2018

Annotation :

JAPON

Soleil couchant ou le déclin d'une classe sociale décrite avec l'honnêteté d'un auteur perdu lui-même. Tout comme dans La Déchéance d'un homme, un récit qui puise sa force dans sa progressive intensité. Osamu, écrivain de l'échec...

"J'ai eu beau m'amuser, cela ne m'a jamais apporté la moindre joie. C'est peut-être que je suis impuissant à ressentir le plaisir. J'ai simplement voulu fuir mon ombre, celle d'un aristocrate. De là cette quête frénétique du dévergondage."

traduction de Didier Chiche, Les Belles Lettres, 164 pages (roman)

Annotation :

folio, 17 pages (mémoires-autobiographie)

Annotation :

Il est amusant de constater cette transformation en fantastique - qui n'en est finalement pas - de la modernité de l'époque (l'électricité et le téléphone)... Toute modernité et par là toute innovation replacée dans son contexte historique inquiète sans doute inévitablement... Jules Verne est bel et bien l'observateur des avancées scientifiques de son époque !

Livre de Poche, 241 pages (roman)

Annotation :

Pierre Lemaitre fait partie de ces auteurs du XXIiè qui ont un style, comme on dit... Remarquable, reconnaissable ! Un jeu des rebondissements maîtrisé, des renseignements historiques dignes de ce nom, des personnages forts, des "types" à la Balzac... On découvre véritablement une société à chaque tome... Certes, il faut attendre, mais la qualité est au rendez-vous...

Albin Michel, 534 pages (roman)

Annotation :

Monumental.

folio, 474 pages (roman)

Annotation :

ESPAGNE

Chef d'oeuvre.

(Tome I en 2017, tome II en 2018)

traduction de Jean Canavaggio, folio, 680 pages (roman)

Annotation :

Ce récit inachevé est évidemment destiné à ceux qui ont au moins lu auparavant Louis Guilloux, qui ici livre quelques réflexions générales: l’angoisse de l’écrivain faisant le constat, à l’approche de la mort, de tant de projets inachevés. D’autres souvenirs sont dignes de l’anecdote, parfois peu utiles…

Louis Guilloux mélange ses retours sur souvenirs et des épisodes rapportés comme au présent. Il est ainsi le témoin des villages perdant leur âme, leur histoire, dont les places oublient l’odeur des marchés, et deviennent de sombres parkings. Le village change, mais la mémoire reste intacte, « bien vivante ».

De ces pages, une image revient souvent, celle du professeur dévoué à sa fonction, défendant l’épanouissement intellectuel: image marquante de l’enfance, qui accompagne jusqu’à la fin: « Bonjour citoyen ! ».

Louis Guilloux, c’est aussi un jeune homme qui obtient la chance de s’élever intellectuellement après un accident de la main, c’est le début de l’amour de la Littérature, à la suite d’une dictée évoquant les charmes de l’automne, c’est aussi les erreurs d’un enfant, trompant pour briller, qui le poursuivent, jusqu’au repentir, bien des années après… C’est le premier amour, souvenir qui ressurgit au détour d’une conversation, et qui vient s’installer paisiblement sur cette Herbe, quand son auteur débute son ouvrage à 75 ans…

Ce sont les amis qui s’en vont, avant soi...

Ce sont les premiers signes d'une guerre inévitable, qui poussent un homme de 35 ans à écrire.


« Les souvenirs ont leur vie propre, ils changent, vieillissent comme nous-mêmes, mais pas en même temps, ils se fanent, certains meurent avant nous, parfois ils dorment. On sait tout cela, et qu’il ne faut pas les brusquer. »


Gallimard, 400 pages (mémoires-autobiographie)

Annotation :

Gallimard, 175 pages (roman)

Annotation :

ROYAUME-UNI

Livre de Poche, 560 pages (roman)

Annotation :

folio, 330 pages (conte-roman)

Annotation :

Eyrolles, 160 pages (récit)

Annotation :

HONGRIE

Bouleversant... Il faut de nombreuses pages avant de se faire à ce style viscéral, si intime... Peut-être que ce roman n'est pas le meilleur pour commencer et découvrir Kertész...

Babel, 142 pages (roman)

Annotation :

CANADA

Une aventure sans rebondissements réellement intéressants, des personnages assez plats et un manque d'aboutissement dans les intrigues, les traits de caractères. Quelques éléments historiques sur les États-Unis parfois intéressants.

Babel, 320 pages (roman)

Annotation :

Grasset, 222 pages (roman)

Annotation :

J'en avais retardé la lecture, je crois que la surprise n'en a été que plus grande...

Le "bluff"...

"Il ne savait pas qu'en réalité tout le monde l'écoutait. Oh ! pas à la minute où il parlait, non, mais depuis le futur justement, depuis cette postérité qu'il guignait."

Actes Sud, 150 pages (récit)

Annotation :

Un roman d’une surprenante beauté. Langue écorchée, déchirée mais poétique… De la sortie de Buchenwald à la création d’Act Up, il s’agit aussi là d'un récit d’espoir. Une lutte à poursuivre pour l’égalité des coeurs…

Je retiendrai cette phrase en italique dans le texte, comme une sentence d’espoir, alors que l’amour revient, avec le désir, et les corps enlacés sous les draps: « ma vie là-bas n’était pas toute ma vie. »

Babel, 266 pages (roman)

Annotation :

CHINE

Mêler Histoire, intimité, sensualité, quête de soi... Un voyage historique et spirituel. Magnifique.

Points Signatures, 506 pages (roman)

Annotation :

Je découvre le style de Pierre Michon, où l'on sent l'amour de la poésie en prose - celle d'Arthur ? - et l'amour des mots, du mot juste. Un style métaphorique très riche, nécessitant une lecture soigneuse...

folio, 249 pages (récit-autobiographie-nouvelles)

Annotation :

Deux contes sont ici rassemblés dans cette édition Folio. Dans l'un, un ingénu de vingt ans est pris au piège, dans l'autre, une femme, qui promet de pouvoir résister aux séductions d'un homme, succombe après avoir fait preuve de résistance en visitant longuement le lieu... Le premier, Point de lendemain, est donné dans ses deux versions: celle de 1812 et celle de 1777.
Ma préférence va pour le deuxième conte, La Petite Maison, où le suspense est manié avec beaucoup d'habileté, et dans lequel les descriptions des intérieurs montrent avec précision ce que pouvait être une petite maison en bord de Seine, et à quel point la décoration était à l'image de ce qui s'y déroulait (miroirs, reproductions de végétaux, fleurs en tous genres...).

folio, 152 pages (conte-nouvelle)

Annotation :

Touchée aux larmes par ce récit d'un homme si sage, amoureux de la vie avant tout. Un sentiment de profond respect m'a envahie en refermant le livre.

Parce que connaître l'Histoire ne suffit pas - il suffit de regarder autour de nous - il faut la comprendre et pour cela la lire, encore et encore, pour ne jamais oublier, et ne pas reproduire de telles atrocités. Comme le formule si bien dans la préface la Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Marie-José Chombart de Lauwe, "la banalité du mal [...] ne signifie pas que le mal soit banal, mais que le banal peut être source du mal dans toute société civilisée."

J'ai lu, 241 pages (témoignage-Histoire)

Annotation :

ÉTATS-UNIS

Livre de Poche, 214 pages (roman-mémoires-récit)

Annotation :

José Corti, 253 pages (récit)

Que l'on se sent proche de cette attente où la guerre semble si lointaine. Comme la forêt nous entoure, nous enveloppe et nous aspire dans cet endroit onirique... Lorsque Grange s'endort, on pourrait presque croire qu'il s'agit en fait d'un réveil...

Annotation :

Livre de Poche, 279 pages (roman)

le Grand Meaulnes m'a fait penser au Blé en herbe, dans ses prises de consciences, ses premiers regrets, des constats refermant violemment la porte de l'enfance...

Annotation :

folio, 296 pages (récit-mémoires-autobiographie)

Au-delà d'un apprentissage d'une langue méconnue, rendre justice à un pays dont les habitants subissent encore le postcolonialisme... La langue comme arme de destruction massive.

Annotation :

éditions du Seuil, 233 pages (roman)

Annotation :

éditions des Équateurs, 190 pages (récit)

Annotation :

folio, 352 pages (roman-récit)

J'ai pensé à Proust. J'ai été émue, en savourant chaque phrase, en me plongeant dans mes propres souvenirs qui se sont alors mêlés à ce Testament français, pour l'enrichir et le magnifier...

Annotation :

Éditions de Minuit, 110 pages (théâtre)

Annotation :

folio, 448 pages (roman-récit)

Un goût du mot juste, de l'analyse, une volonté de mêler les genres, dépeindre les idées, l'histoire et l'Histoire... Un ouvrage majeur, représentatif de cette fin de siècle... Encore une fois, j'ai vu Proust... L'épisode du café dans lequel Des Esseintes réalise un voyage imaginaire, dans ses pensées, et retourne chez lui avant même d'avoir quitté le pays...

Annotation :

JAPON

éditions Philippe Picquier, 272 pages (roman)

Des premières lignes convaincantes, de jolies illustrations, mais finalement déçue par ces quelques pages finalement hermétiques...