24 images x 2017
{ couverture: William Klein }
= Journal de bord des films vus/revus avec annotations approximatives. ~ sans comptabiliser ceux vus pour le travail: http://www.senscritique.com/liste/Audiodescription_raconte_moi_un_film/182833
117 films
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a environ 7 ansLa Barrière de chair (1964)
Nikutai no mon
1 h 30 min. Sortie : 27 juin 1990 (France). Policier, Drame
Film de Seijun Suzuki
Templar a mis 8/10.
Annotation :
17 décembre
Le chaos d'après-guerre, la sauvagerie, un homme aux joues d'hamster comme le pur mâle, et des femmes perdues, qui se cherchent, qui se trouvent, qui se reperdent, qui vivent, survivent. Comme un complément à Story of Prostitute: une prostituée comme le prisme d'une société qui en temps de guerre comme après, ne semble rien comprendre, ne laissant aucune place possible à l'amour, à la vie. Tristement beau. Une façon de terminer cinématographiquement 2017.
Soupçons (1941)
Suspicion
1 h 39 min. Sortie : 28 mai 1946 (France). Thriller, Romance
Film de Alfred Hitchcock
Templar a mis 6/10.
Annotation :
10 décembre
• À la cinémathèque, 35mm
That glass of milk, tho!
The Railrodder (1965)
25 min. Sortie : 8 mars 2017 (France). Comédie
Court-métrage de Gerald Potterton, Buster Keaton et John Spotton
Templar a mis 5/10.
Annotation :
5 décembre
• À la Maison Symphonique, avec l'Orchestre Symphonique de Montréal
• Revu
Un film très anecdotique qui justifie surtout le documentaire Buster Strikes Again, sur le tournage du film.
Kingsman - Le Cercle d'or (2017)
Kingsman: The Golden Circle
2 h 21 min. Sortie : 11 octobre 2017 (France). Action, Aventure, Comédie
Film de Matthew Vaughn
Templar a mis 4/10.
Annotation :
1er décembre
Le seul blockbuster que j'avais "envie" de voir. Ce n'est pas aussi surprenant et divertissant que le premier, que j'avais trouvé surprenant et divertissant, mais ça reste toujours plus surprenant et divertissant que pratiquement tous les Marvel. Toutes les bonnes idées du films tombent par terre, où règnent les fausses bonnes idées. Dommage. Et j'aurais pas dit non à plus de Channing Tatum. Parce que Channing Tatum. J'espère que le 3e remontera la barre. Oui, j'aimerais ça, un 3e.
Profils paysans - Chapitre 1 : L'Approche (2001)
1 h 28 min. Sortie : 9 mai 2001.
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 7/10.
Annotation :
30 novembre
La Pyramide humaine (1961)
1 h 30 min. Sortie : 19 avril 1961 (France). Drame
Film de Jean Rouch
Templar a mis 7/10.
Annotation :
29 novembre
• À la cinémathèque, 35mm
En fait, commence un jeu sur le racisme avec des élèves de première, tout ce à quoi ils vont penser, c'est de pécho. Du coup, l'exercice Rouchien est intéressant et montre la force d'un geste cinématographique, mais le contenu dresse surtout le portrait fade et universel d'une jeunesse typique. À partir de là, le racisme devient en effet obsolète.
Et ça reste toujours fascinant de voir comme les jeunes d'antan faisaient plus vieux que les jeunes d'aujourd'hui. Un peu déprimant aussi.
(Je réalise que Godard a beaucoup emprunté à Rouch pour À bout de souffle: entre les jump-cut de Moi un noir, et la balade sur les Champs ici... Je crois même qu'il a considéré Nadine dans le rôle féminin.)
Histoire d'une prostituée (1965)
Shunpu Den
1 h 36 min. Sortie : 28 mars 2018 (France). Drame, Guerre
Film de Seijun Suzuki
Templar a mis 8/10.
Annotation :
28 novembre
À Suzuki, tu lui donnais de la pellicule couleur ou noir & blanc, peu importe, il allait te mettre par terre, et son art de la coupe qui t'achève, dessinant un sourire sur tes lèvres de spectateur fébrile. Mais ici, Suzuki, se fait un peu plus sage aussi, parce que le sujet, et le discours qui en découle, sont graves. Eros, Thanatos, oui, oui, mais c'est l'ambiguïté des sentiments qui nous frappent aussi dans cette histoire, où l'on se questionne sur les sentiments des personnages, où le bonheur ne semble pas possible dans ce conditionnement purement nippon, où l'honneur prime sur tout, détruit tout, où une mort possède plusieurs sens, et où seul le mensonge survit, et les dernières répliques du film qui s'abattent comme un couperet aussi aiguisé qu'une coupe de pellicule. "The Japanese are in such a hurry to die. No matter how hard it is, we must go on living. To live is the difficult task. It's dying that's cowardly." Oh, Suzuki...
Ève... (1950)
All About Eve
2 h 18 min. Sortie : 18 avril 1951 (France). Drame
Film de Joseph L. Mankiewicz
Templar a mis 8/10.
Annotation :
25 novembre
À jouer sur le on et off, à montrer ces jeux derrière le rideau, je n'aurais pas dit non à des séquences sur scène. Mais Bette Davis. Je pense que beaucoup d'actrices peuvent rêver d'un rôle comme le sien, et qu'elle sublime. Mankiewicz maîtrise les rouages de son récit, utilisant de la voix off et du flashback pour mieux jouer sur l'ambivalence des choses au sein d'une narration équilibrée. Un film redoutable. George Sanders est toujours charismatique et ça fait toujours plaisir de voir Thelma Ritter.
10e chambre - Instants d'audience (2004)
1 h 45 min. Sortie : 2 juin 2004.
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 7/10.
Annotation :
24 novembre
En fait, tous les avocats ne sont pas bons. En fait, il y en a même de très très nuls.
Délits flagrants (1994)
1 h 49 min. Sortie : 12 octobre 1994. Policier
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 8/10.
Annotation :
24 novembre
Je sais pas si oui ou non j'aimerais être un substitut du procureur dans une autre vie.
Urgences (1988)
1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 1988.
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 6/10.
Annotation :
23 novembre
Dans ses photos, Depardon se démarque toujours par sa distance, quand il photographie Jean Rouch, il le fait depuis l'extérieur, derrière une vitre, la distance devient autre chose dans son cinéma, une chose plus ambigüe, particulièrement quand la présence de la caméra est à ce point signifiée dans les séquences.
Faits divers (1983)
1 h 48 min. Sortie : 1 juin 1983.
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 7/10.
Annotation :
23 novembre
Après le Titicut Follies de Depardon (San Clemente), voici le Law and Order de Depardon. Tout aussi glaçant. Mais malgré moi, je pense aux Inconnus.
Ex Libris - The New York Public Library (2017)
3 h 17 min. Sortie : 1 novembre 2017.
Documentaire de Frederick Wiseman
Templar a mis 7/10.
Annotation :
29 novembre
• RIDM (Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal)
À travers la New York Public Library (comprenant ses annexes), Wiseman offre un autre visage à l'Amérique de notre époque, et ce dès la première séquence: une Amérique plus cultivée, plus philanthrope, ouverte aux communautés, aux handicapés... Bon, on n'aurait pas dit non à un peu moins de réunions et plus de logistiques, et puis la technique Wiseman fait désormais partie de notre paysage cinématographique, alors la question: Wiseman peut-il ou parviendra-t-il encore à nous surprendre? Et la séquence du centre d'appels reste l'une des plus drôles que Wiseman ait pu nous offrir.
Obsession (1976)
1 h 38 min. Sortie : 18 janvier 1977 (France). Drame, Thriller
Film de Brian De Palma
Templar a mis 6/10.
Annotation :
18 novembre
Du Hitchcock boursouflé voire grotesque dans une intrigue assez prévisible, du coup c'est long, damn que c'est long... pourtant il y a quelque chose d'envoûtant dans ce film malsain. De Palma prend l'œuvre du maître (Vertigo en tête, obviously) pour en faire son propre terrain de jeu. Après, l'esthétique kitsch reste dure à digérer, mais Obsession s'en sort de justesse, avec l'immense aide de Geneviève Bujold.
San Clemente (1982)
1 h 40 min. Sortie : 5 mai 1982.
Documentaire de Raymond Depardon et Sophie Ristelhueber
Templar a mis 7/10.
Annotation :
16 novembre
On pense à Wiseman, on pense à son Titicut Follies. On se dit qu'à l'exception de quelques séquences, San Clemente n'en a pas la puissance, mais possède cette abolition des distances que seul le documentaire peut offrir à travers cette méthode d'effacement du cinéaste (enfin, sauf quand un des patients met le micro dans sa bouche, le petit malin!).
Les Plages d'Agnès (2008)
1 h 50 min. Sortie : 17 décembre 2008 (France).
Documentaire de Agnès Varda
Templar a mis 6/10.
Annotation :
15 novembre
Parfois sincèrement touchant, parfois sacrément kitsch, Agnès nous offre une visite de sa maison du cinéma, une maison un peu puzzle, une maison sur une plage, des plages, avec des chats et des miroirs. Une "maison" où on croise surtout Chris Marker, enfin, Guillaume-en-Égypte.
Agent secret (1936)
Sabotage
1 h 16 min. Sortie : 8 janvier 1937 (France). Thriller, Drame
Film de Alfred Hitchcock
Templar a mis 6/10.
Annotation :
10 novembre
Pur film de montage: le film pourrait être muet et tout resterait limpide. Impressionnante scène du couteau. Pas du grand Hitchcock, mais un beau terrain de jeu.
Le Mystère Koumiko (1967)
54 min. Sortie : 6 avril 1967 (France).
Documentaire de Chris Marker
Templar a mis 9/10.
Annotation :
10 novembre
• Revu +3
Une femme. Un pays. Une culture. Le Japon est autour de Koumiko et à l'intérieur de Koumiko qui marche dans les rues de Tokyo, et Marker tente de sonder l'insondable, livrant un prologue indirecte à Sans Soleil, teintée de La Jetée. Forcément, une merveille.
Profils paysans - Chapitre 3 : La Vie moderne (2008)
1 h 28 min. Sortie : 29 octobre 2008. Portrait
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 9/10.
Annotation :
9 novembre
Que dire? Déjà, frustrant de devoir commencer par le 3e et dernier chapitre. Sont pas faciles à trouver les films de Depardon. Mais quel film! Quelle élégie! Ces paysans ne disent pas grand-chose, et pourtant ils en disent des choses dans leur silence, face à cette caméra, où quand un chien ouvre la gueule, on se croirait soudain plongé dans un film de Michael Bay alors qu'on sait bien qu'on est plus dans un tableau de Vermeer ou de Millet. Non, mais ces cadres de folie! Fixes ou arpentant simplement une route enneigée ou ensoleillée. L'approche de Depardon est à la fois humble et grandiose. Elle sublime la simplicité, l'humilité de ces gens d'un autre temps, mais malgré tout de notre temps. Et la silhouette lointaine, de plus en plus lointaine, d'un vieux paysan dans son champ, s'accrochant à sa passion comme on s'accroche à la vie, nous montre que les deux sont liés, qu'au fond, c'est la même chose. Et après la plus belle des lumières, c'est l'ombre, et la mort. Alors ce sera fini. La modernité, elle, continuera.
Cría cuervos... (1976)
1 h 45 min. Sortie : 16 juin 1976 (France). Drame
Film de Carlos Saura
Templar a mis 8/10.
Annotation :
7 novembre
Film d'enfance, film de fantôme, film envoûtant.
Salut les Cubains (1963)
30 min. Sortie : 2 mai 1964. Société
Court-métrage documentaire de Agnès Varda
Templar a mis 7/10.
Annotation :
7 novembre
Déjà, un film où tu vois une photo de Chris Marker, tu pars gagnant. Si tu ajoutes la voix de Michel Piccoli, c'est nous prendre par les sentiments. Alors pour le reste, on se laisser embarquer au rythme des photos, car oui, on peut bel et bien parler de rythme ici, et c'est la beauté de la chose.
Portrait de Raymond Depardon (1983)
10 min.
Court-métrage de Jean Rouch
Templar a mis 6/10.
Annotation :
6 novembre
C'est intéressant de voir ce que faisaient Raymond Depardon et Jean Rouch quelques heures avant que je ne vienne au monde.
Léolo (1992)
1 h 50 min. Sortie : 16 septembre 1992 (France). Comédie dramatique
Film de Jean-Claude Lauzon
Templar a mis 6/10.
Annotation :
5 novembre
• À la cinémathèque, 35mm
Souvent on me recommande des "classiques" québécois, pour m'ouvrir au cinéma québécois, pour me montrer qu'il y a un vrai cinéma québécois, un cinéma de fiction et pas seulement documentaire, qu'il n'y pas seulement Brault ou Perrault, alors je prends note des recommandations, et je regarde ces recommandations, Les Bons Débarras, Mon oncle Antoine, L'Eau chaude l'eau frette, Quiconque meurt meurt a douleur... Et à chaque fois la même question: mais pourquoi faut-il que ça soit glauque?
Léolo, c'est de la poésie crasse qui en fait parfois trop, qui parfois touche juste, qui parfois sombre dans le niais... Et on se dit deux choses: il serait temps que je lise L'Avalée des avalés de Ducharme, et aussi, que violer un chat, c'est sacrément tordu.
Charlotte et son jules (1958)
13 min. Sortie : 3 mars 1961. Comédie
Court-métrage de Jean-Luc Godard
Templar a mis 5/10.
Annotation :
5 novembre
• À la cinémathèque, 35mm
• Revu -1
Blablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablabla... Chute. Fin.
La première fois, ça va. La seconde fois, un peu moins.
Barbara (2017)
1 h 37 min. Sortie : 6 septembre 2017. Drame
Film de Mathieu Amalric
Templar a mis 6/10.
Annotation :
4 novembre
• Festival Cinémania (en présence de Jeanne Balibar)
Jeanne Balibar rayonne dans ce film hanté par le spectre de Barbara, car un mythe ne s'affronte pas de front, c'est impensable, Amalric le sait, alors il fait coexister Barbara et Brigitte, il laisse de l'espace à Barbara et à Jeanne, il les laisse dialoguer et de belles scènes nous sont offertes (la répétition avec un inconnu dans un bar, au volant la nuit, Nantes dans un bar-restaurant...), mais la somme des scènes laisse une impression décharnée et l'émotion devient à son tour un spectre. Besoin de temps. Peut-être.
La Classe américaine (1993)
1 h 10 min. Sortie : 31 décembre 1993. Comédie
Téléfilm de Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette
Templar a mis 6/10.
Annotation :
1er novembre
• Festival Cinémania (en présence de Michel Hazanavicius)
• Revu
Je me marre plus aujourd'hui devant La classe américaine que devant La Cité de la peur. Et y avait une bonne ambiance, le bar (oui, c'était dans un bar) était blindé de gens qui se marraient devant le délire de deux mecs qui eux aussi voulaient se marrer il y a de ça 24 ans. Parfois, on n'a pas besoin de plus ou de moins.
La Vie de Jésus (1997)
1 h 36 min. Sortie : 4 juin 1997 (France). Drame, Romance
Film de Bruno Dumont
Templar a mis 8/10.
Annotation :
23 octobre
• Mubi
Premier film brut. De Jésus à Jeannette, Dumont nous a fait découvrir ou redécouvrir la campagne, la nature, ces petits villages et ces gens bien étranges qui s'y trouvent, avec leurs histoires, leur ennui, leur sexe fade, et leur mysticisme humain. L'humanité dépeinte par Dumont a une grâce souvent divine, et souvent grave, au sein d'une triste, voire tragique, réalité. Décidément, Dumont est l'un des trésors du cinéma français. Allez, plus que Twentynine Palms, Flandres et Hadewijch à voir.
Et j'espère que P'tit Quinquin ne tournera pas comme Freddy.
La Double Vie de Véronique (1991)
1 h 37 min. Sortie : 15 mai 1991. Drame, Fantastique, Romance
Film de Krzysztof Kieslowski
Templar a mis 8/10.
Annotation :
22 octobre
Le film en vert et contre tout. C'est aussi l'éclatement dans sa narration qui donne sa force au film (avec ce magnifique travail sur le son, plus beau que celui sur l'image), ces fragments agencés entre eux, ces rimes, ces choses qui n'arrivent à rien, n'aboutissent à rien... C'est quand il veut nous emmener quelque part de précis, que Kieslowski manque de souffle. Mais cette merveilleuse scène des marionnettes... Et Irène Jacob...
Visages, villages (2017)
1 h 29 min. Sortie : 28 juin 2017.
Documentaire de JR et Agnès Varda
Templar a mis 5/10.
Annotation :
19 octobre
• Cinéma
Plus Varda et JR que des visages et des villages tant ces derniers son anecdotiques, sont un prétexte pour y glisser une complicité disons attendrissante (parce que Agnès, quoi). Quand ça marche, surgit une douce réflexion sur le temps et la vieillesse, mais la mer d'images mignonnes et jamais percutantes efface un peu tout ça. Je garderai les images de Guy Bourdin, et une visite sur la tombe de Cartier-Bresson. Et toujours une affection pour Agnès Varda. Un film faillible, un film humain peut-être. Peut-être trop, on n'a un peu besoin de ça, je crois.
Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc (2017)
1 h 45 min. Sortie : 6 septembre 2017 (France). Comédie musicale, Biopic
Film de Bruno Dumont
Templar a mis 7/10.
Annotation :
15 octobre
• Festival du Nouveau Cinéma
Là où d'autres se répètent, où d'autres se recyclent, se perdent, Dumont continue d'explorer le paysage cinématographique de son esprit, se moquant bien de la perplexité qu'il provoquera. Son côté Bressonien est revenu en force (d'ailleurs, Bresson aussi avait fait son film sur Jeanne d'Arc et c'était pas du Dreyer!). Peut-être que pour montrer une révolte comme celle du personnage, il faut passer par une forme des plus radicales. Et peut-être que la montrer comme un Besson (et non Bresson, pas de coquille ici), c'est peut-être être à côté de la plaque. Comment prendre au sérieux ce personnage symbolique de l'Histoire française? Comment prendre à la légère ce personnage emblématique qui a sa statue bling bling à Paris? Dumont en abordant la religion, dépasse la religion, approfondit le cinéma. Il y a quelque chose de très pur dans son film, particulièrement dans la première partie. Et rien qu'imaginer la réaction des gens, rend ce film encore plus jubilatoire. Oui, le plaisir est double.
Le début de la seconde moitié a une perte de rythme, mais la beauté plastique, ce sens du cadre et de la lumière compensent. Les yeux sont heureux, les oreilles, perplexes mais intéressées. On se marre pas mal et parce qu'on n'est pas à un WTF près, y a même l'oncle qui dabbe!
Je sors de la salle avec une question: What's next, M. Dumont?