Yes Movement

Autre année, autre édition de WWE 2K, et depuis la "remise à zéro" de 2K15, la série n'a jamais paru aussi proche de la bonne voie.

Proche, car on se coltine une fois de plus le moteur et le gameplay vieillissants de la licence, lestés de quelques lourdeurs (et également plus stable sur PC) mais une fois de plus victimes des mêmes écueils (Bugs sonores, système de contre à la frame près, graphismes bien en dessous de ce qui se fait en ce moment, matchs homme vs femmes toujours impossibles sans mods...). De ce côté-là, Yuke's et Visual Concept se reposent un peu trop sur leurs lauriers pas si verdoyants que cela. Le seul ajout notable est le système de Payback, des compétences actives qui comptent mettre fin au règne des matchs à sens unique sur le multi ou les modes de difficulté plus élevés.

C'est donc au niveau du contenu qu'il faut féliciter les développeurs plus précisément sur deux points majeurs. Le premier est le mode Towers, une sorte de boss rush version catch qui se révèle plein de fun et de challenge, bien au delà d'un enchaînement de combats.

Le second, c'est la refonte bienvenue du mode Mon Joueur. La manière d'obtenir des récompenses est globalement plus juste et mieux rythmée pour les joueurs lassés d'attendre de longues minutes pour trouver un adversaire. Notamment avec une campagne solo qui tape enfin dans le mille et qui nous fait retrouver les sursauts d'absurde de l'époque THQ. Finis les semaines in-game à attendre que quelque chose se passe, car le scénario va droit au but. Est-ce un chef d'oeuvre de mise en scène ou d'originalité ? Pas vraiment, mais c'est à des années-lumière de ce que nous connaissons depuis 5 ans, et on lui pardonnera aisément son côté très linéaire. Le tout est assorti de plusieurs arbres de compétences un poil trop étendus mais qui ont le mérite de faire progresser notre catcheur de manière plus modérée, et surtout plus intelligente.

Le mode Showcase fait également son retour avec une histoire sur l'ascension de Daniel Bryan. Il y a des oublis de taille (certains compréhensibles, d'autre non) mais la narration du principal intéressé suffit à en faire une expérience agréable.

Comme toujours, le roster exhaustif couplé avec la puissance des outils de création donnent le tournis, encore plus quand on parcourt les créations communautaires. Impossible, cependant, de passer sous silence l'habituel retard du jeu sur les émissions de la WWE ainsi que les absences inexplicables de Tommasso Ciampa et de Nikki Cross, présents dans 2K18 et qui sont encore des catcheurs importants (surtout pour le premier, qui est quand même champion NXT à la sortie du jeu...), pourtant exclus même des futurs DLCs. On peut prier pour des mises à jour surprises, mais il faudra le faire très fort.

Ceux qui ont fait l'impasse sur les éditions précédentes peuvent se jeter sans problème sur WWE 2K19, qui propose enfin un contenu satisfaisant pour les occuper plus que quelques semaines. Il n'empêche que cette évolution aurait dû arriver bien plus tôt et que le besoin d'un nouveau départ se fait encore ressentir. En espérant qu'il ne faille pas attendre la prochaine génération de consoles...