2012 au cinéma

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[1er ex-aequo] Un électrochoc sans précédent depuis des années, une histoire sombre, sale et teigneuse sans foi ni lois qui vous laisse essoufflé, excité et électrisé.

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[1er ex-aequo] Le plus beau film de Wes Anderson où une mise en scène prodigieuse s'allie avec un sens parfait de l'image, sur un scénario idéalement délicat.

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Portrait d'une artiste immense. Folle pour beaucoup, fondatrice certaine de tout un pan de l'art performance, la serbe Marina Abramovic reçoit enfin les lauriers qu'elle mérite il y a peu à l'occasion d'une rétrospective de son œuvre au MoMA. De cette exposition naît ce documentaire riche en émotions qui nous offre de parler d'art, d'amour, de vie, rien que ça ! Le tout au travers d'une femme incroyable, cruciale, magique.

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Beaucoup plus malin qu'il n'y paraît, voilà un film qui se moque bien de nous, pauvres spectateurs abreuvés aux alchimies répétitives d'un genre moribond. Pas un, pas deux, pas trois mais des tonnes de retournements de situations, chausse-trappes et pièges scénaristiques divers pour un plaisir pas uniquement réservé aux initiés. Un supermarché de l'horreur d'une insolente inventivité !

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L'image est splendide et le propos fascinant, que demander de mieux ? C'est bien simple, ce film mérite tous les louanges du monde ! Alicia Vikander et Madds Mikkelsen sont beaux, leur histoire d'amour magnifique. Par-delà cela, le film nous enseigne sans être scolaire un pan de l'histoire du Danemark qui ne manque pas d'être encore d'actualité et nous propose autant de réflexions sur l'Homme. L'excellence du film historique.

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Au croisement de Virgin suicides et de Picnic at Hanging Rock, portrait solaire d'une adolescence rebelle où la possibilité d'être mère devient arme de libération massive d'un groupe de jeunes filles. Ni pathos, ni lourdeurs pour ce premier film rêveur, parfois mélancolique mais toujours plein de vie !

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Peinture de vanité que ce tableau d'un Versailles croulant sous son propre luxe dans une odeur de pourriture, tandis que le soleil de l'été 1789 augure la chute de la maîtresse de maison, Marie-Antoinette. Dans les couloirs du palais se presse Léa Seydoux, délicieuse, lectrice de la reine qui fera de son mieux pour contenter sa maîtresse si belle et si désirable. Et cela même si la puissante autrichienne soupire pour la duchesse de Polignac. De ce triangle amoureux sur fond de monde décadent, Benoît Jacquot réalise un film somptueux, bruissant de mille étoffes précieuses.

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Noémie Lvovsky, en plus d'être une actrice géniale et une réalisatrice géniale. La preuve en est, ce film ni nostalgique ni moqueur sur un retour à l'adolescence d'une femme usée. D'une formidable énergie, le film n'oublie jamais d'être drôle, fin ou touchant. Un sans-faute !

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Au croisement d'Ithaque et de Winnipeg, préparez vous à un surprenant voyage, cauchemar éveillé où les spectres rôdent et où la vérité surgit du trou de la serrure ! Le cinéma de Guy Maddin n'a pas d'égal et ce nouveau film enfonce le clou. Du voyage intérieur - dans tous les sens du terme - de Ulysse son héros pour retrouver sa femme Hyacinth, Maddin tisse une tapisserie noire et blanche faite de bribes de souvenirs, de lambeaux de rêves, de filaments de mythes. Et comme dans un labyrinthe, tenant d'une main le fil d'Ariane que le réalisateur nous tend, nous avançons dans le dédale...

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Fresque shakespearienne parmi les bestiaux, dans une Flandres crépusculaire où vit Jacky Vanmarsenille, homme-taureau, héros brisé d'un monde monde gangréné par la mafia des hormones. Si le film est aussi puissant c'est grâce à ce personnage hors norme dont le corps sculpté et la gueule cassée brûle l'écran à chaque instant. On ne sort pas indemne d'une telle rencontre.