2018, l'année des pépites ?

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>>> Janvier <<<

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Revu, +1

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Étonnant visionnage où je suis passé d'une satisfaction certaine devant ce qu'affichait la première partie du film, avec un nombre de relations assez subtilement malsaines qui sont traitées de manière intéressante.
Le film en vient à un tournant qui dynamite à peu près tout en une scène pour devenir un huis-clos évoquant par certains aspects Canine, que j'avais difficilement supporté. Tout comme la deuxième heure de ce film, extrêmement prévisible puisque programmatique, est annoncée en une réplique alors que toute la première partie est faite de non-dits qui passent notamment par la mise en scène, qui elle aussi perd de sa superbe au fil du film. La BO est plaisante mais du fait que ce qui se passe à l'écran ne suit pas, elle paraît vite comme un apparat supposé rehausser l'appréciation du spectateur vis-à-vis du film en général. Ce qui me fait douter quant à mon appréciation de la première partie, qui en utilisant à quelques choses près les mêmes artifices, parvient à quelque chose de beaucoup moins froid et mécanique. Pourtant, les enfants sont mis à contribution et livrent haut la main des personnages très difficiles à gérer, et Martin est un personnage empreint de dédain et de vide à la fois que l'acteur incarne à la perfection. Lui, pour le coup, je suis pressé de le revoir. Un film de ce réalisateur, j'en suis un peu moins sûr. The Lobster, c'était bien ficelé mais s'il persiste à rester dans cette veine glaciale qui peut rendre son cinéma ultra prévisible et assez vite répétitif, personnellement il me laissera sur le carreau à chaque fois.

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Revu, note inchangée

Une valeur sure, qui sait dévoiler les éléments de son intrigue où il le faut et quand il le faut. On regrettera une fin peut-être un peu explicite au regard du reste du long métrage qui par sa délicatement mystérieuse atmosphère se démarque assez largement du reste des productions actuelles. Je veux vite revoir Eili Harboe sinon, grosse révélation, elle est dans son rôle et s'investit follement du début à la fin.

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Au cinéma

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Revu après un paquet d'années

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Au cinéma

Je pourrais presque dire 3 points pour l'interprétation de Gary Oldman en qui on croit en bien peu de temps. D'autre part, je ne m'attendais pas à un tel académisme, une musique aussi soigneusement disposée pour souligner absolument tout ce qui se passe dans le film mais ne rien ajouter de plus, un patriotisme et une image du peuple anglais qui, en 2018, est peut-être à remettre en question. Je ne me positionne pas sur le peuple anglais en général, mais je demande réellement l'intérêt de ce film aujourd'hui ? La description des étapes de ces quelques jours et de Churchill est fine certes mais le reste est beaucoup trop lourdaud pour, tout cet enrobage sur des scènes mettant en cause un nombre incalculable de soldats.. On ne sentirait presque aucune crainte de la part du dirigeant anglais s'il ne disait pas à voix haute qu'il a peur.
Grosse déception pour ma part...

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Va falloir que je commence à mettre un laps de temps plus important entre chaque visionnage d'Old Boy parce que je vais finir par le connaître par cœur... Au moins ça a le mérite de me faire apprendre un peu de coréen tout en restant un putain de bon film.

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Revu après de looooongues années. Avec énormément de plaisir et de nostalgie mêlées finalement, même si le film est déjà un peu daté, les personnages sont diablement attachants grâce aux interprétations des trois plus ou moins futurs grands acteurs de leur génération. C'est un blockbuster mais à l'ancienne j'ai envie de dire, avec un minimum de fond et des enjeux justifiés, une fin qui appelle de nombreuses choses que je vais m'empresser de rédecouvrir.

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revu

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revu, +3

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L'histoire est belle (comme souvent dans ce genre de documentaire) mais la forme en mode interview/images d'archives commence vraiment à me pomper, ça ne crée strictement rien et ça a le don de lasser alors que j'attaquais ce visionnage très intéressé.

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Au cinéma

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>>> Février <<<

Un peu trop de bons sentiments dans ce métrage, qui aurait gagné à moins employer de musique tire-larmes et moins forcer sur le côté "belle histoire" de ces événements. Les ruptures de tons sont très présentes, ce qui est symptomatique du cinéma coréen, et le passage d'un récit léger (caractérisé par cette scène de repas très réussie) à un récit comportant des événements lourds émotionnellement est réussi. Mais le film joue trop sur la frontière entre les deux, notamment via le personnage principal qui paraît prendre conscience des événements que très tardivement dans le film. Le scénario, même s'il est basé sur des faits réels, paraît vraiment trop romancé, notamment lors de cette scène quasi finale de poursuite armée/taxis à laquelle on ne croit que difficilement. Beaucoup de bonnes choses au final, mais le film aurait gagné à être fait avec plus de subtilité.

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Quelle sensibilité dans les films de Kitano, c'est affolant. Il a ce don de parler de personnages plutôt hors société, qui ne cherchent pas à l'intégrer ou qui s'en voient désintégrés par des traits particuliers, ici, le fait que ce couple soit sourd-muet. L'idée même de traiter de cela déroule toute la sobriété du film, silencieux de fait, mais qui joue sur des nuances entre des scènes qui présentent beaucoup de similarités et qui démontrent des évolutions avec beaucoup de facilités. Je reste un peu indécis sur la fin qui peut paraître un peu grandiloquente au regard de ce que le film nous propose auparavant mais la force de la musique est telle, en accord avec les plans finaux qui magnifient la mer comme souvent chez Kitano, que j'ai tout de même succombé.
Au fond, ce film, ce n'est pas grand chose, lui fait du surf et elle regarde, ainsi le spectateur regarde parfois des scènes qui durent 5 minutes et où les personnages ne font que surfer mais la sensibilité, la science du montage et du cadre de Kitano sont tels qu'on est emportés, en tout cas pour ma part.

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Park Chan-Wook faisait déjà des merveilles en 2000. On sent à travers toute sa filmographie que le scénario est sa grande force et ce film, par sa construction, trouve son sens en nous livrant une histoire d'amitié entre garde-frontières sous forme d'un long flash-back qui constitue la majeure partie du film. Tout ce que le film sous-tend sur la rivalité Nord/Sud est évidemment pertinent, sur les frontières en général également ; ces soldats sont là pour ne rien surveiller au final, si ce n'est le franchissement d'une ligne imaginaire que certains s'amusent à franchir par un crachat ou par leur seule ombre de manière malencontreuse. Ces différentes scènes montrent toute l'absurdité de la situation dans laquelle se trouvent ces soldats, dans un récit où on ne saurait déterminer qui est du Nord ou du Sud si les costumes ne le disaient pas. Ainsi, l'histoire d'amitié est évidente, plaisante à suivre et agréablement mise en scène avec cette caméra qui tourne pour signifier l'entrain et le dynamisme de ces discussions qui sortent ces soldats du marasme quotidien. La résolution de tout cela me laisse cependant plus froid, entre une prise de décision très radicale et assez surprenante pour ma part d'un des protagonistes, celui qui fait tout voler en éclats, mais on y sent la volonté de Park Chan-Wook de montrer que bien que cette amitié existe, la guerre rend toujours nos personnages ennemis et en une fraction de secondes peut les conduire à se faire du mal.
Mention spéciale à deux acteurs, que j'avais déjà vus ailleurs, Song Kang-ho, toujours incroyable et Lee Byung-hun, apprécié dans J'ai rencontré le diable, qui est ici d'une forte justesse émotionnelle et il m'a touché de nombreuses fois par son jeu.

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Au cinéma

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Robert Sean Leonard... Voilà en trois mots un des éléments qui me conduisent à déprécier ce film. Le nombre de plans sur son visage béat d'admiration donnent au tout une impression de guimauve et de niaiserie qui laisse à désirer. Ok, on a tous eu des profs inspirants à un moment donnée de notre scolarité mais, de là à les vénérer et à les prendre en tant qu'exemple ultime... Le cas est extrême ici, puisque le lycée est ultra-strict et l'arrivée d'un prof plus permissif et joyeux chamboule forcément les choses mais c'est cet écart que je trouve un peu trop facile justement, comme si le scénario était trop parfait, trop lisse pour que le réalisateur puisse dérouler tout ce qu'il veut faire passer avec bien trop d'aisance. On se retrouve finalement avec des "seize the day" à tout va, des lycéens qui crient des vers comme si c'était normal et un nombre de plans sur des visages d'élèves nous disant "ce qui vient de se dire était profond" qui dépasse l'entendement.

Pour ma part, je passe mon chemin mais peut-être que je retenterai le coup un jour.

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Premier film de Renoir que je vois et je regrette de ne pas en avoir eu envie plus tôt. Je le regarde pour les cours en plus, sans quoi j'aurais peut-être attendu encore plus avant de me lancer dans l'oeuvre de ce grand monsieur du cinéma français. Comme souvent avec Prévert, les dialogues sont géniaux, on dénombre beaucoup de répliques glissées ça et là qui n'ont pas d'importance mais qui sont profondément jouissives. A côté de cela, les interprétations font beaucoup même s'il y a beaucoup de travail sur le plan de la mise en scène (ce lent déplacement de caméra pour en arriver au sujet du film : le crime de monsieur Lange) et particulièrement celle de monsieur Batala, détestable de bout en bout, misogyne et condescendant, dont le personnage nous fait inévitablement nous attacher pour Lange et le reste des personnages alors même qu'on sait qu'il va commettre un meurtre par la suite. C'est là une des principales forces du film, qui par sa construction sous la forme d'un long flashback, questionne la notion de crime et laisse au spectateur la liberté de se faire un avis personnel, à l'identique des personnages qui écoutent le récit de Valentine. Un film abouti !