Rentrée littéraire, automne 2020

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Avec une patience impitoyable, Laurine Roux ébrèche son lecteur, comme les secousses successives d’un tremblement de terre qui vient de très loin, très profond, pour achever de le fendre dans les ultimes pages, effaré par la réalité qui se dessine alors.
Le Sanctuaire confirme sans faiblir ce que le premier roman de Laurine Roux laissait espérer.

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Un livre idéaliste, un livre de résistance, qui oppose à la faillite du politique la foi des rêveurs, la vertu des créateurs et la beauté fragile des losers.
Un livre d’amitié, de solidarité, qui redonne ses lettres de noblesse à la notion de communauté.
Un livre inventif, poétique, toujours prêt à nous faire basculer dans l'un de ces petits mondes parallèles que Gilles Marchand imagine comme personne.
Un livre qui fait du bien, sans jamais rien trahir de son exigence ni céder à l'angélisme facile.

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Original par sa forme empruntant les codes du scénario, ce roman brillant, drôle, émouvant et corrosif, offre un point de vue terriblement pertinent sur ce que c'est d'être Asiatique aux États-Unis aujourd'hui. Un grand roman... américain, oui !

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Intriguant, magnétique, ciselé, un bref roman dont l'atmosphère étrange, à la limite du fantastique, sert un propos brillant sur la relation filiale (mère-fille en particulier), mais aussi sur l'adolescence, le désir, la passion... Un livre qui donne envie d'être relu sur-le-champ, pour tenter d'en percer tous les mystères.

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Le résumé m'avait fait une promesse, le livre l'a tenue. Un roman utopique, chaleureux, ouvert et émouvant, sur fond de mer et de rêves d'un monde meilleur. Bien écrit et qui fait du bien, c'est bon !

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Ce livre n’est pas long (200 pages – même si, pour Choplin, habitué des textes brefs, c’est déjà une belle petite somme), mais il faut prendre le temps de s’y installer. De trouver des échos dans sa langue minimale, de cerner ses caractères tenaces et taiseux.
C’est au prix de cette patience, de cet effort, que l’émotion naît progressivement, et que le roman marque l’esprit de son empreinte.

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Avec son immersion dans le petit monde de la littérature, ses références à l'univers P.O.L. (il y est notamment question de la mort accidentelle du fondateur de la maison, Paul Otchakovsky-Laurens, et de sa succession), ses personnages "réels" (dont Gérard Holtz, oui oui !), le troisième roman de Lise Charles pourrait avoir un côté happy few qui risquerait de le couper d'une grande partie du lectorat, pas initié à ces détails.

Mais l'énergie de la narration (le roman évolue presque entièrement sous forme d'échange de mails, se faisant roman épistolaire moderne) et l'intelligence de sa construction, son humour volontiers vachard, le regard mordant de l'auteure jeté sans concession dans les coulisses du monde de l'art, l'évolution implacable de son intrigue vers une issue cruelle, sortent "La Demoiselle à cœur ouvert" du carcan de son contexte, et déploient une réflexion remarquable sur la création, le ridicule d'afféteries intellectuelles bien de notre temps, le cynisme d'un opportunisme bien de notre temps, mais aussi sur les tours et détours de la passion amoureuse, l'enfance et l'adolescence...

Un livre bien plus riche qu'il n'y paraît, assez fascinant, parfois agaçant, volontiers irrévérencieux, voire audacieux. Bref, il y a de quoi dire et faire à son sujet !

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On reconnaît en partie un bon écrivain à la persistance de ses obsessions. Dans Les nuits d’été, pas de drame hors normes (comme dans "Ostwald", son premier, où l'explosion fictive de la centrale de Fessenheim jetait des milliers de Français sur les routes et le pays dans le chaos) ; mais le drame, quotidien et tristement ordinaire, qui touche des milliers de gens partout en France. Le délaissement social et politique, le déclassement professionnel menant à l’errance personnelle, l’absence d’horizon et de joie, que l’on soit jeune ou vieux.

Et, au milieu de tout cela, la fragilité des liens au cœur des familles, la difficulté de se parler et de se comprendre de père à fils, de frère à sœur. Autant de sujets qui, déjà, animaient l’esprit d’Ostwald, et font à nouveau battre le cœur de ces Nuits d’été.

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On sourit régulièrement, on se désespère tout autant – ou, du moins, on peut se reconnaître sans peine dans ce personnage étriqué dans une vie banale, prisonnier de sa lâcheté quotidienne, incapable de se défendre face aux plus minuscules assauts de la vie, subissant de loin patron, collègues, voisins, compagnes et enfants.

Fabrice Caro n’invente rien de neuf dans son travail, certes. Il n’empêche que Broadway sonne juste.

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Des longueurs mais des fulgurances, un point de vue singulier sur une amitié d'été qui sert de révélateur à un univers intérieur tourmenté. Dommage que le roman se termine en queue de poisson - un comble pour un livre de bord de mer.

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En dépit de beaux moments et de confondantes fulgurances de style, ce roman donne l'impression de stagner, de faire du surplace, et peine à lier les nombreux éléments qui composent le récit. Petite déception.

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Plutôt brillant, mais un peu chiant. ('scusez du terme, mais c'est celui qui me vient spontanément.) De Luca développe un point de vue assez captivant sur l'engagement, la conviction, la justice, l'amitié et la fidélité, mais la mise en forme (soit un interrogatoire entre un juge et le suspect, soit des lettres du dit suspect à la femme qu'il aime) rend le tout froid et mécanique, trop distancié.

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A force de rester suspendu entre premier et second degré, ce roman finit par poser plus de questions qu'il n'en résout, et fait travailler du chapeau alors qu'il est, au bout du compte, plutôt insignifiant. Heureusement, il se lit vite...

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Lecture interrompue, pas réussi à rentrer dedans. Resté à distance du ton froid et intellectuel adopté par Blas de Roblès, entre relation de voyage et analyse ethnologique.
J'y reviendrai sûrement plus tard, car j'aime trop cet auteur pour m'arrêter à un échec aussi prématuré.
Quand, on verra...

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Lecture interrompue, pas réussi à rentrer dedans. Trop de "psychologisme" qui flingue le rythme du roman, en tout cas au début.

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C’était un beau sujet. Encore fallait-il se montrer à sa hauteur. Héloïse Guay de Bellissen n’y parvient que de temps en temps, sans doute paralysée par l’émotion – sincère, à n’en pas douter – que font naître en elle sa rencontre avec Simon Coencas, l'un des enfants découvreurs de la grotte de Lascaux en 1940, et le récit de la vie du vieil homme.

Le Dernier inventeur est une déception, qui prouve une fois de plus que le roman biographique est tout un art, dans lequel il ne suffit pas de plaquer des faits, des extraits d’interview et des moments d’Histoire pour toucher juste.
Il faut y ajouter de la vie, de la personnalité, il faut que la voix de l’auteur(e) vibre au creux du réel pour que celui-ci résonne avec force.
Tout ceci m’a manqué ici. Dommage.