Après un Yakuza 4 qui comportait 4 personnages jouables, Yakuza 5 en comporte logiquement 5... Le jeu affiche une ambition assez folle, on sent le changement de génération, mais le nombre d'ennemis à tuer est parfois digne d'un Dynasty Warriors. Au revoir toute vraisemblance.
Kyriu est dans le sud profond, à Fukuoka, tandis que Taïga est dans l'extrême nord, à Sapporo, sur l'île d'Hokkaido. On découvre un nouveau personnage à Nagoya, et Shun Akiyama et Haruka sont jouables sur la carte d'Osaka. C'est un peu le tour du Japon.
L'histoire de Kyriu est bien menée mais les quêtes sont peu passionnantes. En revanche l'histoire de Taïga commence par de l'exposition débitée par des personnages, c'est fait sans grand soin. Je comprends la difficulté de reprendre des personnages d'un opus précédent en rappelant ce qui c'est passé au joueur néophyte, mais c'était mieux fait dans le 2 : on lit des tombes au début et basta.
Le jeu est gâché par un taux trop élevé de rencontres aléatoires, difficiles à éviter. Parfois à peine sorti d'un combat, vous en enchaînez un autre, sans possibilité d'échappatoire, et cela a quelque chose de rageant.
La partie d'Haruka, composée de dance battles sous forme de jeu de rythme, amène Dieu merci un renouvellement bienvenu.
Par contre c'est terrible, j'adore le personnage de Shun Akiyama mais je déteste son mode de combat.
Le dénouement n'est hélas pas à la hauteur et semble fait à la va-vite. On quitte abruptement de gros enjeux pour se pencher sur les retrouvailles de Kiyu et Haruka, sur une scène qui reste en suspens. C'est assez dommage.
Yakuza 5 propose davantage que son prédécesseur, mais le fait au risque d'être assez étouffe-chrétien.