2014 : année littéraire
4 livres
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a plus de 10 ansLe Maître et Marguerite (1940)
(traduction de Claude Ligny)
Мастер и Маргарита
Sortie : 1968 (France). Roman
livre de Mikhaïl Boulgakov
Nwazayte a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un livre-fleuve, un monument baroque et chaotique, virtuose, sublime, énigmatique, hilarant, bouleversant, poétique, délirant ...etc etc. Trop de qualificatifs pour définir cet incroyable morceau d'idéalisme russe. Un must-read.
Anzilotti et le droit international public
Sortie : septembre 2013 (France). Essai
livre de Denis Alland
Nwazayte a mis 3/10.
Annotation :
La note est sévère. Ce qu'il peut y avoir de touchant dans cet essai de droit international public, c'est la manière dont Alland s'efface pour vanter les mérites des constructions et des thèses juridiques de Anzilotti, tout en y apportant une posture critique. Mais il y a quelque chose de l'ordre d'Une journée d'Andrei Arsenevitch, cette même façon d'un auteur de s'effacer pour en célébrer un autre. Mais, je ne vais pas le cacher, j'ai trouvé le livre pénible. Le style est peu clair, d'autant que l'ouvrage s'adresse à des étudiants, ce que Alland semble parfois oublier. Et personnellement, le droit international public, c'est pas ce qui m'intéresse le plus ...
Papillon (1948)
suivi de La Lionne
Sortie : janvier 2009 (France). Recueil de nouvelles
livre de Yukio Mishima
Nwazayte a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
De la douceur du verbe. Mon premier Mishima, une courte nouvelle évanescente de 30 pages qui m'a mis en lambeaux. C'est d'une beauté, d'une poésie et d'une mélancolie si douce ... Magnifique.
Crime et Châtiment (1867)
(traduction André Markowicz)
Pryestupleyniye i nakazaniye
Sortie : 1998 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Nwazayte a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Prends toi ça dans la gueule. Monument, monument, monument. Un livre littéralement diabolique, où l'on s'enfonce page après page dans une noirceur incommensurable. Tu pensais que l'on ne pouvait pas aller plus loin dans la misère et la folie ? Raté, lis le chapitre suivant, Dosto creuse encore. Chez Dostoievski, comme chez Balzac, il y a ce pragmatisme cruel et ce naturalisme viscéral, la volonté de prendre la température d'un milieu et d'une époque. A la différence près que Balzac dilue l'horreur et la violence morale de son oeuvre dans des pavés descriptifs esthétisants et formalistes. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose mais les longues envolées verbeuses de Balzac cherchent à préserver le lecteur dans une certaine mesure ou tout du moins impactent la violence du récit. Dostoievski est slave, autant dire qu'il s'en lustre l'asperge de ces mimiques d'esthète. Chez lui, on va directement au but, au fait et ce, sans passer par la case Départ. Le style est extrêmement sensoriel, et ce Crime et châtiment fait l'effet d'un coup de surin dans l'estomac. Des rues sales de Pétersbourg aux intérieurs confinés et crasseux, rien ne nous est épargné. Pas étonnant que Dosto choquait le petit bourgeois de l'époque, sa prose introspective met le lecteur le nez dans la misère et l'horreur. Prodigieux, c'est le mot.