Le texte qui va suivre est un ressenti très personnel sur ce qu’est devenu wow en 2018.
Je n’ai pas la prétention ni les moyens de pondre une critique en profondeur car je suis devenu un “casu".
22 ans. C’est l’âge de ma première rencontre avec World of Warcraft en 2004, année de sa sortie.
22 ans, l’âge où jouer jusqu'au bout de la nuit pour me lever 2h plus tard pour le boulot ne me faisait pas ressembler à un Murloc en putréfaction.
Enchaîner les fails sur onyxia était alors pour moi ma routine.
Les extensions arrivaient TOUJOURS à temps pour cueillir ma lassitude en plein vol et la piétiner de ses gros ajouts de contenu bien gras et de pexing frénétique. Je rechutais sans cesse.
Il me fallait ma dose de loot, fails, farm et humiliation en PVP (j’ai toujours été nul à chier).
Mais voilà, tout ça demandait un lourd tribu.
Sacrifier les amis ? Non, je les ai mis dedans, héhé…
Les sacrifices étaient avant tout, les heures de sommeil.
Le plus gros inconvénient était la vampirisation que WOW infligeait à mes autres passions/loisirs.
D’une curiosité intellectuelle assez prononcée, j’aime lire (c’est même ma principale passion), je suis cinéphile, sérivore et bien sûr un gros joueur.
Mais wow était possessif. Interdiction formelle de s’adonner à un autre loisir sous peine de prendre du retard au sein de la guilde et d’être mis de côté pour les sacro saints raid.
Préparer un raid ressemblait de plus en plus à un job sans la paye.
Préparer les popo et élixir pour le groupe de raid me prenait un temps fou. ET GARRE À CELUI QUI ARRIVAIT EN RETARD !
Au fil du temps et de l’évolution de ma vie d’adulte un minimum responsable, il devenait évident que wow n’était plus fait pour moi.
Hors de question pour moi de faire l’impasse sur la lecture, le ciné et les autres jeux moins chronophages.
J’ai raccroché après WOTLK, ne revenant à chaque extension que pour la phase de leveling et le lore… Il n’a finalement jamais quitté mon disque dur.
Aujourd'hui père de famille, j’ai trouvé ma dose de wow dans les fameux bouquins “les chroniques de World of Warcraft" et les divers romans. Incapable de réellement abandonner Azeroth je gardais contact avec parfois l’envie d’y replonger.
Et j’ai replongé… J’ai replongé dans un MMO pour… son CONTENU SOLO.
Dis comme ça c’est con, je l’admet, mais je suis certains que de nombreux père de famille me comprennent.
Le contenu solo est vraiment devenu gargantuesque.
Blizzard a su s’adapter à ses fidèles ados/très jeunes adultes devenu père de famille,employé, marié.
Les quêtes d'émissaires, la recherche de groupe auto pour les donjons/raids, les combats de mascottes (j’assume), l’exploration des îles, etc… Tout ce contenu facilite la vie du joueur solo qui n’a souvent qu’une heure par jour à consacrer au jeu.
Je joue désormais sans la “pression” de devoir rester à niveau pour avoir droit chaque soir à un raid leader à la voix insupportable et plus autoritaire que mon patron.
Je me connecte désormais pour profiter de la sublime direction artistique, de la bande son incroyable et de la diversité des activités proposées, lisant chaque quête du lore avec avidité. (Les chroniques ont amplifié mon intérêt pour l'univers de Warcraft ).
Wow est devenu pour moi une relaxation et une évasion…
Merci à blizzard d’avoir eu l’intelligence de mûrir avec son public.
Pendant ce temps, l’avenir de mon couple se joue sur Monster hunter world… haha ! Non, j'deconne, promis je suis devenu responsable.