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Whipseey and the Lost Atlas
5.7
Whipseey and the Lost Atlas

jeu vidéo de Daniel A. Ramirez et Blowfish Studios (2019Xbox One)

Temps de jeu : 10 heures
Test rédigé pour Nintendo-Difference [#58]

Développé par Daniel A. Ramirez et édité par Blowfish Studios, Whipseey and the Lost Atlas se présente comme un petit jeu de plates-formes sans prétention, dans lequel le joueur incarne une petite boule rose qui n’est pas sans rappeler un certain Kirby. Paru sur le Nintendo eShop le 28 août 2019 (mais aussi sur PC, PlayStation 4 et Xbox One) pour la modique somme de 5,99 €, cet humble titre possède-t-il suffisamment d’identité pour briller plus fort que le reste de la masse ?

Rayman's Dream Land

Whipseey and the Lost Atlas place le joueur dans le rôle d’Alex, un petit garçon bien trop curieux pour son propre bien ; après avoir mis la main sur un atlas enchanté, l’enfant s’y fait aspirer comme par magie. Arrivé dans un monde étranger et féerique, le corps d’Alex a été transformé en celui de Whipseey, une petite créature rose affublée d’un fouet bien utile. Son but, très simple, est de retourner chez lui pour retrouver sa forme humaine. Tout mignon avec son pixel-art rondouillard et coloré, sa musique bien fichue et guillerette (quoiqu’un peu trop homogène) et ses environnements tout aussi variés que pittoresques, le titre fait bonne impression, malgré le manque évident de moyens. L’affichage tête haute, les bruitages et la carte du monde, agréables eux aussi, ne parviennent cependant pas à gommer les défauts inhérents au jeu : les mécaniques de gameplay et le level-design.

Avec son fouet, Whipseey ne dispose que d’actions relativement classiques, comme claquer ses ennemis à distance, s’en servir d’hélice pour planer dans les airs ou s’accrocher et se balancer à de petits anneaux dispersés ici et là, à la manière d’un Rayman. La progression, dans la veine d’un Kirby old school, se fait par écrans de jeu ; chaque niveau est entrecoupé d’une dizaine de scènes dans lesquelles quelques ennemis et passages de plates-formes pas bien compliqués – et recherchés – s’enchaînent. Plus coriaces, les boss (qui concluront chacun des cinq mondes traversés) élimineront quelques vies et provoqueront même de potentiels game over, obligeant le joueur à recommencer depuis le début du niveau parcouru. Rien de bien frustrant, puisqu’à la manière d’un Kirby, le titre reste très accessible grâce à un challenge quasi inexistant.

Whoopsie and the Lost Atlas

Plus problématique, le jeu souffre d’une durée de vie trop courte, puisqu’il suffira de moins d’une heure pour en venir à bout à 100 %. Même pour près de six euros, l’addition se révèle salée. On regrettera également le rythme relativement mollasson et la physique des sauts assez lourde, mais aussi de certains passages de plates-formes qui demandent une précision au poil de fesse. À cela s’ajoute le placement punitif de quelques ennemis qui harcèlent à distance, provoquant des chutes mortelles, la faute d’un recul important de Whipseey au moindre coup reçu. Des défauts qui n’empêchent pas le titre d’être assez agréable à parcourir le temps d’une pause entre deux activités ou deux plus gros softs. Le jeu ne chamboulera ou ne retournera pas le joueur aguerri, pour sûr. Reste qu’il parvient à amuser plus qu’à ennuyer, et c’est bien là le plus important.

Verdict : Peut-être ?

En promotion et à très bas prix, Whipseey and the Lost Atlas est, dans une certaine mesure, recommandable. S'il ne réserve aucune surprise aux joueurs, le jeu de Daniel A. Ramirez reste suffisamment plaisant pour les pousser à aller jusqu'au bout de son aventure, quand bien même celle-ci se révèle beaucoup trop courte. On ne le recommandera toutefois pas à plein pot, à cause de sa durée de vie risible donc, mais aussi des quelques défauts qui entachent l'expérience : level design basique, mécaniques de jeu simplistes et physique lourdasse. Une expérience peu mémorable certes, mais jamais désagréable, qui ne trouvera preneur que chez les joueurs désireux de vider les quelques centimes qui traînent au fond de leur porte-monnaie virtuel...

Créée

le 3 juil. 2022

Critique lue 36 fois

Kalimari

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