Des jeux prenant comme personnage principaux des loups-garous, il n’y en a pas tant que ça. Quand Werewolf a été annoncé, j’étais hyper emballé. Le résultat, malheureusement, n’est pas à la hauteur de mes attentes…
Dans Werewolf, on est dans l’univers du Mondes des ténèbres, relié au jeu de carte Werewolf – The Apocalypse. Bon, autant vous dire que, ne le connaissant pas, j’aurai peut-être de grosses lacunes. On y suit Cahal, un type faisant partie d’une meute de Garous. Ils sont chargés de veiller à la protection de Gaia, la Terre et empêcher l’expansion du Wyrm (la force destructrice, renforcé par l’action des humains). Lorsque Ludmila, la femme de Cahal, est tué par un membre de l’entreprise Endron (qui se dit écologique tout en détruisant tout), il quitte la meute en abandonnant sa fille derrière lui. Des années après, il se retrouve plus ou moins contraint de revenir, et va notamment devoir essayer de sauver sa fille…
Le Lore du jeu, son Background, semble passionnant. Mais autant le dire tout de suite, il ne sera pas assez exploité. Werewolf est un jeu qui, dés son intro, laisse entrevoir de grandes possibilités mais va se perdre à cause d’un manque d’ambition flagrant. Les vraies cinématiques sont rares, préférant les dialogues figés, long, et les documents à trouver pour développer son histoire et ses personnages, somme toutes classiques d’ailleurs. En plus de ça, les décors étant peu variés, on a vraiment peu l’impression d’avancer et on ne voit pas où tout cela veut en venir, si ce n’est à une histoire de vengeance.
Pourtant, les idées sont là : on a bien des choix parfois, mais cela impacte peu le scénario et le seul véritable embranchement se situe à la toute fin du jeu. En effet, il y en aura deux. Alors on a des quêtes annexes qui pourraient creuser le jeu mais qui sont très peu nombreuses et honnêtement assez peu intéressantes. C’est du côté du gameplay qu’on ira chercher une des meilleures idées du jeu : Cahal étant un Garous, il peut choisir sa force humaine ou sa forme « Lupus », ou loup. En humain, il pourra tenter de s’infiltrer, de saboter des dispositifs, d’activer u désactiver certaines choses. En loup, il ira plus vite, pourra se glisser dans des conduits. En réalité, toute la partie infiltration reposera là-dessus. Dommage alors que l’IA ennemi se contente de routine et que, si vous êtes repérés, elle se montre même d’une profonde débilité.
Démarrent alors les séquences de combats. Cette fois, pas le choix, c’est le Loup qui prend le contrôle. Cahal ne peut se munir d’arme (hormis une arbaléte utilisable durant les passages d’infiltration uniquement) ni frapper (une incohérence du jeu au passage). Là, il pourra adopter deux postures : Agile ou Lourde, ce qui impactera sa vélocité, mais aussi ses coups spéciaux et sa régénération. Il pourra aussi utiliser une frénésie lui permettant de tout détruire et des esquives. Et globalement c’est à peu prés tout. On peut tout de même féliciter le nombre d’ennemis présent, avec beaucoup de différence, et la spécificité liée à leur utilisation de balles en argent qui réduiront notre barre durant toute la durée du combat. Car oui, une fois le combat finit, on retrouve toute sa vie. Les combats n’apportent rien mais la progression, et la découverte d’esprit par le bais d’une vision nommé « Penumbra » permettront cependant de gagner de l’XP permettant de débloquer quelques bonus dans un arbre de compétence très très simpliste.
Côté gameplay, ce sera à peu prés tout. Le jeu est très linéaire, et ne propose rien de remarquable. Il y a à peine 5 boss dans le jeu, tous assez simple. Côté graphiue, on soulignera tout de même que les personnages ne sont pas honteusement modélisés mais les décors sont au nombre de 4, voir 5, tous très industriel et pas bien beau. Les effets n’en mettent pas plein la rétine non plus. La BO, de son côté, vers dans le gros rock qui tâche, un peu commercial, et ne propose pas de VF, se tournant vers une VO honnête.
Reste alors la durée de vie, qu’on peut estimer à 7-8 heures en ligne droite, à peine 1, voir 2 de plus avec les quêtes annexes. Globalement, vous l’aurez compris, ce Werewolf ne marquera pas l’histoire. Plutôt raté dans l’ensemble, on pourra tout de même tenter l’expérience à tout petit prix mais on est loin d’un titre destiné à vendre des masses. Cyanide nous avait livré souvent des jeux moyens, à l’exceptions de Styx, ou encore Blood Bowl. Celui-ci sera dans le bas du panier…