2022 : Rétrospective Francis Ford Coppola

Annotation :

film magnifique, à l'image des road movies américains des années 70 mêlant deux individus errants et en quête d'un nouveau départ, dont le hasard va croiser les chemins.

J'ai été époustouflé par la justesse du propos et la façon dont cette femme est tiraillée entre sa vie de future mère au foyer qui se dessine et son désir intense d'émancipation et de liberté. Elle viendra à parler d'elle à la troisième personne, montrant à quel point elle est mal à l'aise avec sa propre existence. L'interprétation de Shirley Night est superbe. Elle va quitter New-York de son plein gré, et tenter de se découvrir (j'ai beaucoup aimé la première séquence dans la cabine téléphonique, moment où elle appelle son mari pour lui annoncer la nouvelle).

Lorsqu'elle tombera sur ce jeune footballeur, interprété par James Caan, des doutes vont commencer à s'installer.
La tournure que prend le film est très intéressante dans la mesure ou ce jeune footballeur, retardé mentalement, va la confronter à la cruauté des ceux qui les entoure (le patriarcat avec son père et son mari qui n'ont aucune considérations pour son existence et ses désirs; ou bien l'éleveur d'animaux sans scrupule) et également à sa propre cruauté (lorsqu'elle viendra à abandonner Killer aux mains de cet éleveur).

Les plans aériens en voiture accompagnés par une superbe musiques sont très beau.

Serait-ce un forme de critique vis-à-vis d'un certain état d'esprit dans la société américaine de l'époque que Coppola a voulu exprimer à travers la relation entre ces 2 personnages ? Ce jeune footballeur, qui s'avère prendre une dimension héroïque en fin de film, est-il un symbole d'espoir ou au contraire une désillusion totale vis-à-vis de ceux qu'on laisse de côté ?

Annotation :

Film qui aurait pu être nettement plus plaisant et intéressant avec des personnage mieux écrit et plus profonds. Richard Geere est plutôt mauvais, son bourreau Dutchman qui le malmène est encore moins bon. J'ai eu du mal à croire à ses frasques et et à ses coups de sang. La romance côté Ricjard Geere est chiante, ils se tournent autour, sans vraiment qu'on arrive à croire à fes sentiment naissants puis à un moment donné elle est séduite sans vraiment de raisons. Les séquences de show en club sont par contre réussis, les costumes, la musique et la mise en scène en jettent. Et les claquettes envoient ! Dommage que les personnages ne soient pas à la hauteur et que le film tournr un peu en rond avec des moments plats et sans grands intérêts. La situation économique er sociale dans le New-York des années 30 est j'en retranscrite.

Annotation :

Revu le 18 Mai 2022 (note passée de 7 à 9)

Toujours autant plaisant à suivre. Le premier volet dégage une telle assurance dans sa réalisation et son écriture. J'entends par assurance que tout est maîtrisé, le film monte en puissance sans jamais trop en faire. On a ce qu'il faut, quand il le faut.

Le personnage de Michael Corleone est toujours dans le rythme. De sa premières apparition au mariage, à la scène cruciale et déterminante du restaurant. Et ce jusqu'à la séquence final en passant par son passage en Sicile.
La progression et l'évolution du personnage et du récit sont parfaits.
Le tout porté par un Al Pacino magnifique. La décharge émotive lors des moments à Corleone... J'en ai encore des frissons.

Annotation :

Une première heure flottante et intrigante, entre 3 protagoniste que le hasard à fait cohabiter. Puis un événement brutal va venir accélérer le processus. Le film tourne autour de la figure du père, avec de très belles idées de mise ne scène (à l'image de Rusty James). On joue avec les ombres, les lumières, la perspective. Le casting très hispanique s'avère plutôt pas mal, avec la belle découverte de l'actrice Maribel Verdu. Le film nous montre comment un père envahissant a mener à mal l'existence de son film. Le noit et blanc au présent, avec ces flahs back de la vie passée en couleur montre bien le personnage détruit aujourd'hui, mais qui fut plein de vie et d'envie à l'époque.

Annotation :

Revu le 3 Aout 2022 : version CODA (sortie en 2019)
Ce qui est frappant dans ce parrain 3 c'est la puissance dramatique du personnage de Michael Corleone qui retrouve une certaine humanité comme on pouvait le voir le voir dans le premier volet. L'intrigue autour du Vatican est intéressante et Coppola nous offre une fusillade hyper intense afin de lancer un conflit non désiré dans la mesure ou la famille Corleone, via Michael, a désormais une stature importante et souhaite s'implanter dans le milieu des affaires dites "propres". Le gros bémol du film serait peut être le personnage de Sofia Coppola, avec son jeu monotone qui rend pas très bien la réplique au très bon Andy Garcia dont la relation père fils avec Pacino rend hommage au défunt Sony. Le final à l'opéra est d'une intensité et le montage est grandiose.