BD lues en 2018

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J'aime décidément beaucoup le trait de Carole Maurel, je suis moins convaincue par les histoires qu'elle écrit ou auxquelles elle collabore. Le scénario aurait pu être de Zidrou, c'est plein de bons sentiments et de clichés pas très subtils.

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Le personnage principal passe son temps à geindre et à s’apitoyer sur elle-même, c'est quand même assez insupportable... (Et comme c'est autobiographique, c'est donc l'auteur qu'on a envie de gentiment remuer). Mais le plus gros point noir, c'est le traitement de la relation à l'autre, ça manque d'ouverture sur le monde : Lo Thi Gôm est davantage une image fantasmée à but thérapeutique qu'une personne qu'on autorise à être elle-même, c'est un peu gênant.

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Ouh le dessin, il y a eu quelques petites évolutions dans la manière de dessiner les personnages depuis le 1er tome !

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Une BD qui se lit très rapidement puisqu'il s'agit d'une succession de situations croquées en une image par page. C'est très cher pour ce que c'est, les gags auraient pu tout aussi bien se retrouver publiés sur internet, l'intérêt d'en avoir fait un livre à 10€ m'échappe quelque peu... Après certaines situations sont assez drôles, j'ai souris (ahah) à celle du chat déclarant "mais non je ne suis pas raciste, d'ailleurs mon meilleur ami est un chien".

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Le sujet n'est pas des plus ludiques, ce en quoi les intermèdes humoristiques sont les bienvenus pour alléger une lecture qui aurait sans cela été quelque peu fastidieuse (les strips avec Churchill, les notes du journal intime de Pétain, la brochure de vacances à Vichy, on valide). Par contre il y a parfois un manque de lisibilité qui n'aide pas à la compréhension des évènements relatés et du rôle des uns et des autres. Si les enjeux du procès sont clairs et qu'on saisit bien la bataille autour de l'image du maréchal (le sacrifice nécessaire pour empêcher le pire versus le déshonneur et l'infamie d'avoir trahi les valeurs de la nation), la forme du procès qui revient en flashback sur les évènements antérieurs n'est pas palpitante.

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Cf critique

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Un rythme effréné pour une enquête pas si rondement menée.

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Tout propriétaire de chat retrouvera un certain nombre de situations vécues, entre fourberies félines et instants qui font se serrer notre petit coeur. Crapule, ça aurait pu tout aussi bien être l'histoire de ma Ciri (avec moins de coups de griffes et plus de câlins, fort heureusement !)

Ce n'est pas une BD d'une folle originalité (les BD sur les chats, il y en a un certain nombre !) mais c'est fait avec un ton juste qui rend ses personnages attachants.

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Sortez les mouchoirs, c'est le dernier tome des Carnets de Cerise, c'est officiel. Ce qui en soi est déjà la tristitude. Mais alors ça y est, nous y sommes, c'est LE sujet qui pointait en filigrane dans toute la série qui est abordé frontalement, c'est émotionnellement assez éprouvant. Ce qui me gêne, c'est que l'histoire manque de crédibilité, c'est un peu trop rafistolé : l'équilibre entre la volonté de ne pas dénaturer la nature des personnages et le besoin d'apporter une tension dramatique se fait au détriment d'une histoire en laquelle on puisse vraiment croire.

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Le dessin tout en rondeur est vraiment beau, mais c'est d'une vacuité... Sous prétexte de présenter les interrogations et états d'âme d'une adolescente, on ne nous propose qu'un petit moment de vie, sans creuser davantage. On peut penser qu'il va peut-être y avoir une histoire, mais en fait non, même pas. Si l'introspection avait été plus poussée, ça n'aurait pas été gênant, mais on reste cantonné à ce vide.

Le pire c'est que c'est autobiographique et que la bande-dessinée se paie le luxe de ne même pas nous expliquer la raison pour lequel le personnage est dans l'état d'esprit dépeint...

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Le dessin des paysages est sublime. Par contre ça ne sera pas incroyablement marquant, c'est une BD qui aurait méritée de s'étirer davantage, on passe trop vite sur les petits évènements du quotidien de cette petite fille (qui n'a même pas de prénom, je regrette le choix qui a été fait d'instaurer une distance entre le regard du lecteur et les personnages). Je ne suis pas fan de la fin, trop métaphorique, mais c'est plus une question de sensibilité.

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Cf critique

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Le tome où l'on apprend pourquoi dans le monde d'Ariol, les animaux humanisés peuvent avoir des animaux de compagnie ! (Le secret, c'est l'évolution).

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Le tome qui explique que les relations inter-espèces, c'est possible, et que même si cela exclu d'avoir des enfants, on peut recourir à l'adoption. Ce qui met donc fin à un long débat, non la relation d'Ariol avec Pétula n'est pas sans avenir, non mais !

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L'ambiance est parfaitement posée mais je regrette un mélange des genres un peu fouillis qui laisse une impression de précipitation et d'inachevé.

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On sent qu'il s'agit de l'un des premiers tomes, les personnages secondaires du village ne sont pour le moment qu'esquissés et l'aventure reste assez simple, avec un humour pas aussi foisonnant qu'il ne le sera par la suite. Le dessin n'est pas non plus complètement affirmé.

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Le scénario n'est pas crédible un seul instant et tire beaucoup trop sur la corde tandis que le personnage de l'hôtesse de l'air est insupportable, au-delà de son éthique et de sa moralité douteuses.

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Un dessin très élégant pour cette histoire de chat loin d'être enfantine (la BD est plutôt destinée à un public ado et adulte). Loin du kawai, Kuro un coeur de chat propose une version réaliste de la vie d'une communauté de chats et ne fait pas l'impasse sur ses aspects dramatiques, sans pour autant négliger le caractère ô combien truculent de nos amis félins et moquer les incompréhensions entre nos deux espèces.

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La trame est convenue (on devine dès le début ce qu'il adviendra et les évènements finaux sont dans une surenchère pas forcément ultra crédible). On suit néanmoins ce chemin vers la vérité avec un certain intérêt, la réalité historique dépassant la fiction. Le dessin des visages des personnages n'est pas toujours à mon goût, j'ai en revanche beaucoup apprécié le travail sur les vêtements et les décors.

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Ca reste toujours très sympa, mais je reste un peu sur ma faim quant au développement du personnage de Geneviève qui en est réduite à vivre une amourette avec un brun ténébreux borderline mais pas trop. Les soeurs interagissent moins entre elles dans ce dernier tome, chacune se trouvant à un endroit différent (le segment parisien se conclut d'une manière... hum too much / comme de par hasard). Ce qui rend cette histoire moins marquante et donne l'impression de ne pas avoir notre dose de soeurs Verdelaine. L'épilogue parvient néanmoins à tirer une petite larme, c'est une conclusion parfaite à la série dont on se sent déjà un peu orphelin...

Annotation :

Trop de récits qui ne vont pas forcément au bout des choses, et le sentiment d'avoir face à soi un objet un peu artificiel qui prétend saisir l'essence des relations dans leur diversité, en 8 pages chacune. Un peu vain.
Graphiquement, je ne suis toujours pas une grande adepte du trait de Julie Maroh mais je trouve qu'il y a du mieux par rapport à Skandalon, le noir et blanc est un choix plutôt judicieux avec ce type de dessin.

Annotation :

C'est du classique, bien mené mais sans surprise. Le héros n'est pas spécialement attachant et ce premier tome est quand même un peu poussif, on sent qu'il s'agit d'une longue introduction au deuxième tome qu'on espère plus rythmé. L'ambiance de New York post récession constitue pour le moment le plus grand intérêt de la BD, la précarité de ces immigrés embauchés pour jouer les funambules est bien retranscrite. Le dessin n'est pas forcément complètement à mon goût mais il fonctionne bien.