Vienne, 1890-1930

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1895
Ce texte de jeunesse de Schnitzler était jusqu'à maintenant resté inconnu. Le titre est donc particulièrement de circonstance.

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1895
Leopold Andrian (1875-1951) écrivain, membre du cercle de la "Jeune Vienne "

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1887-1902

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Hermann Bahr (1863-1934) écrivain autrichien, initiateur du mouvement "Jeune Vienne"

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Peter Altenberg (1859-1919)
voir également "Ma vie en éclats"
"La jeune femme portait une robe de soie héliotrope. De ses larges manches de soie, bordées de dentelle blanche et jaune, sortaient des mains blanches et délicates. Le jeune homme à sa droite regardait ces mains comme une œuvre d'art vivante. Elles étaient si fines, si blanches et si souples. Chaque doigt était comme une ballerine élancée, et le poignet comme la charnière d'acier et de caoutchouc de ce petit chef-d’œuvre mobile."

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1900 - Nouvelle qui valut à Schnitzler la déchéance de son grade d'officier pour injure à l'Armée suite à la publication dans la Neue Freie Presse.

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1902

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1903

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"Ce que les mots d'esprit chuchotent à voix basse, on peut l'énoncer à haute voix, à savoir : que les désirs et les aspirations des hommes ont le droit de s'affirmer en face de la morale exigeante et sans égards, et de nos jours on l'a dit en termes énergiques et saisissants : cette morale ne serait que le décret égoïste des quelques sujets riches et puissant qui peuvent, eux, toujours sans délai, satisfaire tous leurs désirs. "

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1906
" Notre vie ne consiste en effet qu'à poser des jalons et à sauter de l'un à l'autre, franchissant ainsi chaque jour mille et mille secondes mortelles. Dans une certaine mesure, nous ne vivons que dans ces pauses entre deux bonds. Voilà pourquoi nous éprouvons un effroi si grotesque devant la dernière mort qui est ce que l'on ne peut plus jalonner, l'abîme insondable où nous sombrons. Pour cette manière-là de vivre, elle est vraiment la négation absolue. Mais elle ne l'est que dans cette perspective, que pour celui qui n'a jamais appris à vivre autrement que d'instant en instant."

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1908
"Et quand il se demandait pourquoi il avait à peine participé à leur discussion, il s'apercevait avec étonnement qu'il n'avait pas pu se défendre d'une sorte de sentiment de culpabilité, comme si lui-même, sa vie durant, n'avait pas été exempt d'une certaine hostilité inconsidérée envers les "étrangers", hostilité qu'aucune expérience personnelle ne justifiait, et qu'il avait ainsi contribué pour sa part de méfiance, à l'attitude de bravade que certains lui opposaient, se renfermant sur eux-mêmes alors qu'il ressentait l'opportunité et le désir d'aller lui-même à leur rencontre."

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1908
"Ne cherchez pas pour l'instant des réponses, qui ne sauraient vous être données car vous ne seriez pas en mesure de les vivre. Or il s'agit précisément de tout vivre. VIVEZ maintenant les questions. Peut-être vivrez-vous par la suite et petit à petit, sans vous en apercevoir, en ayant, un jour lointain, pénétré au sein des réponses."

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1912
"Car quoiqu'il n'y passât pas entièrement sous silence les désagréments et les humiliations qu'il avait réellement subis, il les transfigurait perpétuellement, tantôt en en approfondissant l'aspect douloureux en même temps qu'il en estompait la bassesse, tantôt en réinventant complètement le comportement qu'il avait eu en telle circonstance, les réponses qu'il avait faites, la manière dont il avait réagi, avec une imagination qui jaillissait en lui à son insu ... "

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Richard Beer-Hofmann (1866-1945) poète et dramaturge, membre du cercle de la "Jeune Vienne". Proche de Hugo von Hofmannsthal, Hermann Bahr et Arthur Schnitzler. Collaborateur de Max Reinhardt.

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Alfred Kubin (1877-1959) écrivain, dessinateur et illustrateur.

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"C'est à la sentimentalité qu'on reconnaît la canaille. Mille pauvres diables peuvent crever de faim, personne ne pleure, mais quand une vieille rosse peinturlurée, déguisée en cul-terreux tourne de l'œil sur la scène, alors ils hurlent comme les chiens du château."

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Dans ses "Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort", Freud va résumer d'une certaine manière la désillusion viennoise qui surgit alors :
"Notre affliction et notre douloureuse désillusion provoquées par le comportement non civilisé de nos concitoyens du monde durant cette guerre étaient injustifiées. Elle reposait sur une illusion à laquelle nous nous étions laissés prendre. En réalité, ils ne sont pas tombés aussi bas que nous le redoutions, parce qu'ils ne s'étaient absolument pas élevés aussi haut que nous l'avions pensé."

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Alfred Polgar est né à Vienne en 1873 (+ Zurich 1955) Ses écrits surent attirer l’admiration de Robert Musil, Franz Kafka, Karl Kraus, entre autres, malgré sa discrétion naturelle.

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" On méprisera les gens qui n’ont pas le temps. On plaindra les personnes qui n’ont pas de travail. Mais les hommes qui n’ont pas de temps pour le travail, on les enviera ! "

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" Percer les êtres n'est pas mon affaire, et je ne m'y emploie absolument pas. Mais un beau jour, le voisin se tape le front, sait qui il est, et me hait. "

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" Certains partagent mes points de vue avec moi. Mais moi, pas avec eux. "

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Egon Schiele (1890-1918)
"Enfant éternel que je suis. J’ai toujours suivi la voie des gens ardents sans vouloir être en eux, je disais – je parlais et ne parlais pas, j’écoutais et voulais les entendre fort plus fort encore et regarder en eux. Je me sacrifiais pour d’autres, ceux qui me faisaient pitié, ceux qui étaient loin ou bien ne me voyaient pas moi qui voyais. Bientôt quelques-uns ont reconnu le visage de celui qui voit au-dedans et alors ils n’ont plus posé de questions."

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"Solitaire, il gravit les monts de la douleur primitive.
Son pas même ne résonne plus au fond de son destin muet. "

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" Que celui qui n'a pas assez d'argent pour s'offrir un fauteuil de cuir se rabatte sur une chaise paillée. Je vois d'ici plus d'un se récrier : une chaise paillée, que cela est commun ! Mais mes chers amis viennois, une chaise paillée n'est pas plus "commune" que de ne pas posséder de diamants, ou d'avoir un simple col de drap à son pardessus. Ce qui est commun, en revanche, ce sont les diamants d'imitation, les fausses fourrures, et les fauteuils en simili-cuir. "

Annotation :

"A Vienne, Loos aménagea l'appartement de Paul Khuner.
Vingt ans plus tard, celui-ci lui paiera de seconds honoraires, parce que lui et sa femme se sentaient bien dans leur appartement comme au premier jour, ce qui leur avait évité de le transformer périodiquement. "

Annotation :

"… Au moins, en Cacanie, on se bornait à tenir les génies pour des paltoquets : jamais on n’eut comme ailleurs tenu le paltoquet pour un génie."
"Quand on élève une prétention très longtemps sans que rien ne se passe, le cerveau s’endort exactement comme s’endort le bras qui doit tenir quelque chose en l’air pendant des heures ; et nos pensées ne peuvent pas plus rester perpétuellement debout que les soldats à la parade, en été ; quand elles doivent trop attendre, elles perdent connaissance et s’écroulent."

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avec, entre autres, " Esquisse de la connaissance de l'écrivain"(1918), "Esprit et expérience, L'Europe en détresse" et "Théâtre de symptômes" (1921)
"Éléments pour une nouvelle esthétique. Remarques sur une dramaturgie du cinéma" (1925),