Le seul intérêt du film selon moi réside dans la relation entre les deux personnages masculins, en dent de scie. Relation amour haine qui s'instaure. C'est comme un volcan qui peut péter à tout moment.
D'ailleurs la scène clé et meilleure scène du film, lorsque le blond sonde son pote brun pour évaluer sa relation avec la fille convoitée, et savoir s'il a la possibilité de lui piquer sa nana.
Le blond entreprend quelque chose d'osé, d'instinctif, et son pote le brun est impressionné et apprécie. Le parallèle avec le tennis est fait, qui est plutôt vrai. Un coup imprévisible sur le court permet de déstabiliser son adversaires. On comprend que le blond est habité d'une force vitale et d'une flamme qu'il est incapable d'extérioriser la plupart du temps.
C'est l'aspect captivant de ce film, certains dialogues qui dégagent une tension et renvoient chaque personnage à une position de dominé ou dominant selon le contexte et la période.
Malheureusement il y a le personnage féminin interprété par Zendaya qui est :
- omniprésent (elle est productrice du film, logique)
- plutôt inintéressant comme personnage, son histoire de blessure et ses états d'âme sonnent creux. Ce sont les moments du film les plus secondaires, alors qu'ils prennents une places importantes. On comprend vite qu'elle projète ses ambitions tennistique sur autrui, inutile de nous faire subir les affreuses images de publicités adidas ou une blessure au genou ridicule dans la mise en scène
- peu convaincante dans l'acting à mon goût, son côté manipulatrice fonctionne mal car pas assez assumé. On dirait que le personnage veut être sauvé moralement à l'issue du film ?
Je sors donc avec une espèce de bouillie filmique qui fait taper du pieds grâce à cette musique électronique plaisante et qui rythme bien le montage, une bromance qui aurait mérité un meilleur développement, une actrice productrice qui n'est pas à sa place.