2024 : ressers une année !

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1er janvier / Revisionnage :

Comme disait Rochefort, c'est un film "en direct" où le ton paraît plus authentique, richement drôle par l'écriture exaltée de ces personnages hauts en couleur et présentés à la caméra épaule tel un reportage. Deuxième œuvre de Tavernier, ce film historique difficilement produit témoigne d'un talent authentique et vif dans le paysage français. À l'image du Duc d'Orléans disant "Je me demande ce que l'on pourra bien dire de nous lorsque nous seront disparus, ce qui restera de notre passage", Tavernier avec son fidèle scénariste Aurenche présentent des portraits atypiques et portés par de grandes figures charismatiques. Noiret et Rochefort incarnent deux hommes du côté de la Régence, suicidaires dans leurs vices et conscients peu à peu de leur dégradation. Orgies à volonté, mets gargantuesques, jurons sous la houlette de Dieu par l'archevêque Dubois, avarice prononcée ("Ah mon seigneur vous savez que je suis avare, c'est le seul vice qui ne me coûte rien")... Marielle incarne avec vigueur le marquis de Pontcallec, noble de Bretagne bien décidé à destituer le Régent. Tous ces acteurs sont des pépites d'interprétation mais il ne faudrait pas oublier la douce Christine Pascale, qui joue Émilie, une prostituée qui pose un regard touchant sur ces scènes exacerbées selon son arbitre moral. Elle dira sûrement l'une des plus belles répliques du film en réponse à sa vie de débauche face à Dieu : "Je crois seulement que dieu aura pitié de moi".

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2 janvier / Découverte

De prime abord, la réflexion sur l'amitié de cette bande d'amis se révèle intéressante sous une forme d'entraide dans la construction d'un lieu commun. Un lieu symbole du vivre ensemble mais pourtant amené peu à peu à voir disparaître un à un ses propriétaires. Dans son traitement, La Belle Équipe m'a paru déséquilibrée, spécifiquement par ce rôle de femme terriblement misogyne, affre des problèmes et adoractrice des problèmes. Bref, cela pouvait passer dans l'écriture mais la fin m'a fortement surpris, tant elle apparaît de façon étrange et ne suit pas la bonne humeur du film. Duvivier choisit un destin fataliste forcé tandis que les producteurs avaient préféré une fin heureuse, cela m'aurait davantage convaincu.

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3 janvier / Découverte

Un film qui passe du cock à l'âne , partagé entre trois parties tout à fait distinctes. La première qui demeure la meilleure, l'homme présenté comme indifférent des attributs féminins et préférant se réfugier dans le beaujolais et la bonne boustifaille, Blier se pose en Rabelais moderne. La deuxième partie déploie une sorte de guerre civile où les hommes partis de leur responsabilité se retrouvent chassés par les femmes, Bertrand Blier se protége dans un sens contre la critique car cette fois-ci, il s'agit bien des femmes qui tiennent des propos pervers et déplacés. D'un autre côté on pourrait penser que c'est une volonté de montrer comme message que la femme aime le sexe pour justifier tous les fantasmes de la société de l'époque, et ainsi légitimer les envies des hommes. On y voit une exploitation inversée, des femmes sur les hommes, dans une sorte d'Orange Méca Nique. La troisième partie, bien que surréaliste, est très drôle avec ces personnages vieillissant et surtout se retrouvant à glisser sur des plis érotiques, hilarant. Marielle et Rochefort sont géniaux, Bernard Blier est aussi drôle, les femmes disposent de plus de moments d'actrices avec des répliques osées à la Bertrand Blier. La fin est surprenante et très belle, mais sûrement terrible pour nos amis.

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4 janvier / Découverte

Extrêmement long et dénué de véritable captivation, le film s'enchaîne proposant des personnages globalement fades avec des histoires qui n'ont pas foncièrement d'enjeux. Le film demeure "à regarder" pour Michel Piccoli ou encore sa fin qui dispose d'un petit sursaut de mise en scène.

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4 janvier / Revisionnage

Chef d'œuvre confirmé, d'une beauté profonde dans ses images et ses plans, et pourtant tellement horrifique dans son sujet. La guerre dévore les esprits, les transforment, pour ce qui semblait un jeu à premier abord devient un véritable cauchemar, où les pillages, viols, massacres font loi. Les acteurs et actrices sont très investis, c'est le cas de le dire. Nous contemplons une flopée de scènes remarquables et marquantes, et finalement cette fin sous Lacrimosa, toujours aussi saisissante.

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5 janvier / Découverte

Déjanté, surprenant car sexuellement débridé, les propos sont gras, osé afin d'illustrer des caractères prégnants chez les hommes toxiques. Les trois sorcières sont magnifiques, cherchant à faire le lien entre leur obligation de famille et ce désir envoûtant pour ce diable de Nicholson. La fin explose et propose des moments délirants.

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9 janvier / Grande Découverte

La thématique est dure mais pourtant profondément moderne, là où une femme, Anne, découvre des pulsions d'amour qu'elle ne connaissait pas avec son mariage forcé, coupable d'avoir gâcher sa vie. Les passages symbolisent de grands moments. Notamment cette réflexion, qui est la véritable sorcière au final ?

Véritable discours sur la vie et sur les choix à déterminer notamment à travers la figure féminine, celle qui affirme ses propres choix face à des hommes qui ne savent pas aimer, répondant à la religion, jusqu'à renoncer à l'amour.
La fin impressionne alors, elle s’offre en sacrifice, se déclarant sorcière, pactisant avec le diable car elle sort du rang.

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12 janvier / Découverte

J'adore le travail des plans, bien composés, le chat regardant la cage aux oiseaux, Isaac courant derrière une statue qui lui indique son chemin, la chambre d'Isaac bien symétrique avec les photos accrochées, etc. Cette figure d'homme détaché du monde terrestre, hanté par le monde des morts, est intéressante mais il y a une atmosphère un peu trop lente, qui ne me saisit pas véritablement. Il y a pourtant le sujet du regard qu'il faudrait plus analyser. J'aime beaucoup la fin, à part le docteur qui cherche pendant deux heures ses lunettes mais c'est beau.

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13 janvier / Belle Découverte

Surprenant car touchant à la guerre, le film illustre les changements d'une amitié marquées par la violence, les révolutions et la guerre du Vietnam. Bien loin de scènes d'actions à couper le souffle, le film s'intéresse davantage aux psychologies dégradées notamment par des moments rappelant The Deer Hunter.

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14 janvier / Découverte

Intéressant de voir l'image de cette petite fille toujours dans sa période égocentrique, et amenée à voir partir Gloria, la femme qui s'occupe d'elle. Le film propose un changement de paysage au Cap Vert avec la vision des propres enfants de Gloria.

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16 janvier / Découverte

C'est une sorte de fil instinctif, qui donne comme expérience la représentation d'un monde violent et glauque dans le fantastique. L'animation est un petit bijou. Je trouve qu'il s'agit plus d'un film de ressentis que d'histoire.

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18 janvier / Découverte

Une animation adorable, une histoire extraordinaire et surréaliste, il y a une véritable atmosphère qui émerge de cette œuvre originale. Les personnages se lancent des répliques à tue-tête, les chansons sont très bien écrites.

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19 janvier / Découverte

Il s'agit là d'un documentaire visuel construit pour voir la beauté des océans et non apprendre sur de véritables sujets : en effet, nous n'avons pas d'accompagnement pour nous dire les espèces à l'écran, pourquoi font-elles ces actions, et dans quels lieux le font-elles. Mais il ne s'agit pas d'un problème, car le parti pris des deux Jacques est de montrer un film de ressentis, émettre à la fois la beauté et la violence des océans (une scène, illustrant les horreurs humaines est profondément abominable, ils disent avoir utiliser des faux animaux : le réalisme était troublant). Les plans des animaux sont magnifiques, parfois très cinématographiques, nous demandant s'il n'y a pas eu de trucages par ci par là. En fin de compte, c'est à voir, une œuvre puissante, onirique et importante.

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20 janvier / Découverte

Il est indéniable que ce film est voué à se bonifier à force d'y repenser, et il aura probablement le droit à un autre visionnage durant l'année afin d'analyser plus en détail. Poor Things est une œuvre atypique par son atmosphère et ses propros, où les personnages vivent dans un monde fantaisiste orné de couleurs vives tandis que la misère s'immisce dans ses recoins. L'intelligence du film réside dans la question du libre-arbitre de Bella mis à l'épreuve par un grand nombre d'obstacles (God, Max, Swiney, Alfie...) mais dépassés par une pensée au-delà des normes sociales et tapissée d'une philosophie franche et innocente. Innocente mais parfaitement crédible, même captivante dans ses multiples questionnements (le sexe, l'argent, le bordel, l'appartenance). Tous les acteurs et les actrices sont géniaux dans leurs rôles, spécialement Emma Stone (de l'enfantin à l'esprit réflexif) et Mark Ruffalo (véritable arroseur arrosé). Les costumes sont des pépites de couleurs, en parlant de couleur : Lanthimos choisit de commencer par le noir et blanc assez désagréable lorsque l'on sait que la couleur est sublime, mais ce passage à la couleur révèle un changement réussit dans le film : celui de l'épanouissement et de l'indépendance qui apparaît comme plaisant une fois libérée de son aliénation. Et fidèle à ses habitudes, Yorgos propose une fois de plus, une œuvre déstabilisante, étrange et horrifique à travers la sexualité débridée, que l'on en parle où que l'on en pratique, avec des partenaires spéciaux...

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20 janvier / Grande Découverte

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23 janvier / Découverte

Intéressant de voir ce personnage qui aime le risque de perdre et l'incertitude. Qui n'a pas de chance mais qui risque gros sans vraiment réfléchir (un persosonnage assez agaçant mais très bien interprété par James Caan)
C'est redondant mais c'est compliqué car ce sont des choix volontaires pour montrer le cercle vicieux dans lequel s'est enfermé le personnage.

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27 janvier / Découverte

Un bon blockbuster traitant du rapport à sortir de la guerre et du point de vue particulier d'un kamikaze qui n'a pas répondu à sa mission. On parle du social, des conditions de vie dans la reconstruction et chez les citoyens face à un gouvernement fragilisé. Les effets spéciaux sont super, dommage qu'un ressort très hollywoodien apparaît à la fin.

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28 janvier / Découverte

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28 janvier / Découverte

Actrice très intéressante, forte dont je ne connaissais rien.

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4 février / Revisionnage

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4 février / Revisionnage

Toujours aussi sublime et drôle, les décors sont hallucinants oubliant même que l'on se trouve sous les effets d'un film d'animation.

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5 février / Revisionnage

Décalé, irrévérencieux, provocateur, Wrong Cops est un super film haut en couleurs, avec des personnages délirants et des situations perchées.

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7 février / Découverte dubitative :

Si sa forme est très esthétique avec une maîtrise cinématographique non indéniable, mon ressenti personnel quant à lui n'a pas véritablement était ébranlé. Pourtant, l'idée de montrer cette famille au sein d'une vie idyllique à deux pas des camps s'avère intéressant, d'autant plus lorsque l'horreur est suggérée notamment par les sons sourds des fours. La fin suggère certaines réflexions comme la descente de l'individu vers la destruction humaine, sans remise en question malgré son corps qui réagit, la mémoire est finalement organisée, mise en scène en gardant la déshumanisation des nazis, un empilement de chaussures, rendre présentable le non présentable. À revoir.

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9 février / Revisionnage

Un revisionnage plaisant, magnifique film qui parle de la vie, le sens des passions, de vivre. Le récit est rythmé par des réflexions pertinentes et l'humour plaisant de Pixar. Vraiment remarquable.

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10 février / Revisionnage

Quelle qualité visuelle, et sur le fond, une qualité mâture sur la présentation violente et réaliste d'un monde ébranlé par le pouvoir. La fin est toujours aussi incompréhensible.

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11 février / Revisionnage

Déjanté mais correct en terme d'histoires variées.

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18 février / Revisionnage

Les choses de la vie, dommage que la chanson n'apparaisse pas à la fin du film, Sautet ne l'appréciait guère.

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19 février / Revisionnage

- C'est effrayant (en regardant le livre des soldats recherchés).
- Les deux ou trois premières pages oui, mais après c'est comme un herbier.

- On se croirait encore en guerre.
-C'est que vous ne l'avez que vu d'assez loin, la guerre est pire.

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20 février / Revisionnage

Maîtrise toujours inchangée.

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21 février / Découverte :

Sérénité, calme et traditions respectueuses voyagent à travers ce film, on n'y voit les transformations urbanistiques et les places majeures du travail et donc par extension de l'argent. Cette routine de travail et cette aliénation de l'argent semble toucher les frères et sœurs du vieux couple, ils ne sont pas non plus montrés comme des monstres : ils respectent leurs parents. À travers l'argent ils peuvent leur offrir un voyage dans une station (moins chère que Tokyo), seuls les étrangers à cette famille vont participer au véritable contact humain : un mari qui les amène aux bains et Kyoko, un personnage dont je ne dirait rien mais qui est de toute évidence à découvrir.