"X point com?" Chérie, ce n'est pas ce que tu crois !
Steam. Sa bibliothèque. Ou, plus exactement, sa liste de la honte : un inventaire de jeux vierges de toute installation, qui ne cesse de grandir au fil des semaines et des soldes incessantes. En effet, outre les titres passés à la loupe pour Gameplay, bon nombre de productions aguichantes viennent régulièrement délester mon portefeuille. Ce que ces viles tentatrices ignorent toutefois, c'est qu'elles finiront pour la plupart ignorées, sombrant dans l'oubli, survolées seulement par mon curseur qui, irrémédiablement, se déplacera jusqu'au bas de la liste, pour lancer une nouvelle partie de XCOM : Enemy Unknown.
Conçu comme un reboot d'une série vieille de plus de dix ans déjà, le titre de 2K Games et Firaxis (les développeurs de Civilization) vous met aux commandes d'une escouade de soldats du XCOM, une organisation secrète chargée de lutter contre une invasion extraterrestre. De la gestion de la base militaire aux combats sur le terrain, en passant par la dissection des aliens capturés et le choix de venir en aide ou pas à des personnalités en danger, tout dans XCOM est pensé pour laisser une liberté de choix totale au joueur. A charge pour lui d'assumer leurs conséquences. Le système de combat au tour par tour est un régal. Parfaitement équilibré, malgré la génération aléatoire des terrains d'opération, il est sublimé par une dimension aussi jouissive qu'injuste : le calcul des chances de toucher l'adversaire. Peu de jeux m'ont procuré une telle frustration intense en loupant un tir à 83% de réussite. Mais surtout, aucun ne m'a fait autant fait bondir de joie lorsqu'un alien vint à louper un tir immanquable sur mon plus précieux soldat, pourtant à découvert. C'est en passant par ce type d'émotions que l'on ressort d'une mission lessivé, mais avec un vrai sentiment du devoir accompli. Et également celui d'être parfois passé par le chas de l'aiguille. Les vraies qualités d'un grand jeu. Celles qui m'ont fait dépasser il y a peu le nombre d'heures passées sur Skyrim. Et qui contribuent à rallonger ma shame list. Encore et encore...