Wonderful Everyday en japonais Subarashiki Hibi que l’on contracte en Subahibi, est un eroge à tendance horrifique et avec une certaine ambition philosophique. Vous avez sûrement déjà entendu parler de ce dernier point, il vous rebute peut-être vous hésitez à vous lancer, c’est peut-être trop dur, ou vous ne connaissez rien en philosophie ? Moi aussi, le jeu aussi, ne vous inquiétez pas aucun prérequis n’est nécessaire. L’ambition de Subahibi est d’imager un texte philosophique d’un certain Wittgenstein, le Tractatus Logico-Philosophicus, d’en explorer les conséquences, et donc de dévoiler aussi toute sa paradoxalité, l’auteur ayant en effet renié son texte après cet rendus compte des énormités qu’il contient. Est-ce que c’est réussi ? J’ai un gros doute, le tractatus on en a rien à cirer pendant les 3 tiers du jeu, seul la séquence finale la fameuse “True ending” viens nous remettre à l’ordre et nous rappeler qu’on parle de chose sérieuse, donc sur ce point à mon avis le jeu se plante. Mais là ou il réussit, il le fait extrêmement bien, à minima d’un gros défaut qui vient de sa nature même.


L’histoire de Subahibi débute ‘vraiment’ alors qu’un camarade de classe de Yuki notre protagoniste se suicide, après sa mort tous les étudiants du lycée reçoivent des messages inquiétant, une vague de paranoïa s’empare du lycée et un de ces élèves prends les choses en main et mène les brebis égarées vers une fin funeste. L’accroche est fantastique, mais il va falloir attendre avant de la voir pointer le bout de son nez, en effet Subahibi est un de ces jeux ‘piégé’ ou en fait la vraie histoire n’est pas du tout ce que l’on croit acheter, avouer que c’est géniale, non ? Vous avez raison c’est nul, Subahibi nous présente un chapitre piégé des plus soporifique, avec quelques instants mystérieux et effrayants qui réveille le lecteur, mais la vraie ‘aventure’ ne commence qu’au bout de 4-5 heures pour un lecteur patient (le bouton d’avance rapide est autorisé pendant la scène du bain.). Mais une fois qu’on y est quel pied les mystères s’empile, certaines zones d’ombre se dévoile des personnages font leur apparition, des twists ! Tout plein de twist woh génial !
Et la un intermède … Ah une scène hentai… Merde.


Eh oui on arrivait presque à oublier qu’on jouait à un eroge, mais non les plus patients auront le droit à leur super scène qui vient casser le rythme qui était devenu plutôt soutenu. Voila le plus gros défaut du jeu, ce sont ces racines d’eroge certaine scène sont intéressante et renforce le côté choquant de l’oeuvre, mais la plupart sont d’une lourdeur gargantuesque et arrive avec autant de subtilité que le fondu au noir après les confessions et vienne détruire certain des plus beaux moments d’émotion de l’oeuvre, c’est juste dommage, c’est un gâchis.


SCA-DI ou (SCA-JI) le scénariste de Subahibi dans son eroge il voulait parler de philosophie, alors il le fait ok ? Il s'insère lui-même dans le jeu et il vient parler au personnage de sujet profond et complexe... Alors... écoutez bien…
Et c'est génial, si l’idée derrière était de faire s’intéresser à la philosophie le lecteur de vn moyen qui est un cumbrain dégénéré alors c’est réussis et ceci pour une raison simple, SCA-DI donne ses références il fait pas dans le mystérieux pour rien il ne se donne pas la paternité des concepts qu’il aborde, ils ont tous un auteurs et SCA-DI oublie rarement de les préciser, et c’est fantastique, on a souvent le droit à une brève introduction de l’idée que la situation précédente a souvent imagé et ensuite libre au lecteur curieux d’aller en savoir plus, ça marche particulièrement bien dans le chapitre ‘piège’ où en pleine lecture de ma rom-com yuri j’ai découvert qu’un type avait prouvé l’existence de dieu avec des triangles. C’est génial et il y en plein d’autre des comme ça.


En conclusion Subahibi est très bon, il a des défauts, de très sérieux, mais les bons moments sont si bien réussis qu’il n’est pas rare d’oublier que ces points étaient présent. Rapidement, graphiquement c’est très beau et qualitatif techniquement on a toutes les fonctionnalités auquel on peut s’attendre dans un visual novel, sauf peut-être que certains personnages ne sont pas doublés même si une combine à partir de la version japonaise permet de régler le problème. La musique ? Vous vous ferez votre avis, mais il n’y a aucun son qui fait saigner les oreilles et à mon avis les musiques ‘horrifiques’ sont les plus réussis du milieu. Bref 9/10, je vais le relire encore une fois.


Je profite de cette critique pour présenter un autre jeu qui s’inscrit dans le même genre horrifique que Subahibi, le denpa : Soundless - A Modern Salem in Remote Area -. C’est un fantastique jeu bien trop méconnu si vous avez aimé le chapitre 3 de Subahibi vous allez l'aimer aussi, et si vous avez des recommandations d’oeuvre qui utilise les mêmes ficelles je suis très curieux de les connaître.


Et n’oubliez pas :
7 - Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.

Barbaberbou
9
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Créée

le 3 mai 2020

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Barbaberbou

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