Bouillon sanglant trop garni et épicé

N'ayant jamais lu l’œuvre de Bram Stoker, difficile d'en juger la fidélité et le respect via le film de F-F Coppola. C'est donc en novice que je me suis lancé dans ce Dracula.


Le film a le mérite, dans sa première demie-heure environ, d'être intriguant et d'avoir un univers (décors, costume, atmosphère) très travaillé. Grace notamment à cette introduction sur le passé de Dracula qui pose les bases, permettant au spectateur de comprendre comment cet homme est devenu ce qu'il est. La découverte du personnage, joué par l'acteur Gary Oldman qui est le plus convaincant du long-métrage, dans son environnement permet d'appréhender ce qu'il est devenu plusieurs siècles après les événements présentés en introduction. Les moments en Transylvanie, dans le château du comte, sont les plus intéressants du film. Clin d'oeil à Monica Belluci en vampire...


Le film va ensuite reposer sur une alternance entre le désir du comte Dracula de retrouver l'amour, et la lutte d'un groupe pour l'éliminer. Le tout à Londres. Dracula représentant, dans sa lutte tragique, le camps du mal. Face au groupe, menée par Van Helsing, qui va tenter par la force du tout puissant de venir à bout de la créature qui prendra de multiples formes. Malheureusement j'ai eu un peu plus de mal dans la deuxième partie du film, les personnages et leurs relations deviennent inintéressantes et le manque d'émotions que dégagent le casting m'a fait sortir du film à plusieurs moment (Wynona Rider et Keanu Reeves en têtes semblent absents et sont pas du tout habités par ce qu'ils font).


Certaines scènes m'ont faite penser à l'Exorcist de Friedkin ; avec le côté anxiogène en moins. Plutôt grotesques et exagérés à certains moment. Je pense à cette scène dans laquelle Lucy vomit du sang sur le docteur Van Helsing. C'est sanglant et dégoulinant, parfois à l’excès et cela contrebalance avec le ton tragique prit par l'histoire et les personnages. Ce décalage nuit selon moi au film. Ou bien à ces scènes en POV dans lesquelles Coppola nous met dans la peau du monstre, c'est marrant sur le coup malgré le côté répétitif et étrange.


Pas convaincu, peut être qu'un visionnage après lecture de l’œuvre de Bram Stoker permettra d'apprécier davantage ce film très dense...

Ssird
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2022 : Rétrospective Francis Ford Coppola

Créée

le 6 juin 2022

Critique lue 12 fois

Ssird

Écrit par

Critique lue 12 fois

D'autres avis sur Dracula

Dracula
Sergent_Pepper
4

Critique de Dracula par Sergent_Pepper

Alors oui, nous avons affaire à un grand cinéaste et ses choix sont à prendre en considération. Oui, il cite Klimt et Murnau, oui, il fait références aux origines du cinéma et traite en même temps du...

le 29 juin 2013

100 j'aime

64

Dracula
Torpenn
5

Keanu, comme un ver...

Commençons par admettre une fois pour toute que le mythe du Vampire apporte avec lui quelque chose d'assez ridicule... Si on excepte les films de Murnau et Dreyer et qu'on prenne le Polanski comme...

le 2 févr. 2011

94 j'aime

47

Dracula
Melly
8

Mords-moi sans hésitation

En regardant Dracula je m’attendais à quelque chose de différent de mes sélections habituelles, c’est bien pour ça que je l’avais choisi d’ailleurs. Mais je dois dire que les premières minutes de ce...

le 2 juin 2013

67 j'aime

29

Du même critique

Challengers
Ssird
5

Le problème Zendaya

Le seul intérêt du film selon moi réside dans la relation entre les deux personnages masculins, en dent de scie. Relation amour haine qui s'instaure. C'est comme un volcan qui peut péter à tout...

le 1 mai 2024

2 j'aime

Voyage à Tokyo
Ssird
10

L'encens qui se consume...

Un scène qui cadre un couple vivant à la campagne, prêt à quitter leur domicile pour se rendre à Tokyo la ville qui héberge certains de leur enfants. Ils échanges brièvement avec une dame, à la...

le 7 janv. 2024

2 j'aime

La dolce vita
Ssird
7

Errance mélancolique

Bon, le cap est franchit, premier film de Fellini découvert sur le tas. Homme souvent cité, adulé, qui a inspiré et inspirera nos cinéastes contemporains.Pour en revenir au film, l'introduction est...

le 16 juil. 2023

2 j'aime