Commençons par admettre une fois pour toute que le mythe du Vampire apporte avec lui quelque chose d'assez ridicule... Si on excepte les films de Murnau et Dreyer et qu'on prenne le Polanski comme une BD parodique bon enfant, toutes les tentatives pour faire des films de vampire ont échoué ou presque...
Coppola, loin des ses grandes années, se brûle, lui aussi, les ailes. Aucun effet grotesque ne nous sera épargné, et même en prenant le tout comme un film de divertissement sans prétention, il manque du principal : le souffle épique. Et à quoi sert-il de rajouter une histoire d'amour si c'est pour en faire ça ?...
Le casting aurait pu avoir de la gueule, mais Gary Oldman se noie sous le maquillage, Cary Elwes est mal servi par son rôle, Tom Waits est en roue libre, Anthony Hopkins est le seul à avoir l'air de s'amuser, mais son Van Helsing n'échappe pas au grotesque. Au milieu de tous, trône Keanu Reeves, le lombric fait homme qui prouve encore une fois qu'il est bien le pire acteur de sa génération. Bonus horrifique : quand il revient de mille épreuves, sa chevelure à blanchi et il arrive encore à être plus fade qu'au début, une gageure !
Alors, que sauver ? Une musique qui passe parfois, quelques tentatives pour raconter enfin l'histoire, des décors et des costumes...
Et puis, il y a aussi Winona Ryder qui sauve le film du complet naufrage. Parfaitement à l'aise dans son rôle, la demoiselle porte la robe verte d'époque comme personne. Je crois que sans elle je n'aurai pas tenu jusqu'au bout...