Zeus : Le Maître de l'Olympe par Anonymus
Dix ans après sa sortie, je joue encore à ce jeu, tellement je l'aime. Alors, bien sûr, il est bourré de défauts : les graphismes sont un peu cheap, avec ces temples aux colonnes rebondies genre cartoon, les maisons aux murs pas droits et les petits bonhommes style pâte à modeler, la vue axonométrique monoface (ou presque) est relativement pénible (même si elle simplifie bien des choses), mais le principe est tellement drôle que je pardonne.
Le meilleur étant, bien évidemment, les temples et les dieux. Comment rendre tangible la présence des immortels au sein de la cité ? Eh bien tout simplement en leur faisant parcourir les rues et bénir les bâtiments au passage, qui verront leur productivité quadrupler. Ou, à l'inverse, en les faisant déchaîner leur courroux contre ces mortels impies qui osent les défier (on ne sait pas trop comment, mais peu importe). On a donc des bonhommes style pâte à modeler trois fois plus grands que les autres et en mode "shiny" qui se baladent tranquillement et qui viennent faire leur pub quand on n'a pas encore eu le temps de leur dédier un sanctuaire... "Célébrez-moi, et votre cité sera à mon image... désirable", ne cesse de répéter Aphrodite. Et on aime ça !
Les scénarios préconçus sont généralement bien fichus, avec des défis toujours différents à relever (tuer des monstres hideux qui détruisent tout ou appeler des héros pour leur faire effectuer une quête) et les références aux légendes anciennes, avouons-le rarement fidèles, sont néanmoins agréables et traitées avec humour.
Le mieux restant, cela va sans dire, l'opinion qu'ont du joueur les citoyens, parfois délicieusement flatteuse : "Vous avez fait un superbe travail en construisant cette cité ! Je suis sûr que les Champs-Élysées sont mornes en comparaison !". Ça, j'en suis sûr aussi !
Bref, un jeu indémodable, dont je crains hélas qu'il ne survive pas encore longtemps à l'amélioration matérielle. Sous Windows 7 il plante allègrement... Qu'en sera-t-il dans dix ans ? Je n'ose y songer, malheur !