We Love Katamari par Alexleserveur

Forcément : un jeu de boules est un jeu qui va me plaire. Mais We <3 Katamari n'a pas fait que me plaire : il m'a carrément rendu fou. Simple et addictif, ce titre complètement taré m'a déjà enchanté rien qu'avec sa jaquette. En Europe, nous avons en effet eu droit à un joli dessin orange au crayon. Et une fois la boîte ouverte, on découvre un manuel absolument génial : en gros, sur chaque double page on trouve d'autres jolis dessins, avec à chaque fois une seule commande expliquée. Oui, en gros, il faut vingt pages pour dire comment avancer, tourner, accélérer son katamari alors que c'est tout con. Mais c'est justement ça, l'esprit Katamari : pourquoi faire simple quand on peut faire foufou et mignon ?

D'ailleurs, le but du jeu est lui-même une sacrée folie : il faut rouler. Rouler tout ce qui passe. Rouler pour faire une boule de plus en plus grosse. On roule une punaise, puis on roule un livre, puis on roule un meuble, puis on roule une personne, puis on roule une voiture, puis une maison, puis un immeuble, puis un quartier, puis une ville, un pays, un continent, une planète... Ca va vraiment loin ! Le principe est simple, mais pas dénué de challenge : il faut savoir être méthodique sans être trop gourmand, au risque de perdre trop de temps. Rouler sa boule est plus facile à dire qu'à faire, et les niveaux recellent parfois de dangers et d'obstacles.

Effectivement, les graphismes de We <3 Katamari sont loin d'être fins et détaillés : modélisations et animations restent grossières, ce qui n'empêche même pas le jeu de ramer parfois. Mais le jeu est empreint d'une véritable personnalité qui jaillit dans chaque niveau exploré : partout, des clins d'oeil à la culture japonaise ou à la culture geek. Rien que le Roi du Cosmos au costume incroyable et au phrasé inimitable est un monument de lol. Difficile d'oublier également les différentes chansons, délicieusement kitschissimes, au goût sucré de j-pop vitaminée. Déjanté, inimitable et profondément, We <3 Katamari m'a scotché pendant des heures devant mon téléviseur. Comme quoi, il en faut parfois peu pour faire un bon jeu.