30 Days Challenge Book (liste commentée)

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Jour 1 - Le livre que je préfère.

Dans ce livre, il y a l'amour pour la Grèce d'un homme qui appartient déjà à une époque où elle n'est déjà plus qu'un fantasme.
Il y a la transparence d'une écriture sans fioriture, un amour impossible et les affres de la disparition,
il y a une reconstitution historique minutieuse mais naturelle...
La curiosité pour le monde, pour la poésie, les mystères de la nature et une réflexion indirecte sur la religion et l'organisation sociale idéale.
Tout ce que j'aime.

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Jour 2 - Un livre que je déteste.

Evidemment, j'aurais pu mettre un Musso, un Lévi ou autre merde commerciale opérant par clichés. Mais celui de Delphine de Vigan, je l'ai tellement haï que je ne l'ai même pas fini. C'est le livre le plus indécent que j'ai jamais lu. Pas dans le sens où il y aurait des scènes crues qui m'auraient choqué (je ne suis pas un pudibond puritain) mais indécent car putassier. L'auteur nous présente les blessures de sa famille comme une chose horrible, tourne autour d'un père trop amoureux de ses filles pendant deux cents pages, exploite le filon jusqu'à se représenter elle-même en train d'écrire ce qu'elle écrit et la nausée qui la prend, etc. Bref, seul le titre m'avait plu, mais il n'est pas d'elle.

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Jour 3 - Un livre qui m'a surpris.

J'avais renoncé à lire de la fantasy depuis longtemps. L'impression d'avoir fait le tour des grands auteurs, des grandes histoires... Et puis grâce à SC, je découvre ce roman dont les critiques sont dithyrambiques. Sa lecture fut si électrisante que j'entamais un nouveau marathon de fantasy, à la recherche d'auteurs contemporains aussi flamboyants que Damasio. Ma quête n'est pas terminée et je ne peux pas dire qu'elle fût couronnée de succès mais le choc de la lecture de La Horde est toujours aussi vivace en moi.

Ce n'est pas tant la prouesse stylistique consistant à donner voix à un chœur de vingt-quatre personnes qui m'émeut (je l'ai relativisée aujourd'hui même si elle est incontestablement réussie) que l'histoire et le monde créé qui m'impressionnèrent. Cette planète de vent a tout de suite pris place dans ma mythologie personnelle, très loin devant les autres créations de ce genre comme Star Wars ou Dune.

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Jour 4 - Votre livre favori d'une saga.

Je ne sais pas si le terme "saga" convient parfaitement pour une trilogie mais avec Les Pardaillan et Les Trois Mousquetaires, c'est certainement la saga qui m'a le plus fait rêver. J'ai sélectionné le dernier tome d'A la croisée des mondes car il est sans conteste le plus incroyable : les mondes visités sont nombreux et complexes, les répercussions philosophiques des avancées de l'histoire sont passionnantes, sans compter les références mythologiques et bibliques vraiment intelligentes.

Quant à l'histoire, elle est loin d'être mièvre et raconte par jeux métaphoriques les désillusions qu'entraînent forcément les histoires d'amour adolescentes. Du grand art à la portée de tous.

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Jour 8 - Le livre que j'ai le plus lu et relu

Au lycée, j'ai été obsédé par ce livre, certainement parce que c'était le premier grand livre de fantasy que je lisais et aussi parce qu'il était très long. A l'époque, je me vantais de ma capacité à lire vite et longtemps. J'étais jeune et qu'il s'agisse de ma consommation d'alcool, de mon régime alimentaire ou de mes lectures, je n'avais qu'une seule devise : mieux vaut la quantité que la qualité. Je lisais tous les soirs, n'éteignant jamais la lampe par raison mais uniquement lorsque je n'arrivais plus à comprendre ce que mes yeux suivaient mécaniquement. Je dormais dans certains cours, notamment en histoire où mon goût précoce pour les romans d'époque m'avaient donné une avance considérable.

Le Seigneur des Anneaux étaient presque un livre d'entraînement pour moi et je m'étais mis en tête de le lire en une seule fois, la nuit de préférence, avant la fin du lycée. Je pense qu'en plus de la forfanterie, il s'agissait aussi d'une sorte d'exorcisme qui obscurément m'aurait permis de me délivrer des attraits trop aguicheurs de la fantasy, qui m'aurait délacer de cette passion néfaste qui me retenait alors qu'à cette période de la vie, il faut avancer ou mourir.

J'ai du lire une douzaine de fois le roman de Tolkien, agrémenté à chaque fois d'un de ses autres ouvrages comme le Silmarion ou les Contes et légendes inachevés. L'exploit consistant à le lire en entier en une nuit a été accompli en première et je me souviens très bien avoir été à la fois déçu et ...

(la suite sur ma critique)

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Jour 13 - Un livre important pour vous.

Rimbaud est le poète qui m'a introduit dans la poésie. Qui me l'a faite aimer, respecter, désirer. En si peu de temps, écrire une oeuvre aussi flamboyante, proche de la nature tout en revendiquant sa part de vie sociale, sa part d'homme, c'est un exploit à la mesure du désespoir qu'a éprouvé l'auteur. Pour moi, il est difficile de prétendre avoir compris ce que j'attendais de la vie sans reconnaître que ce goût de vivre et de haïr et de profiter m'est venu de cet adolescent ardennais si ombrageux.

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Jour 24 - Un livre qui devrait figurer dans les lectures au lycée.

C'est un livre formidable sur la complexité des sentiments et les égarements du désir chez un homme cultivé. En effet, il me fallut pas moins de deux essais, où j'arrêtais à chaque fois ma lecture page 80, pour réussir à rentrer dans ce texte si dense et si subtil qu'il m'avait auparavant confondu. J'ai ensuite aimé follement les errances sentimentales et ferroviaires de cet homme, son hésitation entre sa femme et son amante, entre Rome et Paris, entre la raison et les sentiments, cette dernière affirmation étant d'ailleurs rapidement tempérée par les réflexions de l'homme qui se rend compte qu'il n'est plus aussi amoureux de sa maîtresse qu'il le pensait, qu'il ne voudrait surtout pas qu'elle vienne habiter Paris car son charme est attaché à l'Italie...