coup d'épaule donné avec élan. Cependant nombre d'ennemis sont pourvus de rostres ou de piques, ce qui fera qu'on ne peut foncer dans le tas du moins ne pas les affronter de face. Sur sa route, il trouvera grâce à des blocs spéciaux quelques items pour l'aider, comme un casque de taureau, qui permet de s'accrocher au plafond, ou d'écraser un ennemi d'un seul coup, un casque avion, qui permet de voler, et un casque dragon qui lui permet de cracher des flammes, même sous l'eau. S'il est touché, il devient petit et extrêmement vulnérable, mais il peut toujours se saisir des ennemis pour les envoyer sur d'autres. Seul un power-up comme l'ail lui permettra de retrouver sa taille normale. S'il termine un niveau en étant dans cet état, Wario se remet à sa taille normale en tirant sur son oreille. Il trouvera également des pièces, beaucoup de pièces. Ces dernières servent à deux choses : à alimenter le trésor total de Wario, mais aussi à ouvrir la plupart des sorties de niveau. En effet, les portes-crânes ne sont accessibles qu'avec une pièce en or, qu'il faut créer en faisant haut+B, et l'inclure dans la fente. Cela n'est possible que si notre héros dispose de 10 pièces au moins, qui seront déduites du total. Une fois le niveau terminé, vous pouvez soit vous rendre au trésor directement et y mettre votre pécule, ou tenter vote chance sur un des deux jeux présents. Le premier à gauche est fait de deux seaux et Wario doit tirer sur leurs cordes. Si un sac de pièces tombe, le total est multiplié par 2, sinon, si c'est le poids, il est divisé de moitié. Wario a droit à trois tentatives. Le deuxième est un jeu d'adresse où il faut lancer les bombes sur les ennemis à l'écran, dont le montant varie selon la difficulté. Utile pour récupérer essentiellement des vies. Le gain de vies, dans le jeu est assez particulier. Outre quelques gros coeurs parsemés ici et là et après avoir battu le boss de Sherbet Land, le monde de glace facultatif, le jeu a un compteur de cœurs. Chaque ennemi tué en rapporte un à notre héros. Les cœurs trouvés grâce aux blocs en rapportent 10. Chaque fois que le total dépasse 100, Wario gagne une vie supplémentaire.
Niveau technique, c'est bien pour de la Game Boy. Certes, ça ne change pas à ce niveau et la plupart des décors sont on ne peut plus basiques. Cependant, on sent une démarche artistique pour offrir une ambiance différente d'un bon Mario. Les ennemis sont différents, plus gros, bien qu'ils aient la plupart du temps des tronches à mourir de rire, et les boss sont énormes. les thèmes des mondes sont basés sur la cuisine et ses éléments sont bien trouvés. Il faut s'habituer à ce changement d'échelle : Wario est plus imposant et se déplace plus lourdement que le plombier. Ce qui nécessite évidemment un petit temps d'adaptation mais une fois bien en main, ça passe tout seul. Les musiques font aussi un peu saigner des tympans la première fois qu'on les entend. Cependant, elles correspondent pour la plupart à mettre typiquement une ambiance " warioesque" on regrettera cependant la répétitivité de certaines boucles. D'autres sont bien trouvées comme celles des niveaux des boss et des boss eux mêmes. Les bruitages sont assez nombreux et très drôles.
Au niveau de la durée de vie, Wario Land est plus long que SML 2 et dispose de 40 niveaux. Mais tout comme lui, il est beaucoup trop facile. Les boss ne sont que des formalités. Cependant, la fin variera selon le nombre de trésors trouvés ( 14 au total, disséminés dans les mondes) et du total de pièces. De quoi relancer la durée de vie, d'autant qu'il y a quelques niveaux bien planqués et les trouver ne sera pas forcément facile.
VERDICT :
Wario Land est un excellent jeu de plates-formes pour la Game Boy. Certes, en ligne droite, on le finit trop rapidement, cependant, les trésors optionnels ne sont pas évidents à trouver ce qui relance l'intérêt du titre, qui a su avoir son propre style. De plus, il est bourré d'humour, il n'y a donc aucune raison de ne pas y revenir. Et puis jouer avec un "méchant", je ne sais pas, ça a de quoi donner envie.