Aussi bien que l'original
Quel pied ! Xcom est assurément un des portages les plus réussis que j'ai pu voir à l'heure actuelle. Il reprend à merveille les principes tactiques et de gestion de UFO : Enemy unknown sur PS ONE, en intégrant les même mécanismes de jeu, la difficulté élevée ou encore l'ambiance si particulière.
J'ai adoré m'y remettre car j'avais tellement aimé le premier opus que j'appréhendais la trop grande différence et donc la déception.
Mais tout est fait pour rassurer le fan. Des extraits de thèmes musicaux de la version originale, le design des vaisseaux, les phases de combats aériens jusqu'au design des aliens, (sectoïdes, disques, crysalis...) tout est fidèle.
Par ailleurs c'est un pur bonheur que de retrouver ce gameplay si atypique, mélange de frustration et de stress permanent concernant la gestion de la base, d'une densité incroyable, ou encore les phases de combats au tour par tour, mais truffé d'options permettant au final des interactions presque permanentes entre les différentes factions.
Ce gameplay doit d'abord permettre de conserver les bonnes grâces d'une vingtaine des pays financeur du projet. Tout tourne autour de ça. C'est simple, mais diablement difficile. Car si il suffit de limiter les invasions, ou campagnes d'enlèvement aliens, il faut pour se faire investir en tant que commandant de la base dans de nombreux postes budgétaires : recherches aliens, ingénierie, gestion des troupes, développement des infrastructures de la base, surveillance de l'activité extra-terrestre, demandes diverses et ponctuelles de chaque pays financeur...
Chaque investissement se fera en pure perte ou en investissement direct : envoyer un sattelite de surveillance au-dessus d'un pays permet de récupérer une rente mensuelle, mais le laisser sans protection en fait une cible facile. Il faut donc des avions de chasse pour le protéger, des ingénieurs pour déclencher les alertes...
Mais investir dans les armes et technologies alien permettra de faire fabriquer par les ingénieurs de nouvelles armes (pour les soldats, les avions ou la protection de la base) ou des protections diverses, voir encore de nouveau moyens de gérer les besoins en énergie de la base.
Et ainsi de suite.
Ces phases de gestions ont grandement été améliorées pour cette version PS3. Capacité de stockage oblige, on a le droit a des cinématiques sympa, et moins de lectures concernant les résultats des expériences ou les rapports du conseils. Le résultat est plus fluide, même si certaines possibilités de gestions ont été supprimées. Mais il s'agissait surtout des phases de recherches, de placement des troupes dans l'avion de transport ou les achats directs des armements classiques un peu trop subtiles; qui à mon sens nuisaient un peu à la lisibilité générale du titre.
Concernant les combats, on parle de la partie visible de l'iceberg. Mais même si la refonte graphique est évidente et de qualité, je note avec plaisir que le gamplay n'a pas été sacrifié sur l'autel du conformisme.
Tout est là. La phase d'infiltration, les possibilités de se protéger ou de défoncer les décors, la possibilité d'utiliser les armements aliens ainsi que différents niveaux de hauteurs pour dominer le terrain.
On peut à tout moment perfectionner son équipement dans la base pour obtenir des combinaisons démoniaques : combinaison furtives, munies de grapin, combis avec réacteur, mais aussi pistolets à plasma, laser, roquettes téléguidées...
On peut tellement jouer avec les infractuosités et les décors en eux-même que chaque phase de jeu est une anthologie en soit.
Il est également possible de sauvegarder à tout moment et notamment pendant les combats. Et il vaut mieux le faire, car votre capacité à venir rapidement sur les lieux d'un crash ou d'un enlèvement vous vaudra ou non la possibilité de vous faire dégommer à votre premier mouvement. On ne peut certes plus se faire dégommer alors qu'on est encore dans l'avion (je l'ai vécu, c'est pas mal) mais on peut quand même se faire allumer très vite par des aliens qui n'attendent qu'un stand de tir au pigeon.
Bref, ce jeu est une pure réussite, qui se permet le luxe de transcender le volet original. Allez-y, en plus la durée de vie est exponentielle