Critique de Zillion par Midi Douze
Juste Génial. Sans sauvegarde hélas...
Par
le 30 avr. 2012
Zillion est un jeu méconnu qui mériterait d’être redécouvert à plus d’un titre. Déjà parce que c’est un des meilleurs jeux de la Master System. Ensuite parce que c’est un pur produit de son époque, une vraie capsule temporelle pour tous les vieux fans d’anime des années 80. Enfin parce que, mine de rien, c’est un pré-curseur peu connu du Metroidvania, à peine plus vieux que Metroid et bien antérieur à Symphony of the Night. Intriguant donc. Mais c’est quoi, Zillion, au juste ? Un manga ? Un jeu ? Pas de panique, je vous explique.
Zillion est une collaboration entre Sega et Tatsunoko, un célèbre studio d’animation des années 70 et 80 connu entre autre pour Gatchaman (« La bataille des planètes » chez nous). En 1987 donc, les deux se sont mis d’accord pour mettre sur le marché une franchise cross-média autour du pistolet optique de la Master System. Zillion est donc à la fois un périphérique, un animé de science-fiction avec des héros archétypaux utilisant le fameux pistolet pour lutter contre une invasion alien sur une planète lointaine, et un jeu de plate-forme / action dans lequel il faut infiltrer une base pour dérober des informations confidentielles et délivrer ses compagnons. C'est ce dernier qui nous occupe ici, un genre d’hybride entre Metal Gear et Metroid donc, qui n’a pas eu la renommée de ces ainés, mais qui tient encore bien la route même 30 ans plus tard.
Très concrètement, Zillion est se joue dans une base souterraine à explorer salle par salle. Chaque salle occupe un écran de jeu et est un challenge en soi avec une finalité très simple : trouver le code pour ouvrir la sortie et passer à la salle suivante. Il faudra pour cela contourner les système d’alarme, pirater les terminaux, affronter des mobs, éviter les tirs des toureles automatiques… Et par dessus tout, trouver son chemin jusqu’à l’ordinateur central dans ce complexe pour déclencher l’auto-destruction et tout faire exploser à la fin. Evidemment, c’est à l’ancienne : une seule vie et pas de sauvegarde. Il faudra vous débrouiller en un seul run, tâtonner, et recommencer jusqu’à la réussite, jusqu’à connaitre le plan par coeur. Oui, comme un Rogue-like, même si cela ne semble pas vraiment faire partie des ambitions initiales des développeurs de l’époque.
Et comme précisé plus haut, ZIllion se joue encore très bien aujourd’hui. Ses mécaniques sont simples mais addictives, les salles s’enchainent naturellement et la jouabilité est très correcte. Bien évidemment, il est vivement recommandé de s’armer, au choix, d’un nécessaire papier/crayon pour tracer le plan ou, pour les moins téméraires, d’une solution. Par exemple celle que j’ai écrit avec mon frère dans le numéro de janvier 1989 du mensuel Micro-News, alors que j’avais 15 ans. Oui, Zillion est un jeu spécial aussi pour ça.
Créée
le 28 août 2023
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