Origine :
Après l’échec de ‘’Zelda : The Wand of Gamelon’’, ‘’Link : The Faces of Evil’’ sorti en 1993 et de ‘’Mario Hotel’’ en 1994, la société Philips sort son dernier Zelda sur le CD-I en 1995.
Voulant probablement se faire pardonner pour la qualité de ses 3 jeux, Philips change d’équipe pour son nouveau jeu et malgré une bonne volonté des développeurs, le jeu se fera descendre par les critiques.
Un échec commercial de trop pour Philips, le CD-I prendra fin en 1997.
Du côté de Nintendo, l’entreprise japonaise continuera à faire des jeux Mario et Zelda sur ses propres consoles.
Critique :
Ce que j’aimais bien avec les 2 jeux Zelda de chez Philips, c’est qu’il y avait un côté dessin-animé avec ses graphiques et ses scènes cinématiques.
Dans ce 3ème Zelda, les développeurs de ce jeu ont décidé de donner un côté sombre et réaliste avec des vrais comédiens et sans créer de connexion avec les 2 jeux.
Ce qui m’a frappé avec ce jeu, ce sont ses décors magnifiques et fantaisistes.
Si vous vous rappelez de ma critique sur le premier Zelda de Philips, cette société n’était pas spécialisée dans le jeu vidéo et la majorité de ses jeux étaient éducatifs (selon mes recherches).
Quand vous jouez à ‘’Zelda’s adventure’’, vous sentez que les créateurs de ce jeu ont été un plus sérieuse que l’équipe précédente et ils se sont penché sur les jeux Zelda de Nintendo pour faire plaisir aux fans de la licence.
Comme ‘’The Legend of Zelda’’ sur NES, ‘’A Link to the Past’’ sur Super NES et ‘’Link’s Awakening’’ sur GameBoy, le gameplay de ‘’Zelda’s adventure’’ est en vue du dessus.
Un gameplay différent des anciens jeux et d’une quête qui se rapproche du premier Zelda sur la NES.
Et oui, les thématiques de ‘’Zelda’s adventure’’ sont proches de ‘’The Legend of Zelda’’, sauf que ce n’est pas Zelda qui s’est fait capturée par Ganon et ce n’est pas Link qui va sauver le monde, ils ont inversé les rôles.
Comme ‘’Zelda : The Wand of Gamelon’’, vous dirigez la princesse Zelda et vous le faites dans le royaume de Tolemac et avec la possibilité d’avoir beaucoup d’armes pour battre les ennemis et d’objets pour avance dans l’aventure.
Le royaume de Tolemac est assez gigantesque et malgré l’absence d’information pour les quêtes et une certaine difficulté du gameplay, le jeu est fascinant et passionnant.
Les développeurs ont pensé à mettre des fragments de cœurs, ce qui est une bonne chose, parce qu’on n’avait pas ça dans les 2 jeux précédents et on meurt moins souvent.
Concernant les musiques, on les trouve dans les donjons, elles sont sympathiques, mais pas aussi marquantes que celles du premier jeu et il n’y a que les bruitages assez étranges qui sont mémorables.
Pour les cinématiques, bon déjà, elles sont beaucoup moins nanardesques et il y en a beaucoup moins, donc pour ceux qui n’aimaient pas les cinématiques des 2 premiers jeux, c’est un bon point, mais la qualité est moyenne.
On a un seul acteur qui joue, un vieux homme qui donne des petites informations en anglais et la princesse Zelda ne dit pas un mot, elle ne fait que bouger comme Link de chez Nintendo.
Les comédiens jouent dans des fonds verts et quand ils bougent, ça crée des petits pixels.
Certes, la qualité des cinématiques est meilleur, si on compare à ‘’Voyeur’’ sur CD-I, mais si on compare avec ‘’Mad Dog McCree’’ sur CD-I aussi, la qualité de ‘’Zelda’s adventure’’ est inachevée.
Et non, ‘’Zelda’s adventure’’ n’a pas été traduit en français et on n’a pas droit à des sous-titres, donc il faut être bon en anglais pour comprendre les personnages.
Passons aux vrais problèmes du jeu, quand vous passez d’un plan à un autre, vous devez attendre environ 10 secondes, la transition n’est pas assez rapide.
Certaines armes et objets coûtent chers et comme elles sont utiles pour la quête, vous devez tuer des ennemies pour avoir des rubis.
Sachez que les rubis sont très utiles pour l’utilisation des armes et des pouvoirs.
L’animation des personnages n’est pas un point fort, on a du mal à imaginer l’apparence de certains personnages.
Et la direction des ennemis est assez bancale.
Mais le gros reproche de ce jeu, c’est sa sauvegarde, comme avec les 2 jeux, il n’y a pas moyen de sauvegarder, sauf si vous laissez la console allumé tout le temps, mais là, avec ‘’Zelda’s adventure’’, vous devez laisser le jeu à l’intérieur de la console pour garder les sauvegardes, ce qui signifie que vous devez connaitre par cœur tous les liens et quêtes pour terminer le jeu le plus rapidement possible.
Et comme je l’ai dit, le royaume de Tolemac est assez gigantesque et il faut des heures pour terminer le jeu et l’absence d’informations peut déranger le gamer.
Verdict :
Parmi les 3 jeux Zelda de la société Philips, ‘’Zelda’s adventure’’ est mon préféré, malgré qu’il n’est pas le plus facile à jouer, si on le compare à ‘’Zelda : The Wand of Gamelon’’.
Et il se rapproche d’un vrai Zelda et son style sombre et réaliste lui donne un charme.
Un jeu vidéo qui pour moi, termine l’aventure de la société Philips dans l’univers de Zelda, malgré un très mauvais accueil de la part des critiques.
Conclusion sur les jeux Zelda de Philips :
Qu’est-ce qu’on retient de cette histoire ?
Premièrement, Nintendo sait faire des bons jeux vidéos et quand une société comme Philips décidé de se lancer dans ce domaine et sans expériences, on ne lui donne pas comme ça, une licence très connu avec une total liberté, on envoie une équipe pour corriger les erreurs d’une société amatrice en jeu vidéo.
Deuxièmement, ces 3 jeux Zelda (et aussi Hotel Mario) ne mérite absolument pas la mauvaise réputation qui a été donné par tous les critiques.
Malgré des défauts, il y a quand même une volonté de créativité et de faire plaisir aux fans de la licence Zelda.
Troisièmement, on ne doit pas se moquer de ces jeux, je vous rappelle que Philips n’était pas expert dans le jeu vidéo et se moque encore de la qualité de ces jeux, c’est comme se moque d’un malvoyant.
Honte à ceux qui continuent de se moquer de ces jeux, même sans avoir y jouer.
Quatrièmement, Nintendo a probablement eu de l’inspiration sur ces 3 jeux.
Les scènes animés pour un Zelda en animé comme ‘’The Wind Waker’’ sur Game Cube.
Le côté sombre pour un Zelda sombre comme ‘’Twilight Princess’’ sur Wii.
2 jeux Zelda sortis la même année, ‘’Oracle of Seasons’’ et ‘’Oracle of Ages’’ sur Gameboy Color.
La princesse Zelda qui se bat, ‘’Ocarina of Time’’ sur Nintendo 64.
Donc, pour ceux qui considèrent méchamment encore ces jeux comme très mauvais, dites vous qu’il y a eu un avantage pour Nintendo et que ça était un mal pour un bien.
Et cinquièmement, j’aimerais vous dire à tous que les jeux sur le CD-I a été une expérience aussi intéressante que passionnante et c’est dommage que la société Philips n’a pas voulu continuer de faire des jeux vidéos, parce qu’elle avait des idées et nous, européens, on aurait pu passionner la jeunesse du monde et rivaliser avec les géants du jeu vidéo japonais et américain.
La passion du jeu vidéo fait rêver et ce genre de rêve aurait pu être une réalité.