Albums 2025 écoutés
25 albums
créée il y a environ 2 mois · modifiée il y a environ 13 heuresAll Is Weird And Ridiculous (2025)
Sortie : 10 janvier 2025 (France).
Album de Le Reste
benton a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Indie Pop / Indie Rock / Piano Rock / Indietronica
La surprise de ce début d'année. Le Reste est un artiste français, que ceux qui traînent sur Rate Your Music connaissent peut-être sous le pseudo Ghost_Train (et ici, sous le pseudo leaids - nom de son ancien projet). J'ai découvert pour l'occasion qu'il produit de la musique, et de la bonne musique, dans un style indie pop bien écrite et composée (mention spéciale aux deux titres d'ouverture, Life et By the Window, ainsi qu'au morceau The Last Time I Was Happy) dont les singularités et le sens du décalage - notamment dans ces motifs de piano accrocheurs - traduisent le style atypique et la vision unique qui se dégagent des écrits du gars disponibles sur le net. Mais plus que tout, All Is Weird And Ridiculous est un album déchirant, puisqu'il a été écrit en mémoire de la compagne de Le Reste, décédée récemment. Les paroles des morceaux évoquent le deuil, la mort, la mémoire, les souvenirs, la haine de soi, avec des images et des formules percutantes - un mélange d'émotions viscérales qui n'est pas sans rappeler pêle-mêle Sufjan Stevens, Mount Eerie ou Eels, jusqu'au climax atteint par The Last Time I Was Happy. Voir ma critique pour plus de détails.
Balloonerism (2025)
Sortie : 17 janvier 2025 (France). Hip Hop
Album de Mac Miller
Annotation :
Jazz Rap / Neo-Soul / Abstract Hip Hop / Neo-Psychedelia / Experimental Hip Hop / Cloud Rap
Nouvelle sortie posthume de Mac Miller, cinq ans après le très bon Circles, qui m'avait fait découvrir la musique de l'artiste et m'avait agréablement surpris. Si cela continue, la discographie du bonhomme contiendra plus d'albums posthumes que sortis de son vivant - pour l'instant on est à 3 contre 2. Cela étant dit, le cas de Balloonerism est plus complexe car cet album a été enregistré en 2014, quand Mac Miller était encore de ce monde, mais il n'a jamais eu droit à une sortie commerciale, la faute à un style plus singulier et moins facile à marketer. Apparemment, l'album s'échangeait entre fans de manière illégale sur le net, ce qui a poussé les ayant-droits de Miller à sortir une version officielle. La démarche est donc plutôt excusable, et ne semble pas motivée uniquement par l'appât du gain. L'œuvre de Mac Miller est respectée. Je trouve que ça permet d'apprécier Balloonerism à sa juste valeur. Sans cela, on pourrait avoir l'impression que les singularités de la musique sont le résultat d'un projet rapiécé et artificiel, alors que les errances sont justement le fruit d'une démarche artistique étonnante qui fait la part belle à l'évanescence. On est à mille lieux de Circles et ses morceaux lisibles, aux formules globalement accrocheuses. Balloonerism ressemble à une ballade, à un voyage ininterrompu dans un univers vaporeux et psychédélique, sur lequel on a peu de prises. Le premier contact peut s'avérer déroutant, je n'ai pas compris tout de suite cette musique qui s'échappe constamment, se fait abstraite, crafte un groove minimaliste, parfois absent, et des sonorités en sourdine, les transitions paraissant invisibles au premier abord tant l'homogénéité de la production est idéale. Le flow est roi, le flow musical, atmosphérique, avant le flow vocal, toujours aussi traînant chez Mac Miller - ce qui participe à la léthargie envapée de cette musique hypnotique. Ce qui paraît être une faiblesse - l'homogénéité, l'absence de véritables accroches et de pics (quand même, un faible pour Stoned, Excelsior et Manakins, mais aucun vrai tube) - est en réalité la grande force de l'album. Certains trouveront cette musique monotone et répétitive, elle témoigne en fait d'une maîtrise pointue du rythme et des ambiances.
EUSEXUA (2025)
Sortie : 24 janvier 2025 (France). Pop, Trip Hop, Alt-Pop
Album de Tahliah Debrett Barnett (FKA twigs)
Annotation :
Electronic Dance Music / Art Pop / Trance / Alternative R&B / Dance-Pop / Downtempo / Glitch Pop
Je n'attendais pas grand chose de ce nouveau FKA twigs, car je n'ai jamais accroché à la musique de l'artiste. L'écoute du single Eusexua (et de son clip très bizarre) n'a rien fait pour me rassurer, mais au final ce troisième album de FKA twigs n'est pas si mauvais et s'avère même régulièrement accrocheur. Il faut dire que la chanteuse a troqué son art pop r&b affecté pour des sonorités et des rythmes électro et dance. Si on ajoute à cela quelques aspects glitch pop, le résultat me fait parfois penser à yeule, dans ce mélange de sonorités synthétiques franches et radicales et de chant hyper sensible. EUSEXUA tend peut-être plus vers une sorte de techno minimaliste qui la singularise (comme sur le très entraînant Room Of Fools), mais il y a une même volonté de recherche sonore avec des idées et des motifs marquants, à l'image de cette rythmique martiale sur Drums of Death. L'ensemble me paraît quand même moins original que Magdalene, et ressemble presque à un exutoire forcément accrocheur mais finalement convenu et sans réelle surprise sur la forme. L'album est ainsi parcouru de tubes taillés pour le dancefloor qui restent très bons dans leur domaine, notamment grâce à une production impeccable, mais ne tranchent guère avec ce que l'on peut entendre chez d'autres artistes. Enfin, je ne me plains pas trop car c'est en partie ce qui rend l'album accessible et moins froid que Magdalene. L'originalité est plutôt à chercher du côté des titres plus minimalistes et calmes qui renouent d'une certaine manière avec l'esprit de Magdalene mais avec l'apport de la dimension electro / techno, le mélange créant un résultat moins affecté, plus surprenant, avec des ruptures ou des contrastes plus marqués, je pense notamment à Sticky, douceur inquiétante, ou à Eusexua, qui rayonne dans le contexte de l'album, avec son chant hyper sensible - FKA twigs est une interprète unique en son genre, qui me rappelle par moment et de manière étonnante, Kate Bush. Plus loin, on retrouve le très bon Striptease (le passage le plus katebushien), sans doute la meilleure rencontre des influences qui traversent l'album. EUSEXUA m'a réconcilié avec la musique de FKA Twigs, même s'il me me laisse par moment la sensation étrange de n'être qu'une passade, l'artiste ne s'éternisera peut-être pas dans ce genre electro / trance qui semble parfois trop formaté pour son expression artistique.
Cowards (2025)
Sortie : 7 février 2025 (France).
Album de Squid
Annotation :
Post-Rock / Windmill Scene / Art Rock / Experimental Rock / Krautrock / Post-Punk / Art Punk
A l'instar de Black midi et Black Country, New Road, Squid opère sa mue au fil des albums en transformant petit à petit son post-punk originel en art rock plus varié, plus posé et cérébral. Cowards est ainsi l'album le plus accessible du groupe, et, sans surprises, celui que je prends le plus plaisir à écouter. Le titre d'ouverture, Crispy Skin, est représentatif de ce changement de direction, avec son motif immédiatement intrigant et accrocheur (au clavecin ? en tout cas une sonorité proche) qui parcourt le morceau de manière obsédante. L'instrumentation est plus variée que par le passé, notamment avec la présence accrue du piano - même si l'énergie conserve une tension rock entraînante. Plus loin sur l'album, on retrouve également des cordes, du violon, du bugle, et de manière générale des arrangements plus réfléchis et moins frontaux que sur les deux précédents albums de Squid, avec par instant des tonalités jazzy. L'idée est vraiment de marier les oripeaux de l'esprit post-punk du groupe, dans l'énergie et dans la bizarrerie frontale, avec une approche ouverte sur d'autres influences, plus réfléchie et visiblement plus écrite. Cowards est très cohérent de ce point de vue, l'ensemble est homogène en termes de sonorités et d'écriture. Cela étant dit, même si c'est le Squid que je préfère jusque-là, j'ai encore du mal à trouver les morceaux marquants. Crispy Skin est de loin le titre le plus mémorable de l'album. On peut aussi citer l'hypnotique Cro-Magnon Man (surtout le final avec ces paroles répétées en boucle), aux influences krautrock, et Showtime!, jolie fusion de la nervosité du groupe et des influences plus originales et expérimentales de l'album. Mais si ce n'est jamais désagréable à écouter, les morceaux ne transforment jamais l'essai malgré les écoutes. Le groupe reste dans un registre maîtrisé, bien exécuté, mais jamais transcendant. J'avais déjà remarqué cela sur O Monolith : l'impression de voir des structures bien élaborées mais qui tournent parfois à vide et ne trouvent pas de progressions et de conclusions satisfaisantes. Il y a aussi le fait que Squid est visiblement un groupe de bons instrumentistes mais de médiocres mélodistes, ce qui explique à mon avis qu'aucun morceau n'est mémorable. On pourrait s'attendre à ce que certaines parties se révèlent au fil des écoutes, mais il n'en est rien, l'album plafonne dans le registre "c'est pas mal".
Sharon Van Etten & The Attachment Theory (2025)
Sortie : 7 février 2025 (France).
Reservoir of Love (2025)
Sortie : 7 février 2025 (France).
Album de Shannon Wright
Annotation :
Art Rock / Alternative Rock
Si j'ai eu l'occasion d'écouter Honeybee Girls, album de Shannon Wright sorti en 2009, j'avoue n'en avoir gardé aucun souvenir. Reservoir of Love constitue donc une quasi découverte pour moi, et c'est une agréable surprise. Je ne m'attendais pas à écouter une musique aussi personnelle avec un univers sonore si affirmé. Et en même temps Reservoir of Love peut surprendre par sa structure parfois bancale, que l'on doit notamment à sa courte durée (33 minutes) et à son alternance de morceaux rock saturés et de titres calmes et émouvants. L'album ressemble à un recueil de titres, qui semblent a priori n'avoir aucun lien, mais dégagent malgré tout un condensé pur de l'univers de Shannon Wright. Reservoir of Love sonne comme un exutoire qui ne s'embarrasse d'aucun formalisme et livre ses morceaux de manière brute et directe. La musique surprend donc pas ses parti-pris tranchés, à commencer par sa saturation prononcée sur les titres rock, et ce dès l'introduction qui rappelle King Hannah par la lenteur et la lourdeur du rythme - même si la comparaison souvent faite entre Shannon Wright et PJ Harvey est sans doute plus valable de manière générale. Weight of the Sun et Ballad of a Heist rappellent en effet l'énergie de Dry ou Rid of Me. Cela étant dit, les titres rock ne sont pas les meilleurs de l'album, car ils restent sommaires avec leurs motifs répétitifs. La singularité de l'album est plutôt à chercher du côté des morceaux plus calmes qui brillent par leur instrumentation, leurs arrangements et leur production, que ce soit l'orgue et les cordes inquiétantes de Countless Days ou le piano limpide de Something Borrowed - très influencé par Yann Tiersen (j'ai vu après coup que Shannon Wright et Tiersen ont sorti un album ensemble en 2004, ce qui a conforté mon impression). Mountains et Shadows brillent également grâce à un équilibre maîtrisé, entre des rythmiques mid-tempo et des progressions bien dosées, débutant sur une mélancolie aux motifs lancinants pour déboucher sur des climax plus nerveux. Au final, Reservoir of Love est un album qui semble à la fois modeste par son ambition mais incroyablement évocateur et régulièrement magnétique.
choke enough (2025)
Sortie : 7 février 2025 (France).
Album de Oklou
Annotation :
Alt-Pop / Electronic / Alternative R&B / Ambient Trance / Indietronica
Je ne connaissais pas Oklou, pourtant elle a l'air d'avoir une petite réputation depuis la sortie de la mixtape Galore en 2020. Et c'est une artiste française qui a l'air de bien s'exporter au-delà des frontières de notre pays. Il faut dire que la musique d'Oklou est plus influencée par l'alt-pop electro anglo-saxonne que par la chanson française. Les morceaux de choke enough ne dépareillent pas dans le paysage pop international. C'est d'ailleurs ce que je craignais avant d'écouter l'album, car je n'ai pas une appétence pour ce genre de pop marquée par les sonorités électroniques - même si j'arrive à comprendre et mieux apprécier certain(e)s artistes comme Caroline Polachek, Yeule, ou le dernier FKA Twigs, qui partagent quelques similitudes avec la musique d'Oklou. Cela étant dit, choke enough surprend par la singularité de son univers sonore, le minimalisme de ses ambiances electro et la sensibilité qui ressort de la voix d'Oklou. C'est une musique très douce, souvent calme, apportant un soin énorme à l'élaboration d'atmosphères intimistes et envoutantes. Le sens mélodique est très affuté, la science des arrangements, de la production et du craft de sonorités électroniques est admirable. Les premiers titres sont vraiment excellents, avec en point d'orgue le fantastique obvious, petite sucrerie minimaliste dont l'ambiance semble influencée par les musiques de jeux vidéo (dans un style vaguement proche des OST de Final Fantasy), tout en rappelant aussi l'écriture de Spellling. Juste après, ict, ses trompettes en sourdine et son final délicat (encore reminiscent d'un thème de RPG), souligne à nouveau la richesse de la palette sonore d'Oklou, véritable architecte de symphonies electro de poche. Dommage que la seconde partie de l'album me plaise moins. L'écriture d'Oklou laisse aussi une grande place aux rythmes marqués, plus convenus à mon goût, les influences r&b - notamment dans le chant - ressortant plus nettement. Les morceaux se font alors moins singuliers et intimistes. Je crois que ce qui me plaît le plus chez Oklou est ce qui peut paraître accessoire. Je n'échangerais pas dix barils de harvest sky contre un baril de obvious. Je préfère de loin les visions sonores étranges aux tubes plus entraînants. Du coup, il y a au moins la moitié de l'album qui me laisse indifférent. Mais dans l'ensemble, Oklou possède un univers intrigant et attachant, bourré de personnalité.
House in the Woods (2025)
Sortie : 7 février 2025 (France).
Album de Low Roar
Annotation :
Ambient Pop / Indie Folk / Folktronica / Slowcore / Ambient / Chamber Folk
C'est la première fois que j'écoute Low Roar, groupe d'indie folk atmosphérique qui est surtout connu pour avoir participé à la composition de l'OST du jeu Death Stranding - après que Kojima ait découvert la musique du groupe lors d'un séjour en Islande. House in the Woods est le sixième album de Low Roar, et malheureusement c'est un album publié à titre posthume puisque le chanteur et leader Ryan Karazija est décédé en octobre 2022 des suites d'une pneumonie. Le travail sur un nouvel album avait été annoncé un mois plus tôt, en septembre 2022. Il a fallu deux ans aux autres membres du groupe pour boucler le projet qui est présenté ici. Ecouter House in the Woods en ayant ce contexte à l'esprit renforce naturellement l'atmosphère bouleversante de la musique, transforme les plages de calme en errances introspectives et les rares envolées en éclats déchirants. L'album est ainsi une lente et longue traversée sonore dans un univers aux ambiances éthérées, produites dans un registre folk relativement calme et dépouillé dans l'esprit, mais soigneusement arrangé et réhaussé d'accompagnements qui font basculer l'ensemble vers l'ambient, sans jamais trahir l'essence très naturelle et pure de l'instrumentation et de la voix - le titre et la pochette de l'album étant fidèles aux intentions du groupe. Pour avoir vite fait écouter quelques morceaux de O, album le plus connu de Low Roar, on est ici dans un registre beaucoup plus folk, plus vibrant et chaleureux, et moins proche de l'art pop aux sonorités électroniques. Si le résultat est réussi et touchant - difficile de ne pas être ému par le contexte entourant l'album - il accuse malgré tout certaines longueurs. Les deux premiers titres sortent du lot car ils contiennent des ruptures et des élans enivrants, formule qui disparait par la suite pour laisser la place à des morceaux dont les thèmes et les ambiance se mélangent et peinent à émerger, ne formant qu'une longue suite calme composée de quelques notes de piano en suspension sur des motifs ambient éthéré (avec la voix de Karazjia en fil rouge). C'est beau, mais j'aurais tellement aimé avoir des épiphanies, ressentir plus profondément la tristesse insondable qui affleure des morceaux mais reste dans une retenue parfois trop feutrée. House in the Woods n'en demeure pas moins un hommage bouleversant et un magnifique album en forme d'adieu à Ryan Karazija.
Anything At All (2025)
Sortie : 14 février 2025 (France).
Album de Denison Witmer
Annotation :
Indie Folk / Chamber Folk
Autant le dire tout de suite, j'ai écouté cet album car Sufjan Stevens apparaît sur deux morceaux. Je ne connaissais pas Denison Witmer avant cela. Anything At All s'avère être un bon album folk, et on voit immédiatement les accointances entre la musique de Denison Witmer et celle de Sufjan Stevens, les deux artistes partageant un même amour pour les ambiances pastorales et bucoliques. Le style de Witmer est néanmoins beaucoup plus classique - mais peu peuvent prétendre être au niveau de Stevens. Anything At All est donc une jolie collection de morceaux folk délicats, sans réelle surprise mais soigneusement arrangés, produits et interprétés, le tout baignant dans une atmosphère lumineuse, parcourue d'instruments rayonnants. L'écriture manque juste d'éclat et de mélodies marquantes et d'un supplément d'émotions, malgré la sensibilité et la justesse de la voix de Witmer. Mais on passe un agréable moment à l'écoute de l'album, et si on flirte avec un côté lisse, on ne s'ennuie jamais car tout est très bien crafté et produit. Et puis, les morceaux avec Sufjan Stevens sont très bons, notamment l'incroyable Shade I'll Never See, dont l'énergie positive contribue à illuminer le reste de l'album. On y retrouve l'instrumentation en cascade (notamment ces flutes) que l'on n'avait plus entendu chez Sufjan Stevens depuis Illinoise. Dans la foulée, Witmer se fend de l'excellent Slow Motion Snow, pièce maîtresse de l'album avec ses 8 minutes : la structure est plutôt classique et linéaire, mais l'ambiance est très réussie - comme partout ailleurs sur l'album mais avec une maîtrise supplémentaire concernant le développement et le rythme très progressif, le final s'éteignant tranquillement sur des choeurs et des notes d'ambient nostalgiques (ce qui n'est pas sans rappeler à nouveau Sufjan Stevens) constituant sans doute le climax de l'album. Au final, si Anything At All n'apparaît pas incontournable, les quelques saillies méritent le détour, surtout si on est fan de Sufjan Stevens.
Constellations for the Lonely (2025)
Sortie : 28 février 2025 (France). Rock, Alternative Rock, Indie Rock
Album de Doves
Luminescent Creatures (2025)
Sortie : 28 février 2025 (France).
Album de Ichiko Aoba
Annotation :
Chamber Folk / New Age / Ambient / Nature Recordings / Neoclassical New Age
For Melancholy Brunettes (& sad women) (2025)
Sortie : 2 mars 2025 (France).
Album de Japanese Breakfast